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Côte d’Ivoire: nouvelles violences et blocage politique malgré les appels au calme

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Le blocage politique persistait mercredi en Côte d’Ivoire, où le bilan des violences post-électorales s’est alourdi avec la mort de deux personnes près de la capitale Yamoussoukro, malgré les appels au calme lancés par la communauté internationale.

Les principaux dirigeants de l’opposition, qui ne reconnaissent pas la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé et ont créé un « Conseil national de transition », restaient bloqués chez eux par les autorités.

Le pays attend la validation ou non par le Conseil constitutionnel de la réélection de M. Ouattara, dont l’opposition estime la candidature inconstitutionnelle, avec un score écrasant (94,2%).

Deux jeunes de l’entourage du ministre de l’Equipement Amedé Koffi Kouakou ont été tués lors d’échauffourées près de sa résidence secondaire à Toumodi (centre) déjà secoué depuis le vote samedi par des troubles meurtriers, a affirmé Mamadou Touré, porte-parole du parti au pouvoir.

Quatre personnes d’une même famille avaient été tuées dans l’incendie de leur maison dimanche, lors de troubles dans cette localité située près de Yamoussoukro, la capitale.

Par ailleurs, M. Touré, également ministre de la Promotion de la jeunesse, a aussi indiqué que « le convoi de Sidi Tiemoko Touré », ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, avait « essuyé des tirs entre Beoumi et Bouaké (centre) sans qu’il y ait de blessés ».

Un garde du corps du ministre du Budget Moussa Touré avait été tué dimanche à Yamoussoukro, a confirmé mercredi Mamadou Touré.

« Je condamne avec fermeté la logique de violence dans laquelle s’inscrit l’opposition qui a armé ces jeunes », a ajouté le porte-parole.

Le bilan exact des violences électorales qui ont souvent dégénéré en affrontement interethniques est difficile à établir, mais avec ces nouveaux décès le bilan s’élève au moins à 13 morts depuis le scrutin présidentiel samedi, et au total à au moins une quarantaine depuis le mois d’août, en incluant les heurts avant le vote, selon le décompte de l’AFP.

« Provocations et actes d’intimidation »

La France a appelé mercredi les protagonistes à « mettre fin aux provocations et actes d’intimidation » et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté « le président et les principaux dirigeants de l’opposition à s’engager dans un dialogue constructif et inclusif afin de trouver une issue à la crise actuelle ».

Dix ans après la crise post-électorale de 2020-2011 qui avait 3.000 morts après le refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara, l’ONU appelle aussi « tous les acteurs politiques à respecter l’ordre constitutionnel du pays et à se conformer aux principes de l’Etat de droit ».

L’ambassade américaine a aussi appelé à « un dialogue inclusif ».

De source diplomatique, les chancelleries occidentales et africaines ont conseillé à l’opposition de pas « insister » sur la voie du gouvernement de transition et au président Ouattara de jouer « l’apaisement plutôt que la répression ».

Les leaders de l’opposition, qui disent ne plus reconnaître M. Ouattara comme président et sont accusés de « sédition » par le pouvoir, sont bloqués dans leurs résidences respectives.

« On en peut ni entrer ni sortir de chez moi », a affirmé à l’AFP par téléphone Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), proche de Laurent Gbagbo depuis chez lui, assurant n’avoir « besoin de rien pour le moment ». « Mais, ils (le pouvoir, NDLR) s’en foutent de savoir si on a à manger ou des médicaments », a-t-il ajouté.

Des forces de l’ordre étaient devant chez lui.

Même constat devant la résidence de l’ancien président Henri Konan Bédié. Djedri N’Goran, un haut cadre du parti de M. Bédié, qui a maintenu sa candidature face à M. Ouattara tout en appelant au boycott du scrutin, a dénoncé l’attitude des autorités.

« Cinq membres de la famille nucléaire du président Bédié ont été arrêtés. On ne peut pas communiquer avec eux. Ils sont pris en otage », a accusé M. N’Goran, alors que l’opposition prépare toujours un premier discours de son « Conseil de transition » qui devait former un « gouvernement de transition ».

Les résidences de l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, porte-parole de l’opposition, et de l’ancien ministre Abdallah Mabri Toikeusse étaient aussi cernées par la police, a constaté un journaliste de l’AFP.

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Donald Trump élu 47e président des États-Unis : un retour historique à la Maison-Blanche

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Donald Trump élu 47e président des États-Unis : un retour historique à la Maison-Blanche

Les électeurs américains ont offert un mandat clair à Donald Trump, lui conférant une victoire décisive quatre ans après son départ tumultueux de la présidence. Avec 276 grands électeurs obtenus tôt mercredi matin, le candidat républicain s’impose face à la vice-présidente Kamala Harris, malgré une campagne marquée par des polémiques.

Donald Trump, célébrant un retour politique que ses partisans qualifient d’historique, a franchi le seuil des 270 grands électeurs dès les premières heures du matin, accumulant les victoires dans des États-clés comme la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et la Géorgie. Devant une foule de sympathisants réunis à West Palm Beach, en Floride, Trump a promis un « âge d’or pour l’Amérique », affirmant vouloir restaurer la sécurité et la prospérité du pays, tout en appelant à l’unité nationale après des années de divisions politiques.

La victoire de Trump, marquée par son refus de concéder une approche modérée malgré les conseils de son entourage, a été facilitée par la déception des électeurs face à l’inflation et au bilan économique du tandem Biden-Harris. Sa campagne, centrée sur des thématiques comme l’immigration illégale, a résonné fortement auprès de l’électorat, particulièrement dans des États comme le Nevada et l’Arizona, où il a progressé parmi les électeurs hispanophones.

Aux côtés de son colistier J.D. Vance, Trump a présenté cette victoire comme le plus grand « comeback politique » des États-Unis. De fait, il est le premier président depuis Grover Cleveland à revenir au pouvoir après une défaite. Sa réélection est aussi marquée par ses antécédents judiciaires : condamné plus tôt cette année pour falsification de documents et cible de plusieurs poursuites, Trump pourrait user de son pouvoir présidentiel pour influencer ces affaires. Cette situation inhabituelle souligne l’influence de la politique sur le parcours personnel de l’ex-président, dont l’avenir judiciaire est lié au résultat des urnes.

De son côté, Kamala Harris a préféré ne pas s’exprimer immédiatement, choisissant de s’adresser aux électeurs dans les prochaines heures. Ses partisans, rassemblés à Washington, ont suivi les résultats avec espoir, malgré la défaite dans des États clés comme la Pennsylvanie. Jen O’Malley Dillon, directrice de la campagne de Harris, a reconnu la difficulté de la tâche, en relevant toutefois l’importance des appuis accumulés.

La victoire de Trump marque aussi un changement de cap pour le Congrès : la majorité républicaine au Sénat renforcera sa capacité à faire avancer son programme politique, en facilitant notamment la nomination de juges conservateurs, une des priorités affichées par Trump. À 78 ans, il devient ainsi le président le plus âgé de l’histoire américaine, tandis que son colistier, J.D. Vance, à 40 ans, comptera parmi les vice-présidents les plus jeunes.

Ce retour spectaculaire témoigne de la capacité de Donald Trump à mobiliser une base d’électeurs fidèle, et malgré les nombreux défis juridiques et les divisions exacerbées, il entame un second mandat avec une majorité qui pourrait remodeler durablement le paysage politique américain.

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Donald Trump revendique la victoire et remercie les Américains

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Donald Trump en tête dans la course aux grands électeurs, les États-clés sous tension

Donald Trump s’est proclamé 47e président des États-Unis, citant une victoire confirmée par Fox News mais encore non validée par d’autres agences. Dans un discours empreint de promesses et d’appels à l’unité, le républicain a esquissé les premières lignes de son mandat.

Le candidat républicain Donald Trump a affirmé, devant un public de partisans et de proches, sa victoire à l’élection présidentielle, se proclamant 47e président des États-Unis. Cette annonce a été relayée par Fox News, mais reste non confirmée par Associated Press ou d’autres agences indépendantes. Malgré cette absence de validation officielle, Trump a adopté un ton résolument optimiste, promettant une ère de « guérison » pour un pays divisé et se réjouissant d’une avancée politique sans précédent pour son camp.

Dans un discours très applaudi, il a souligné la reprise du contrôle républicain au Sénat, désormais avec une majorité de 51 sièges. Trump a aussi exprimé sa confiance quant à une majorité imminente à la Chambre des représentants, bien que les résultats définitifs pour cette instance soient encore en attente. Flanqué de son colistier James David Vance, de sa famille et de ses conseillers de campagne, il a mis en avant des priorités de campagne, notamment le renforcement des frontières, annonçant un « nouvel âge d’or pour les États-Unis ». Le candidat a même pris un moment pour saluer le milliardaire Elon Musk et esquisser un futur radieux pour le pays.

