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Culture

César 2023 : le triomphe de « La Nuit du 12 », le premier trophée pour Virginie Efira

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César 2023 : le triomphe de "La Nuit du 12", le premier trophée pour Virginie Efira

Le film de Dominik Moll a décroché 6 César, dont ceux du meilleur film et de la meilleure réalisation. Virginie Efira a été sacrée meilleure actrice et Benoît Magimel a remporté un deuxième César du meilleur acteur d’affilée.

La Nuit du 12 succède aux Illusions perdues. Le thriller de Dominik Moll, qui raconte l’enquête de deux policiers de la PJ de Grenoble sur un féminicide, a remporté six César lors de la 48e cérémonie des récompenses du cinéma français, vendredi 24 février. A l’Olympia, à Paris, le film est donc sorti vainqueur du duel qui l’opposait à L’Innocent, autre grand favori avec 11 nominations. Le long-métrage de Louis Garrel est finalement lauréat dans deux catégories (meilleur scénario original et meilleure actrice dans un second rôle pour Noémie Merlant).

Cette soirée aura aussi été marquée par le discours d’entrée réussi de Jamel Debbouze, les blagues piquantes de Jérôme Commandeur à l’encontre de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, l’hommage surprise de Brad Pitt au réalisateur David Fincher et la consécration attendue pour Virginie Efira. Les quelques minutes de flottement en raison de l’incursion d’une militante écologiste, scène coupée par le diffuseur Canal+, ont légèrement perturbé une cérémonie où la parole féminine s’est fait entendre. Franceinfo vous résume cette 48e édition des César.

« La Nuit du 12 », grand vainqueur

La Nuit du 12 a remporté le match des favoris face à L’Innocent. Nommé 10 fois, lauréat dans six catégories, le film de Dominik Moll a survolé cette 48e édition. Ce thriller a raflé le César du meilleur film, de la meilleure réalisation, du meilleur acteur dans un second rôle (Bouli Lanners), du meilleur espoir masculin (Bastien Bouillon), du meilleur son et de la meilleure adaptation.

Ce long métrage est tiré du livre de Pauline Guéna 18.3 – une année à la PJ (éd. Gallimard, 2021). « J’ai une pensée pour la vraie Clara, la vraie victime de l’affaire qui a donné lieu au film. Elle s’appelait Maud », a déclaré Dominik Moll en recevant le César du meilleur film. A noter que le cinéaste a remporté son deuxième César de la meilleure réalisation après celui reçu en 2001 pour Harry, un ami qui vous veut du bien.

Premier César pour Virginie Efira

Virginie Efira aura attendu sa cinquième nomination pour être enfin sacrée. La comédienne belge a remporté le César de la meilleure actrice pour son rôle de rescapée d’un attentat dans Revoir Paris, d’Alice Winocour. A 45 ans, elle est devenue un des visages incontournables du cinéma français, elle en a, elle-même, ri au moment de recevoir son prix : « En même temps, j’ai fait 63 films cette année, donc arithmétiquement, je m’étais un peu donné mes chances. » « Ce film (est) juste, beau, consolateur, cathartique, merci d’avoir rendu hommage aux victimes », a-t-elle déclaré, dédiant le prix à la réalisatrice du film et à toutes « les autres » qui l’ont accompagnée.

Benoît Magimel entre dans l’histoire

Quelques minutes après avoir remis le César de la meilleure actrice à sa partenaire dans Revoir Paris, Benoît Magimel est remonté sur scène, cette fois pour être honoré. Il a remporté le César du meilleur acteur pour son rôle dans Pacifiction – Tourments sur les îles d’Albert Serra, le deuxième d’affilée pour le comédien de 48 ans sacré l’année dernière pour sa partition dans De son vivant, d’Emmanuelle Bercot.

« Je ne pensais pas avoir autant de liberté comme acteur sur ce film, que c’était possible d’être aussi libre, a-t-il assuré, ce soir est un moment assez fou. » Avec deux récompenses, il rejoint une prestigieuse liste : Philippe Noiret (1976, 1990), Gérard Depardieu (1981, 1991), Daniel Auteuil (1987, 2000), Michel Bouquet (2002, 2006), Mathieu Amalric (2005, 2008). Mais il est le premier à faire le doublé d’affilée.

