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Confinement: luthier, prof de danse ou photographe, ils posent nus pour dénoncer leur « agonie »

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« C’est une agonie »: luthier, professeur de danse, organisatrice d’événements ou commerçante, tous ont posé nus en Corse devant l’objectif d’une photographe pour exprimer « leur détresse psychologique et financière » face au confinement qui les empêche « injustement » selon eux de travailler.

« Le plus dur, c’est l’injustice, la catégorisation arbitraire des commerces essentiels et non-essentiels, alors que rien ne prouve qu’on puisse être des vecteurs de la maladie », explique à l’AFP la photographe Caroline Gilles, 43 ans, elle-même contrainte de fermer son studio de Vescovato (Haute-Corse), près de Bastia.

Elle a repris l’idée d’un confrère mosellan, qui avait réalisé un autoportrait nu, avec une phrase choc: « Quitte à être mis à poil par le gouvernement, autant le faire moi-même ».

Bénévolement, et en prenant le risque de recevoir une amende en accueillant la plupart de ses modèles dans son studio, Caroline Gilles a réalisé 43 portraits nus en 10 jours, dont le sien. Diffusés sur les réseaux sociaux, les clichés en noir et blanc totalisaient vendredi soir plusieurs dizaines de milliers de vues.

« C’est une agonie. On pose à poil parce qu’on est vraiment au bout. Les gens qui viennent sont en détresse psychologique et financière », assure-t-elle, évoquant des modèles qui ont tous « peur d’aller dans la précarité ». Spécialiste des photos de naissances, elle-même regrette « ces moments qu’on rate et qui ne reviendront plus jamais », et peste contre les photomatons, « jamais désinfectés », qui restent ouverts.

Virginie Dervaux, commerçante d’articles de sports à Ghisonaccia (Haute-Corse) a ainsi choisi de poser nue avec une pile de factures en confiant à la photographe son « impression qu’il n’y a plus que ça, que sa vie se résume à des factures », ignorant comment les payer.

« On étouffe »

« C’est l’agonie, on étouffe, si ça continue, dans six mois, on met la clé sous la porte », abonde auprès de l’AFP Sandy Le Dall-Giovansily, 41 ans, jointe par téléphone. Pour elle, la séance photo a été « limite bouleversante. Ça prend aux tripes, j’y suis allée sans maquillage, sans rien et on est vraiment à nu, on sent la haine qui monte, les larmes, ça m’a vraiment fait comprendre qu’on est au fond du trou », glisse cette femme à la tête d’une entreprise dans l’événementiel.

« On a de la colère, du dégoût, de la peine, on se sent tous ensemble mais tous impuissants, sans solution », ajoute-t-elle, néanmoins réconfortée par cette solidarité.

Un sentiment qui a aussi poussé Charles Vincensini, professeur de danse de couple de 24 ans, à tomber l’habit et prendre une pose de paso doble, la danse espagnole, juste vêtu de chaussures.

Le premier confinement a « enclenché la fermeture » de son ancienne école de danse sur le continent et son retour en Corse où il a créé une nouvelle structure en septembre à Biguglia. « J’ai beaucoup de frais engagés. Si ce deuxième confinement dure trop longtemps, je vais devoir fermer, alors que je n’aurais pas pu rêver meilleur démarrage puisque j’ai déjà plus de 100 élèves », regrette-t-il.

« C’est une manière forte de manifester notre désapprobation avec un côté irrévérencieux pour marquer les esprits », témoigne quant à lui Christian Magdeleine, 57 ans, luthier à Bastia. Avec sa courte barbe blanche soignée et ses mains habiles, lui a choisi de poser dans son atelier derrière une guitare en fabrication.

« Le premier confinement avait une logique (…), une situation d’urgence qu’on a tous ressenti comme nécessaire malgré les implications économiques. Là ce n’est pas le cas, on se demande vraiment pourquoi on a été sacrifiés », ajoute-t-il, pointant des mesures « complètement illogiques » dans son activité.

Si son activité de luthier est interdite, celle, annexe, de réparation, réglage et vente d’accessoires, si elle dépassait 50% de son chiffre d’affaires, lui permettrait d’ouvrir car jugée essentielle alors qu’elle brasse beaucoup plus de clientèle et donc de risque sanitaire, explique-t-il.

Avec une clientèle de musiciens lourdement impactée, il craint aussi le « double effet +Kiss Cool+ » d’une crise sur le long terme.

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Tempête Kirk : 30 départements en vigilance orange pour pluie et vent

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Tempête Kirk : 30 départements en vigilance orange pour pluie et vent

La dépression Kirk traverse la France avec des pluies torrentielles et des vents violents, forçant Météo-France à placer 30 départements en vigilance orange. Des inondations et des perturbations des transports sont à prévoir, notamment dans les régions les plus touchées.

La tempête Kirk s’abat sur la France ce mercredi, entraînant des conditions météorologiques sévères. Météo-France a placé 30 départements en vigilance orange, soit cinq de plus que la veille, en raison de l’intensité des pluies et des vents qui balaient le pays. Cette perturbation concerne un large axe allant de la Vendée à la Champagne-Ardenne, ainsi que plusieurs zones montagneuses, notamment les Pyrénées, où les rafales atteignent des sommets impressionnants.

Parmi les départements concernés, 23 font face à un risque d’inondation en raison des précipitations intenses, tandis que quatre autres sont placés en alerte pour des vents violents, principalement dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, où les rafales pourraient atteindre jusqu’à 150 km/h sur les sommets. Les départements de la Loire et du Rhône, également sous alerte pour des vents puissants, voient leurs infrastructures locales perturbées, avec notamment l’interruption du trafic ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne.

Les cumuls de pluie prévus pour la journée dépassent les normales mensuelles, avec des pointes de 90 mm attendues dans certaines régions comme les Pays de la Loire. Météo-France souligne que la saturation des sols, déjà très humides en cette fin d’année exceptionnellement pluvieuse, pourrait aggraver les risques d’inondations. Les régions d’Île-de-France et de Champagne-Ardenne, elles aussi sous alerte, devraient recevoir entre 40 et 60 mm de pluie. Des épisodes orageux sont également attendus en soirée dans les Alpes-Maritimes, où une vigilance accrue pourrait être déclenchée.

Cette situation s’inscrit dans une tendance météorologique marquée par des phénomènes extrêmes, accentués par le réchauffement climatique. Les experts de l’observatoire européen Copernicus rappellent que septembre a été un mois record en termes de précipitations, tant au niveau national qu’international, lié aux températures anormalement élevées qui favorisent de tels événements climatiques.

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L’Abbé Pierre avait « une sexualité problématique » : son neveu sort du silence

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L'Abbé Pierre avait "une sexualité problématique" : son neveu sort du silence

Guy Tuscher, neveu de l’Abbé Pierre, raconte dans une interview à France Bleu Isère que son oncle n’a jamais su respecter son vœu de chasteté. « Le célibat, pour lui, c’était insupportable. »

Guy Tuscher, 71 ans, accuse encore le coup. Des mois après les premières révélations du scandale sexuel autour de l’Abbé Pierre, son oncle, le septuagénaire revient sur le choc « violent » qu’il a dû encaisser en apprenant ce que l’homme d’Église avait fait à toutes ces femmes. Elles sont aujourd’hui 24 à accuser le capucin d’agressions sexuelles et de viols. « Cela a été violent. Mais, en fait, moi, je savais. Nous, dans la famille, on savait tous que la sexualité de notre oncle était problématique », confie Guy Tuscher, qui ignorait cependant tout des agressions sexuelles, telles qu’elles sont décrites dans les témoignages.