S’efforçant d’endosser un rôle rassembleur, Trump a appelé à dépasser les divisions des dernières années, encourageant ses concitoyens à s’unir autour d’un programme de réformes qu’il entend honorer : « Les promesses qui ont été faites seront tenues ». Ce message de rassemblement a trouvé un écho auprès de Mike Johnson, leader républicain de la Chambre des représentants, qui a salué cette victoire anticipée comme un signe d’« espoir » pour l’avenir du pays.

Si les républicains parviennent à sécuriser une majorité à la Chambre des représentants, ils contrôleront alors les trois principales branches du pouvoir fédéral, marquant un tournant politique majeur. La situation reste toutefois suspendue à une officialisation complète des résultats.

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Harris ou Trump: les Américains votent !

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Harris ou Trump: les Américains votent !

Les États-Unis sont sur le point de vivre un tournant historique. L’élection présidentielle, marquée par une campagne tendue et des divisions profondes, opposera une Amérique réformiste, incarnée par Kamala Harris, à celle, conservatrice et populiste, menée par Donald Trump.

Les urnes sont ouvertes et l’Amérique retient son souffle. Ce mardi, les électeurs américains déterminent le futur de leur nation, en choisissant entre Kamala Harris, la vice-présidente démocrate, et Donald Trump, l’ancien président républicain. Une élection au suspense inédit, où chaque voix pourrait peser sur l’avenir du pays. Déjà, plus de 80 millions de bulletins ont été déposés par anticipation, preuve d’une mobilisation hors du commun. Les bureaux de vote, ouverts dès 6 heures locales sur la côte Est, accueillent ainsi une affluence qui s’annonce historique.

Les premiers résultats pourraient toutefois se faire attendre. Dans ce duel entre deux personnalités opposées – Harris, 60 ans, au profil réformiste, et Trump, 78 ans, vétéran populiste – les tensions sont extrêmes. Deux Amériques, incapables de se réconcilier, ont marqué la campagne de leur empreinte. Pour Robin Matthews, une militante de Philadelphie, la victoire de Trump signifierait une catastrophe. Inversement, Ruth McDowell, une fervente partisane républicaine, voit en Trump le seul espoir pour l’avenir de ses petits-enfants. Le ton acrimonieux a dominé les débats, avec Harris qualifiant Trump de « fasciste » et ce dernier répliquant par des attaques personnelles.

À Dixville Notch, village symbolique du New Hampshire, le premier scrutin a même donné un résultat ex æquo. Un présage qui reflète des sondages indiquant un coude-à-coude dans les États-clés. Une victoire de Kamala Harris marquerait l’arrivée de la première femme à la présidence américaine, tandis que celle de Donald Trump serait un retour inédit au pouvoir pour un ancien président impliqué dans plusieurs affaires judiciaires.

Les enjeux sont majeurs pour chacun des camps. Kamala Harris a axé sa campagne autour de la défense de la démocratie et des droits des femmes, espérant ainsi séduire une frange modérée de l’électorat. Elle attendra les résultats à Howard University, à Washington, symbole de son engagement pour la communauté afro-américaine. Donald Trump, lui, se présentera à Palm Beach, en Floride, misant sur son discours anti-immigration et anti-inflation pour séduire les électeurs. Son retour en politique s’est accompagné d’une rhétorique antisystème, ancrée dans une vision d’une Amérique menacée.

L’incertitude règne aussi sur la sécurité du scrutin. Craignant des débordements, de nombreux bureaux de vote ont renforcé leur protection, recourant à des drones et à des tireurs d’élite, tandis que les agents électoraux se préparent à faire face à toute tentative d’intrusion. À Washington, des bâtiments symboliques tels que la Maison Blanche et le Capitole sont barricadés, ravivant les souvenirs de l’assaut du 6 janvier 2021.

Malgré les incertitudes, l’Amérique s’interroge : ce jour marquera-t-il un retour à la normalité ou une nouvelle phase de discorde ? Car déjà, Trump laisse entendre qu’il pourrait contester les résultats, suggérant que les démocrates « trichent ». De leur côté, les démocrates redoutent une déclaration prématurée de victoire de l’ex-président, réitérant le scénario de 2020.

Les États-Unis jouent une partie décisive pour leur avenir.

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