Brad Pitt fait la surprise à son « partner in crime » David Fincher

David Fincher a reçu un César d’honneur. Cinéaste majeur des trente dernières années (The Social Network, Gone Girl, Zodiac, Millenium, entre autres) et créateur de séries pour Netflix (House of Cards, Mindhunter), le réalisateur américain a eu la surprise de se voir remettre la statuette par son ami Brad Pitt avec qui il a tourné Seven, Fight Club et L’Etrange histoire de Benjamin Button. L’acteur a rappelé combien David Fincher était perfectionniste et salué « l’un de nos plus grands conteurs d’histoires », déclarant qu’il avait changé sa vie « pour toujours » en lui offrant le rôle de l’inspecteur Mills dans Seven.

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Avec son album country, le triomphe tant attendu de Beyoncé aux Grammy

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Avec son album country, le triomphe tant attendu de Beyoncé aux Grammy

La chanteuse Beyoncé, icône de la musique pop et désormais de la country, a reçu le Grammy Award de l’album de l’année pour son opus « Cowboy Carter ». Cette consécration, longtemps attendue, met en lumière les obstacles qu’elle a surmontés dans une industrie souvent critiquée pour son manque de diversité.

Après des années de domination dans les classements et une collection impressionnante de trophées, Beyoncé a enfin décroché la récompense suprême, celle de l’album de l’année. Jusqu’à présent, cette distinction avait échappé à la chanteuse, souvent attribuée à des artistes de la communauté blanche, comme Taylor Swift, Adele, Harry Styles ou Beck. Cette victoire marque un moment historique, faisant de Beyoncé la quatrième femme noire à recevoir cette prestigieuse distinction, après Lauryn Hill, Natalie Cole et Whitney Houston.

Sur scène, la chanteuse de 43 ans a exprimé un soulagement palpable, déclarant: « Cela fait de nombreuses années. » Cette phrase résonne avec la longue attente de la communauté afro-américaine pour une reconnaissance équitable dans l’industrie musicale. Birgitta Johnson, professeure d’histoire de la musique, souligne l’importance de ce triomphe: « Beyoncé a dû surmonter des obstacles considérables dans l’industrie et dans la société, malgré son immense impact sur les deux. »

Le triomphe de Beyoncé a été célébré par son mari Jay-Z, qui l’année précédente avait critiqué les Grammy Awards pour avoir négligé l’album de l’année de son épouse. Cette année, il a trinqué avec Taylor Swift, elle-même quadruple lauréate de ce prix. Beyoncé a dédié sa victoire à Linda Martell, pionnière de la country noire, et a exprimé l’espoir d’ouvrir de nouvelles portes pour les artistes de couleur dans ce genre musical traditionnellement dominé par les hommes blancs.

L’album « Cowboy Carter » est une exploration audacieuse du genre country, revisitant les racines texanes de Beyoncé tout en incorporant des éléments de dance, de soul et de gospel. Lauron Kehrer, musicologue, voit dans cette victoire une reconnaissance croissante des artistes noirs dans la country, un genre souvent perçu comme conservateur et exclusif. « Cowboy Carter » propose une vision renouvelée de la country, mélangeant les styles et les influences culturelles.

En plus de son triomphe personnel, la cérémonie des Grammy a été marquée par d’autres moments forts. Kendrick Lamar a remporté deux prix majeurs pour son titre « Not Like Us », tandis que Chappell Roan, avec son identité queer affirmée, a été reconnue comme révélation de l’année. Ces succès reflètent une ouverture vers une diversité des genres et des identités, soulignant l’importance de la représentation dans la musique contemporaine.

Beyoncé, après ce couronnement, a annoncé une nouvelle tournée pour 2025, promettant de continuer à défier les conventions musicales et à inspirer une nouvelle génération d’artistes.

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Décès de la chanteuse britannique Marianne Faithfull, voix singulière du rock

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Décès de la chanteuse britannique Marianne Faithfull, voix singulière du rock

La légendaire Marianne Faithfull s’éteint à 78 ans, laissant un héritage musical et cinématographique inoubliable.

La scène musicale britannique est en deuil après la disparition de Marianne Faithfull, une figure emblématique du rock et du folk. Connue pour sa voix unique et sa vie tumultueuse, elle s’est éteinte à l’âge de 78 ans, entourée de ses proches à Londres. Sa mort a immédiatement suscité une vague d’hommages de la part de ses pairs et de ses admirateurs.

Marianne Faithfull, née le 29 décembre 1946 dans la capitale britannique, a marqué les années 1960 par son entrée fracassante dans le monde de la musique. Découverte lors d’une soirée par le manager des Rolling Stones, elle se fait connaître avec le titre « As Tears Go By », une composition de Mick Jagger et Keith Richards, qui lui ouvre les portes du succès à seulement 17 ans. Sa voix cristalline et son charisme ont rapidement fait d’elle une icône du « Swinging London ».

