Économie
Casino conclut un accord de principe pour une restructuration financière
Le distributeur français en difficulté, Casino, s’engage vers un processus de restructuration financière après avoir conclu un accord de principe avec certains de ses créanciers principaux.
Dans le cadre d’un effort pour stabiliser sa situation financière délicate, le groupe Casino a annoncé vendredi avoir conclu un « accord de principe » avec certains de ses créanciers principaux sur l’offre de recapitalisation et de restructuration proposée par les milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, en association avec le fonds britannique Attestor.
Cet accord de principe ouvre la voie à la signature d’un accord contraignant prévu pour septembre, qui permettra l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée en octobre. Le groupe Casino, qui emploie 200 000 personnes à travers le monde, dont un quart en France, recevra un financement de 1,2 milliard d’euros de la part des acquéreurs, et la restructuration de sa dette devrait être effectuée « au cours du premier trimestre 2024 ».
Dans un communiqué conjoint vendredi, les repreneurs ont exprimé leur satisfaction que leur « projet industriel de sauvetage à long terme du groupe » ait gagné le soutien des créanciers-clés et des partenaires bancaires. Selon eux, l’offre de reprise « permet d’envisager un désendettement significatif du groupe Casino », et une fois la dette réduite, le groupe « pourra tirer tout le profit de ses nombreux atouts, de la qualité de ses emplacements et de l’engagement de ses équipes ».
Casino a jusqu’à présent connu des difficultés financières majeures. Le groupe a déclaré jeudi une perte nette de 2,23 milliards d’euros pour le premier semestre, largement due à des dépréciations, contre une perte de 259 millions d’euros pour la même période un an plus tôt. Les ventes de l’entreprise ont également diminué de 4,2% au premier semestre 2023, en grande partie à cause des baisses de prix de 10% dans ses supermarchés et hypermarchés français. Cette nouvelle offre de reprise pourrait marquer un tournant significatif dans les fortunes financières de l’entreprise.
Économie
Droits de douane : le Mexique, le Canada et la Chine promettent de répliquer à l’offensive de Trump
La Maison-Blanche instaure de nouveaux droits de douane, suscitant des réactions vives des partenaires commerciaux des États-Unis.
Le président Donald Trump a initié une série de mesures protectionnistes à l’égard du Mexique, du Canada et de la Chine, provoquant une onde de choc dans les relations commerciales internationales. Ces pays, touchés par ces nouvelles taxes, ont rapidement riposté, promettant de prendre des mesures de rétorsion.
L’administration américaine a décidé d’imposer des droits de douane de 25% sur les importations en provenance du Mexique et du Canada, ainsi qu’une hausse de 10% sur les produits chinois déjà taxés. Cette décision, annoncée par Trump le 1er février, vise à renforcer la position des États-Unis dans les négociations commerciales, mais aussi à répondre à des préoccupations sécuritaires liées à la migration et au trafic de drogue.
La réaction mexicaine a été immédiate. La présidente Claudia Sheinbaum a exprimé sa désapprobation et a menacé de mettre en place des droits de douane sur les produits américains en représailles. Bien que les détails de ces mesures restent à préciser, le ton employé laisse présager une escalade des tensions. De son côté, le Canada, par la voix de son Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau, a annoncé l’imposition de taxes de 25% sur les produits américains, représentant une valeur de 155 milliards de dollars canadiens, démontrant ainsi une volonté de ne pas se laisser intimider par les manœuvres de Washington.
La Chine, quant à elle, a réagi avec virulence. Le ministre du Commerce chinois a exprimé son mécontentement et a condamné fermement ces nouvelles taxes. Pékin prévoit de prendre des mesures équivalentes pour protéger ses intérêts et a annoncé son intention de porter plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette stratégie montre une volonté de contester la légalité des actions américaines sur la scène internationale.
Ces mesures protectionnistes américaines sont justifiées par Trump comme une réponse à l’inefficacité des contrôles migratoires au Mexique et au Canada, ainsi qu’à la production de fentanyl par les cartels mexicains, facilitée par l’exportation de principes actifs chinois. Toutefois, cette approche unilatérale pourrait non seulement exacerber les tensions commerciales, mais aussi affecter l’économie mondiale à plus grande échelle.
La décision de Trump de taxer les importations de ses principaux partenaires commerciaux marque une nouvelle étape dans la politique commerciale agressive des États-Unis. Les réactions des pays visés montrent une détermination à ne pas céder face à ce qu’ils perçoivent comme des pratiques commerciales déloyales, préfigurant une période de conflits économiques potentiellement prolongée et complexe.
Économie
Le taux du Livret A à un niveau historiquement bas
Le taux du Livret A chute à 2,4 %, un plus bas historique, reflétant la baisse de l’inflation en 2024.
Depuis le 1er février 2025, le taux d’intérêt du Livret A a été abaissé à 2,4 %, contre 3 % précédemment, marquant un tournant significatif pour les épargnants français. Ce changement, décidé par le ministre de l’Économie Éric Lombard, fait suite à une proposition du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et intervient après deux années de taux fixe visant à contrer l’inflation.
L’ajustement du taux du Livret A à son niveau le plus bas depuis 2009 est une conséquence directe du ralentissement de l’inflation observé tout au long de l’année 2024. Selon les experts, cette baisse vise à protéger l’épargne des Français dans un contexte économique stabilisé. Cependant, elle représente également un coup dur pour les millions de détenteurs de ce produit d’épargne emblématique, qui voient leur rendement diminuer.
Parallèlement, le Livret d’épargne populaire (LEP), destiné aux ménages à faibles revenus, subit également une révision de son taux, passant de 4 % à 3,5 %. Cette décision, bien que moins médiatisée, affecte également un segment important de la population française.
La baisse du taux du Livret A est perçue différemment selon les acteurs économiques. Pour les banques et la Cour des Comptes, cette mesure est favorable car elle réduit le coût de la collecte de l’épargne, permettant potentiellement une meilleure gestion des fonds. En 2024, l’encours total des livrets défiscalisés, incluant le Livret A et le LDDS (Livret de développement durable et solidaire), a atteint un montant record de 603,1 milliards d’euros, reflétant l’importance de ces produits dans l’économie française.
Cet ajustement intervient dans un contexte où les Français ont bénéficié d’intérêts records sur leurs livrets défiscalisés, avec un montant de 16,80 milliards d’euros. La décision de réduire le taux du Livret A, bien que contestée par certains, illustre la volonté du gouvernement de réajuster les politiques d’épargne en fonction des réalités économiques actuelles, tout en cherchant à équilibrer les intérêts des épargnants et des institutions financières.
Économie
LVMH ralentit en 2024 et son PDG dénonce une surtaxe en préparation
Le géant du luxe LVMH affiche une performance en berne pour 2024, tandis que son PDG critique la future surtaxe gouvernementale.
En 2024, LVMH, leader mondial du luxe, a connu un ralentissement de ses activités, avec une baisse notable de ses bénéfices et ventes. Lors de la présentation des résultats annuels, Bernard Arnault, le PDG du groupe, a exprimé des inquiétudes quant à la compétitivité de l’industrie française face à une taxation accrue.
L’année 2024 a été marquée par un recul des ventes pour LVMH, avec une diminution de 2% du chiffre d’affaires, s’établissant à 84,7 milliards d’euros. Le bénéfice net a quant à lui chuté de 17%, atteignant 12,55 milliards d’euros. Ces chiffres illustrent une consolidation après trois années d’euphorie, où le groupe avait connu une croissance soutenue. Cette baisse est principalement imputable à une faiblesse des ventes en Asie, à l’exception notable du Japon, et à une période électorale incertaine aux États-Unis, un marché clé pour le luxe.
Bernard Arnault, tout en se montrant optimiste pour l’année 2025, a vivement critiqué la surtaxe d’impôt sur les sociétés prévue par le gouvernement français. Selon lui, cette augmentation fiscale, qui pourrait atteindre 40%, est une « taxe sur le made in France » qui risque de pousser les entreprises à délocaliser leurs activités. Arnault a souligné le contraste avec les États-Unis, où il a récemment assisté à l’investiture de Donald Trump, notant un « vent d’optimisme » et des politiques fiscales plus avantageuses pour les entreprises.
Le secteur de la Mode et maroquinerie, qui représente la principale division de LVMH, a également ressenti le contrecoup de cette année difficile. Les ventes ont diminué de 3%, s’établissant à 41 milliards d’euros. Toutefois, le PDG a défendu la performance de Dior, sous la direction de sa fille Delphine Arnault, en affirmant qu’elle a été la maison de couture la plus performante du groupe en 2024.
En revanche, Sephora a brillé avec une croissance exceptionnelle, boostant le chiffre d’affaires de la division Distribution sélective de 2% à 18 milliards d’euros. Cette performance témoigne de la résilience de certaines marques de LVMH face à un contexte économique difficile.
Les divisions Vins et Spiritueux, Parfums et Cosmétiques, ainsi que Montres et Joaillerie ont connu des fortunes diverses. Les ventes de Vins et Spiritueux ont chuté de 11%, tandis que celles de Parfums et Cosmétiques ont légèrement augmenté de 2%, et celles de Montres et Joaillerie ont reculé de 3%. Bernard Arnault reste cependant confiant dans la capacité de LVMH à rebondir, notamment grâce à la reprise en main de la division Vins et Spiritueux par Jean-Jacques Guiony, le directeur financier du groupe.
Malgré une année 2024 en demi-teinte, Bernard Arnault garde une vision positive pour l’avenir de LVMH, tout en alertant sur les défis fiscaux et économiques que le groupe devra surmonter.
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