La mère de Guy Tuscher était très proche de son frère, l’Abbé Pierre. « C’était son frère préféré. C’était un garçon brillant, plein de vie », raconte son neveu. Elle savait cependant qu’il ne pourrait pas se passer d’une vie sans sexe et qu’entrer dans l’Église, faire vœu de chasteté, n’avait aucun sens. « Elle savait très bien que le célibat, pour lui, c’était quelque chose d’insupportable. En fait, elle lui en a énormément voulu quand il est devenu prêtre parce qu’elle savait que ça ne correspondait pas à ce qu’il était. » Et d’ajouter : « Ma mère lui disait de faire une psychanalyse pour régler ses problèmes, mais il n’a jamais voulu. »

S’il ne renie pas l’oncle qu’a été l’Abbé Pierre ni tout ce qu’il a pu accomplir « humainement et politiquement », Guy Tuscher ressent une « déception par rapport à l’homme ». Il lui en veut « d’avoir pris le risque de tout détruire ». Et s’il affirme soutenir « ces femmes qui ont raconté ce qu’elles ont subi », il assure aussi : « On ne peut pas non plus dire que tout ce qu’il a fait est à jeter. Ce n’est pas possible. »

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Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

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Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

Ce dimanche 6 octobre, le ciel français pourrait s’illuminer d’un phénomène exceptionnel : les aurores boréales. Un spectacle rare, déjà observé deux jours plus tôt, qui intrigue les passionnés d’astronomie et pourrait se dévoiler une nouvelle fois sous certaines conditions.

C’est un événement qui ne se produit que rarement sous nos latitudes. Ce dimanche 6 octobre, une poignée de chanceux pourrait lever les yeux vers un ciel teinté de vert et de violet, baigné par la magie des aurores boréales. Les prévisions annoncent la possibilité d’observer ce phénomène fascinant depuis la moitié nord de la France, un spectacle qui, habituellement, est réservé aux contrées nordiques. La dernière éruption solaire, survenue quelques jours plus tôt, pourrait bien offrir à la France un nouveau rendez-vous céleste.

« Les signaux sont encourageants, » confie Fabrice Mottez, spécialiste des phénomènes célestes et rédacteur en chef de la revue L’Astronomie. « Les conditions semblent réunies pour que l’on puisse observer les aurores, mais il ne faut rien présumer avec certitude. L’éruption solaire à l’origine de ces aurores est particulièrement énergétique, augmentant nos chances d’assister à ce spectacle dimanche soir. »

Les aurores boréales, aussi appelées « lumières du Nord », résultent de l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et les gaz présents dans la haute atmosphère terrestre. Ces collisions produisent des traînées lumineuses qui ondulent dans le ciel, principalement aux pôles. Mais sous certaines conditions, comme celles qui se préparent ce week-end, ces lumières mystiques peuvent s’inviter dans des régions bien plus au sud.

Cependant, l’observation des aurores reste soumise à de nombreux facteurs. « Il est difficile de prédire la trajectoire exacte du vent solaire », explique Mottez. « Même si les prévisions sont optimistes, il se pourrait que le phénomène passe inaperçu, ou qu’il soit d’une intensité plus faible que prévu. » En France, les chances de les apercevoir sont estimées à environ 40%. Pour les Norvégiens et les Suédois, en revanche, le spectacle est quasi garanti.

Pour maximiser ses chances d’assister à cette danse de lumière, les experts recommandent de s’éloigner de toute source de pollution lumineuse et de privilégier un point de vue dégagé, orienté vers le nord. La fenêtre d’observation se situerait entre 22h et minuit, mais là encore, aucun horaire précis ne peut être donné. « Les aurores apparaissent généralement une à deux heures après l’éruption solaire, mais tout dépend de l’orientation du champ magnétique du vent solaire », précise le spécialiste.

Les amateurs de ciels étoilés et les curieux, armés de patience et de détermination, pourraient bien vivre un moment inoubliable ce dimanche. Si la chance est de leur côté, ils auront l’opportunité d’assister à un phénomène à couper le souffle, qui marquera leur esprit à jamais. Après tout, comme l’a rappelé Mottez, certains ont eu la surprise de voir des aurores boréales dans le sud de la France lors de la plus forte activité de l’année, en mai dernier.

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