Caricature de Hanouna : Faure exige des excuses de LFI après une polémique jugée « inacceptable »
_Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a vivement critiqué La France insoumise pour une affiche controversée représentant Cyril Hanouna, accusée de reprendre des codes antisémites. Il réclame des excuses publiques._
Olivier Faure, leader du Parti socialiste, a exprimé son indignation mardi sur BFMTV/RMC, qualifiant de « inacceptable » la diffusion par La France insoumise (LFI) d’une caricature de l’animateur Cyril Hanouna. Selon lui, cette image reprendrait « tous les codes antisémites des années 30 ». Il a déploré que LFI, après avoir retiré l’affiche, n’ait pas présenté d’excuses publiques. « Il y a un moment où ces gens doivent se reprendre, accepter de présenter des excuses et expliquer que la France insoumise ne peut pas adhérer de près ou de loin à ce qui a fait le malheur de notre pays », a-t-il insisté.
Cette affiche, créée à l’aide de l’intelligence artificielle, montrait Cyril Hanouna, d’origine juive tunisienne, avec une expression agressive et des traits accentués. Elle a suscité une vive polémique, de nombreux observateurs y voyant une réminiscence des caricatures antisémites de l’époque nazie. Bien que LFI ait reconnu une « erreur » ou une « maladresse », Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement, a rejeté les accusations avec virulence, lançant un « taisez-vous » à un journaliste qui l’interrogeait sur le sujet.
Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, a quant à elle dénoncé une polémique qui « dure depuis sept jours », estimant que cette affaire est désormais instrumentalisée par l’extrême droite et certains médias. « Ce visuel n’est plus relayé que par l’extrême droite et par des médias qui visent uniquement à nous salir », a-t-elle déclaré lors d’un point presse à l’Assemblée nationale. Elle a appelé à mettre un terme à cette controverse, affirmant que les Insoumis restent « plus que jamais ceux qui défendent l’unité du peuple français face à cette division d’extrême droite ».
Cette affaire intervient dans un contexte tendu, alors que LFI cherchait à mobiliser pour les manifestations du 22 mars contre le racisme. Elle soulève des questions sur les limites de l’usage de l’intelligence artificielle en politique et sur la responsabilité des partis dans la gestion des polémiques sensibles.