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Christian Tein, figure indépendantiste kanak, obtient son retour en Nouvelle-Calédonie

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Le dirigeant du FLNKS, détenu en métropole depuis dix-huit mois dans le cadre de l’enquête sur les violences de 2024, a été autorisé par la cour d’appel de Paris à regagner son archipel natal.

La cour d’appel de Paris a rendu jeudi une décision permettant à Christian Tein, président du Front de libération nationale kanak et socialiste, de retourner en Nouvelle-Calédonie. Ce dirigeant indépendantiste, âgé de 57 ans, était visé par une instruction liée aux événements survenus au printemps 2024, marqués par des heurts ayant entraîné la mort de quatorze personnes et d’importants dégâts matériels. Il avait été transféré en métropole avec six autres militants après son interpellation en juin 2024.

Après une année passée en détention, Christian Tein avait bénéficié en septembre d’un assouplissement de son contrôle judiciaire, lui accordant la possibilité de rejoindre la Nouvelle-Calédonie. Le parquet avait toutefois interjeté appel, estimant que son éloignement compromettrait le bon déroulement de l’enquête et constituerait un risque au regard de la situation locale, jugée encore instable. Les magistrats instructeurs ont finalement suivi la position de la défense, considérant que les auditions et confrontations menées à ce jour étaient suffisantes.

L’un de ses avocats a salué une décision « satisfaisante et soulageante », qui met fin à près de dix-huit mois d’éloignement forcé. La cour a également levé l’interdiction de contact avec d’autres militants indépendantistes mis en cause, dont son neveu Dimitri Qenegei, dont les conditions de contrôle judiciaire ont également été allégées. Ce dernier a exprimé son soulagement et espéré que ce retour contribuerait à apaiser le climat politique.

Christian Tein, qui coordonnait les actions de la Cellule de coordination des actions de terrain lors des mobilisations de 2024, reste mis en examen pour plusieurs chefs, dont vols et destructions en bande organisée, ainsi qu’association de malfaiteurs. Il a toujours contesté avoir incité à la violence, affirmant avoir œuvré pour canaliser un mouvement dont il jugeait les débordements contraires à la perspective indépendantiste.

Cette décision judiciaire intervient dans un contexte politique tendu, alors que l’accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de l’archipel, signé en juillet, a été désavoué par le FLNKS. Le Sénat a par ailleurs acté le report des élections provinciales au printemps 2026, report présenté comme une étape nécessaire à la mise en œuvre de ce texte fragilisé.

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