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Chikungunya à La Réunion : une épidémie qui paralyse l’île

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L’archipel fait face à une flambée virale sans précédent, avec des milliers de nouveaux cas chaque semaine. Les habitants décrivent des symptômes foudroyants et des rechutes inattendues.

L’île de La Réunion subit une vague épidémique de chikungunya d’une ampleur exceptionnelle. En une seule semaine, plus de 6 000 nouveaux cas ont été enregistrés, portant le total à près de 30 000 personnes touchées. Les symptômes, souvent violents, se manifestent par de fortes fièvres, des douleurs articulaires incapacitantes et des éruptions cutanées douloureuses.

Les témoignages se multiplient sur la rapidité avec laquelle le virus frappe. Certains malades évoquent une dégradation brutale de leur état de santé en quelques heures à peine. « Je me suis effondrée en pleine journée, incapable de me relever seule », confie une habitante de Sainte-Suzanne, encore marquée par l’épreuve. Les professionnels de santé, submergés, doivent souvent se contenter d’un diagnostic rapide, prescrivant du paracétamol et des arrêts de travail sans examens approfondis.

Les rechutes inquiètent particulièrement la population. Plusieurs patients, persuadés d’être guéris après une première phase aiguë, voient les symptômes réapparaître quelques jours plus tard. Une mère de famille raconte comment sa fille de 10 ans, pourtant rétablie, a été terrassée par une fièvre à 41°C accompagnée de lésions cutanées généralisées. Les médecins évoquent désormais une période de convalescence minimale de trois semaines avant de considérer un patient comme hors de danger.

Malgré l’ampleur de l’épidémie, les autorités sanitaires relativisent la gravité de la situation par rapport à la crise de 2006, qui avait fait plus de 200 morts. Seuls deux décès ont été officiellement attribués au virus cette année. Une campagne de vaccination a été lancée en urgence, mais de nombreux malades continuent de travailler malgré leurs symptômes, par nécessité économique ou méconnaissance de la maladie. La lutte contre les moustiques vecteurs du virus reste la priorité absolue pour endiguer cette flambée épidémique.

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