Son parcours artistique n’a pas été sans épreuve. Après une ascension fulgurante, Marianne Faithfull a traversé des périodes sombres, marquées par des addictions et des choix de vie controversés. Sa relation tumultueuse avec Mick Jagger, qui a inspiré plusieurs chansons des Rolling Stones, a souvent fait la une des tabloïds. Elle a également connu des moments de désespoir, tentant de mettre fin à ses jours et perdant la garde de son fils.

Malgré ces épreuves, Marianne Faithfull a su se réinventer. Sa voix, abîmée par les excès, a pris une teinte rauque et distinctive, lui permettant de s’adapter à différents genres musicaux. Son album « Broken English » en 1979 a marqué un tournant dans sa carrière, alliant punk, rock et une touche de désillusion. Sa collaboration avec des artistes de renom comme PJ Harvey et Nick Cave a renforcé sa stature d’icône.

En parallèle de sa carrière musicale, Marianne Faithfull a brillé sur les planches et à l’écran. Son rôle dans « La motocyclette » avec Alain Delon et ses apparitions dans des films comme « Intimité » de Patrice Chéreau ou « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola, où elle interprète la mère de Marie-Antoinette, ont ajouté une dimension supplémentaire à son héritage.

Ces dernières années, la santé de Marianne Faithfull a été fragile. Elle a survécu à un cancer du sein et à une maladie pulmonaire, conséquences de son passé de fumeuse. En 2020, elle a frôlé la mort en contractant le Covid-19, mais elle a réussi à surmonter cette épreuve et à livrer un dernier album, « She Walks in Beauty ».

La disparition de Marianne Faithfull marque la fin d’une ère pour la musique britannique. Sa voix, ses chansons, et son parcours de vie resteront gravés dans la mémoire collective, comme une étoile qui continue de briller dans le firmament artistique.

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Le musée d’Orsay a été victime d’une fraude à la billetterie en ligne

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Le musée d’Orsay a été victime d’une fraude à la billetterie en ligne

Le Musée d’Orsay et le Musée de l’Orangerie ont été victimes d’une escroquerie en ligne, entraînant la suspension temporaire de leur service de billetterie.

Le Musée d’Orsay, joyau de la culture parisienne, a été la cible d’une fraude sophistiquée vendredi 24 janvier. Des sites miroirs, des répliques trompeuses des plateformes de vente officielles, ont été utilisés pour vendre de faux billets, obligeant le musée à désactiver sa billetterie en ligne. Cette manœuvre frauduleuse a également touché le Musée de l’Orangerie, soulignant la vulnérabilité des institutions culturelles face aux cyberattaques.

Les visiteurs, en quête de culture et d’art, se sont retrouvés piégés par ces sites frauduleux, pensant acheter légitimement leurs billets pour ces hauts lieux de l’art impressionniste. La situation a été rapidement signalée aux autorités compétentes, et les musées ont porté plainte pour escroquerie. La réactivité des équipes a permis la réouverture de la billetterie dès le lendemain, mais l’incident a mis en lumière les défis croissants de la sécurité numérique dans le domaine culturel.

Les musées concernés, bien conscients des risques, ont pris soin de rappeler à leurs visiteurs de vérifier scrupuleusement les URL des sites de billetterie. Ils insistent sur l’importance de s’assurer que l’adresse web commence par « www.billetterie.musee-orsay.fr » ou « www.musee-orsay.fr » pour éviter toute confusion avec les sites frauduleux.

Cette récente vague d’arnaques ne se limite pas aux musées parisiens. Le Parc Astérix, également propriété de la Compagnie des Alpes, a subi une attaque similaire en début de semaine, ce qui a conduit à une plainte pour fraude. Ces incidents montrent une tendance croissante où les escrocs, en utilisant des pages web presque identiques aux sites officiels, parviennent à tromper les consommateurs et à leur extorquer de l’argent.

Le phénomène des faux billets n’est pas isolé; il s’inscrit dans une série d’escroqueries qui affectent divers secteurs, illustrant la sophistication grandissante des techniques de phishing et de fraude en ligne. Face à cette menace, les établissements culturels, comme les entreprises de divertissement, doivent renforcer leurs systèmes de sécurité et sensibiliser le public aux dangers des transactions en ligne frauduleuses.

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