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Covid 19: la France sur la ligne de la crête

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Contrôles aux frontières, menaces pour les commerçants tentés de braver les interdictions: le gouvernement fait les gros yeux dans l’espoir d’éviter un nouveau confinement face à l’épidémie de Covid-19, qui circule toujours activement, à une semaine du début des vacances scolaires.

Au terminal 2E de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, il faut désormais un motif impérieux pour pouvoir quitter l’Union européenne, conséquence des nouvelles mesures décidées vendredi par l’exécutif.

« J’avais indiqué comme motif que ma mère est malade mais ils m’ont dit qu’il fallait un justificatif », a ainsi expliqué à l’AFP Touré, un Malien qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, et qui a pu embarquer pour Bamako une fois reçu le certificat envoyé par le médecin. A 8H30, une vingtaine de passagers sur près de 300 avaient été refoulés par la police aux frontières à Roissy.

L’exécutif compte notamment sur ce nouveau tour de vis aux frontières — il faut aussi un test PCR négatif pour revenir d’un pays de l’UE — et sur la fermeture des centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 mètres carrés, ajoutés au couvre-feu à 18H00 depuis deux semaines, pour canaliser la circulation du virus SARS-Cov-2, sans passer pour la troisième fois par la case confinement.

Sanctions

« On a fait le choix de tout faire pour éviter un reconfinement. La contrepartie de ça, c’est évidemment que les règles actuelles, et notamment le couvre-feu à 18H00, soient pleinement respectées », d’où « une augmentation des contrôles », a expliqué sur franceinfo le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

De son côté, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a promis sur RTL que les restaurants clandestins qui enfreignent les règles en servant des clients à table verront leur accès au fonds de solidarité « suspendu pendant un mois », et définitivement en cas de récidive. Des sanctions appliquées à tous les commerces qui enfreignent les règles, précise Bercy.

Enfin, le gouvernement veut accroître le recours au télétravail, alors que plusieurs scientifiques déplorent des lacunes sur ce point.

Cet ensemble de mesures suffira-t-il à éviter un nouveau confinement, ou une interdiction des déplacements entre régions pendant les vacances scolaires, qui démarrent à la fin de la semaine pour une partie de la France ? Ces questions devraient figurer au menu du conseil de défense sanitaire réuni autour du chef de l’Etat cette semaine, probablement mercredi.

Dimanche, près de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures, un niveau stable.

C’est cette stabilité qui, selon le ministre de la Santé Olivier Véran, permet « d’observer, durant quelques jours, ce qu’il va se passer », sans prendre immédiatement de décision drastique.

Dimanche, le ministre a aussi expliqué que la circulation du variant anglais plus contagieux « s’intensifie – -de 50 % chaque semaine- – mais de manière moins intense qu’à l’étranger où des hausses de 70 à 100 % ont été relevées », en se basant sur les résultats préliminaires d’une deuxième enquête menée sur les cas positifs.

« Juste milieu »

En revanche, les marges sont toujours réduites à l’hôpital, avec 27.500 patients Covid-19 dans tout le pays (3.000 de plus qu’au 10 janvier), un chiffre désormais proche des pics de la première et de la deuxième vague (32.000 et 33.000). La situation est moins critique pour les réanimations, avec plus de 3.100 patients, un peu moins que les pics des précédentes vagues (4.900 à l’automne, 7.000 au printemps).

195 décès ont été enregistrés dimanche à l’hôpital en 24 heures, soit un total de plus de 76.000 morts depuis le début de l’épidémie.

« A Paris, on est presqu’à un seuil de saturation » synonyme de déprogrammations d’interventions, a prévenu sur BFM-TV le Dr Eric Caumes, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière.

Pour autant, le médecin a dit comprendre la décision du gouvernement de ne pas reconfiner le pays. « Si vous vous focalisez sur le sanitaire, c’est une mauvaise décision, mais si vous prenez en compte tous les paramètres, ce qui est le rôle des politiques, c’est une balance, et il faut mesurer le juste milieu », a-t-il déclaré, en mettant en avant la santé « psychique et sociale » de la population.

Dans ce contexte tendu, la France poursuit sa campagne de vaccination, ralentie par une baisse des approvisionnements. Si plus de 1,485 million de personnes avaient reçu dimanche au moins une dose, Olivier Véran a regretté « que près de 50.000 rendez-vous aient dû être reportés ».

La suite dépendra des conditions dans lesquelles la Haute autorité de santé (HAS) donnera mardi son feu vert au vaccin d’AstraZeneca, dont le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a promis sur France Inter que des doses arriveront « dès la fin de la semaine ou début de semaine prochaine ».

Ce vaccin sera-t-il recommandé en France pour les personnes âgées ? Les instances spécialisées allemande et italienne l’ont déconseillé, par manque de données sur son efficacité, prenant ainsi le contre-pied de l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui a donné son feu vert vendredi.

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.

Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.

Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.

L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.

Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.

Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.

Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.

L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.

Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.

Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.

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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS

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Le COVID-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale d'après l'OMS

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.

Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.

Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.

L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.

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