Nous rejoindre sur les réseaux

Culture

Busan déploie le tapis rouge pour le renouveau du cinéma asiatique

Article

le

Le Festival international du film de Busan ouvre sa trentième édition avec une compétition inédite et une programmation résolument tournée vers l’avenir, tout en célébrant les figures emblématiques du septième art.

La ville portuaire sud-coréenne accueille à partir de ce mercredi la plus importante manifestation cinématographique d’Asie. Le Festival international du film de Busan (BIFF) entame sa trentième édition avec une ambition renouvelée, marquée par la création d’une section compétitive officielle. Quatorze longs métrages, dont quatre productions sud-coréennes, concourront pour le prix principal, sous la présidence du jury assurée par le réalisateur Na Hong-jin.

Parmi les films en lice figurent « Gloaming in Luomu » du Chinois Zhang Lu et « Girl », première réalisation de la star taïwanaise Shu Qi. Cette compétition s’inscrit dans une volonté affirmée de valoriser les regards asiatiques sur le cinéma contemporain, selon les organisateurs. La directrice artistique Karen Park souligne l’importance pour un festival asiatique de porter sa propre lecture des œuvres, nourrie par une compréhension intime des contextes culturels et historiques régionaux.

L’événement s’ouvrira sur « No Other Choice », dernière création du maître du cinéma Park Chan-wook, acclamé à la Mostra de Venise. Ce thriller comique met en scène Lee Byung-hun, révélé par la série « Squid Game », dans l’histoire décalée d’un chômeur éliminant méthodiquement ses concurrents à un poste. Le film illustre la vitalité créative qui place la Corée du Sud au premier plan de la production audiovisuelle mondiale.

Avec 241 films provenant de 64 pays, dont 90 avant-premières mondiales, la programmation confirme l’envergure internationale de ce rendez-vous cinéphile. Des personnalités comme Juliette Binoche, Milla Jovovich, Bong Joon-ho, Jia Zhangke et Michael Mann sont attendues sur la croisette busanaise. Le festival proposera également une séance insolite autour du film « KPop Demon Hunter », projeté en version karaoké.

Malgré cette montée en puissance, le BIFF conserve sa mission historique de tremplin pour les nouvelles voix du cinéma. La section dédiée aux courts métrages mettra en lumière des réalisateurs émergents dont les travaux, selon le programmateur Park Sung-ho, témoignent d’une remarquable liberté d’expression dans des contextes parfois restrictifs. Cette attention portée à la relève artistique dessine les contours du cinéma asiatique de demain.

La cérémonie de clôture, qui se tiendra dans dix jours, couronnera le lauréat de cette première compétition officielle, marquant une nouvelle étape dans l’histoire du festival.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus