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Colombie : vague d’attentats meurtriers dans le Cauca, le pays sous tension

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Une série d’attaques coordonnées a frappé le sud-ouest du pays, faisant quatre morts et ravivant les craintes d’une escalade de violence.

Une journée noire a secoué la Colombie ce mardi, avec une succession d’attaques perpétrées dans plusieurs localités du Cauca et du Valle del Cauca. Des engins explosifs dissimulés dans des véhicules, des tirs ciblés et des assauts contre des infrastructures publiques ont semé la terreur, causant la mort de deux policiers et deux civils, tandis qu’une douzaine de blessés étaient recensés.

Les forces de l’ordre ont identifié une vingtaine d’incidents simultanés, dont des explosions devant des commissariats et des mairies à Cali, Corinto, Jamundí et Buenaventura. Les images des dégâts montrent des rues ravagées, des façades éventrées et des commerces réduits en ruines. Une habitante de Corinto a décrit le choc de l’explosion, comparable à un séisme, avant de découvrir son entreprise anéantie.

Cette offensive serait l’œuvre de factions dissidentes des FARC, qui n’ont pas respecté l’accord de paix de 2016. Les autorités évoquent une possible commémoration violente en hommage à un ancien commandant guérillero tué il y a trois ans. Les régions touchées, zones historiques de production de coca, sont le théâtre d’affrontements récurrents entre l’armée et ces groupes armés.

Le contexte reste particulièrement tendu, alors que des rumeurs circulent sur l’état de santé d’Ivan Mordisco, chef de l’une des principales factions rebelles. Certains analystes y voient un lien avec ces attaques, d’autant que les pourparlers de paix ont été suspendus l’an dernier. Parallèlement, la tentative d’assassinat contre un sénateur influent, survenue trois jours plus tôt, alimente les inquiétudes d’un regain de violence politique.

Dans les grandes villes, des manifestations spontanées ont rassemblé des Colombiens choqués, redoutant un retour aux heures sombres des décennies passées. Le gouvernement, sous pression, doit désormais faire face à une situation sécuritaire qui se dégrade rapidement.

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