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Économie

Budget sous Covid: 20 milliards supplémentaires aux mains de l’Assemblée

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Et de quatre budgets de crise: l’Assemblée nationale s’empare mardi du quatrième et dernier projet rectifié pour 2020, avec 20 milliards de dépenses supplémentaires en direction principalement des entreprises et indépendants, un soutien que les oppositions voudraient renforcer.

Près de 300 amendements sont au menu à partir de la fin de l’après-midi et pour la soirée, sur ce nouveau projet de loi de finances rectificative (PLFR 4) qui n’est pas un collectif de fin de gestion comme chaque année, mais a bien le goût de la crise.

Le reconfinement depuis fin octobre, décidé pour un mois au moins, va faire replonger l’activité, après un rebond au 3e trimestre.

Bilan: le gouvernement a revu à la hausse l’impact de l’épidémie de coronavirus, avec une récession attendue à -11%, contre un recul de 10% du PIB dans la précédente prévision de septembre. La dette de l’Etat doit elle s’envoler à 119,8% en 2020.

Les 20 milliards mis sur la table correspondent selon Bercy au coût d’un mois de confinement (15 milliards) et à une prolongation temporaire de certains dispositifs après le déconfinement. Le montant total des dépenses liées à la crise du Covid-19 devrait ainsi atteindre près de 86 milliards d’euros cette année.

Sur fond de grogne des petits commerces contraints à la fermeture, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire le martèle: ce nouveau texte d’urgence « a pour armature principale un soutien massif que nous apportons au monde économique, et particulièrement au commerce et aux très petites entreprises ».

Le fonds de solidarité est gonflé de 10,9 milliards, en plus des 9 milliards déjà prévus. Son accès a été nettement élargi, à des secteurs comme les loueurs de voiture ou les fleuristes, et les montants alloués augmentés, de 1.500 à 10.000 euros dans certains cas.

Le dispositif d’activité partielle est, lui, doté de 3,2 milliards d’euros supplémentaires, et 3 milliards d’exonérations de cotisations sociales sont programmées.

La droite, qui a voté les précédents PLFR, dénonce des injustices dans les activités fermées et s’inquiète des prêts consentis par l’Etat qui ne pourront être remboursés. Les LR réclament aussi un fonds pour les loyers, plutôt que le dispositif complexe de crédit d’impôt inscrit pour les propriétaires renonçant à des loyers.

Taxer les plateformes

Pour la culture et le sport, des enveloppes de quelque 100 millions d’euros sont budgétées, pour compenser les pertes de recettes et de billetterie.

Comme promis depuis plusieurs semaines en direction des foyers les plus modestes, sont prévues des primes exceptionnelles aux bénéficiaires du RSA, des chômeurs en fin de droits et aux moins de 25 ans, pour un total de 1,1 milliard d’euros.

Le gouvernement vise 4,73 millions de foyers: 4 millions au titre de l’aide aux plus précaires et 730.000 au titre de l’aide aux jeunes, boursiers ou jeunes de moins de vingt-cinq ans bénéficiaires de l’aide personnalisée au logement (APL).

Déjà en désaccord avec plusieurs des budgets de crise, la gauche a de fortes réserves. Ce milliard « sera loin de briser la vague de pauvreté qui s’abat sur le pays, notamment chez les jeunes », selon l’Insoumis Eric Coquerel.

Les communistes veulent taxer les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui, selon eux, « profiteront le plus de cette crise ». Les socialistes, comme les ex-LREM du collectif Ecologie Démocratie Solidarité, proposeront une « contribution exceptionnelle » des plateformes d’e-commerce, favorisées face aux commerces fermés.

Le rapporteur général Laurent Saint-Martin (LREM) a appelé à « éviter de refaire le match du projet de loi de finances d’un point de vue fiscal ».

Le gouvernement a un amendement pour accélérer le déploiement des aides pour la numérisation des commerces.

La secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire Olivia Grégoire a aussi oeuvré en faveur d’un nouveau fonds d’urgence de 30 millions d’euros pour les petites associations, qui sera soumis au vote des députés.

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Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

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EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

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Économie : la France a perdu environ 2.000 distributeurs de billets l’an dernier

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Économie : la France a perdu environ 2.000 distributeurs de billets l'an dernier

Le nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB) en France a chuté de manière significative, passant de 46.249 fin 2022 à 44.123 à la fin de l’année dernière, selon un rapport publié mercredi par la Banque de France. Cette diminution de plus de 2.000 DAB, soit 4,6 % du parc, est la plus marquée observée ces dernières années.

Depuis fin 2018, la France a vu disparaître plus de 8.500 distributeurs automatiques de billets. Malgré cette tendance à la baisse, la Banque de France, en collaboration avec le ministère de l’Économie, a affirmé que l’accessibilité aux espèces reste à un niveau satisfaisant en métropole. La diminution totale des points d’accès aux espèces, qui incluent également les services chez les commerçants, a été de 2,3 % en un an, passant à 71.541 en fin d’année dernière.

Cependant, les services de distribution d’espèces chez les commerçants, bien que complémentaires, ne remplacent pas entièrement les DAB traditionnels. Par exemple, les relais CA du Crédit Agricole limitent les retraits à 100 euros et ne sont accessibles qu’aux clients du réseau et pendant les heures d’ouverture des commerces, contrairement aux DAB disponibles 24 heures sur 24.

Cette diminution des DAB affecte particulièrement les communes françaises, où plus de la moitié ne disposent ni d’un DAB ni d’un autre point d’accès aux espèces. La tendance à la baisse devrait se poursuivre avec l’initiative « Cash Services », un programme de mutualisation des automates lancé par Société Générale, BNP Paribas et Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Ce programme, actuellement en phase de test avec un premier DAB installé au parc des expositions de Mulhouse, vise à réduire le nombre de sites de distribution d’espèces à 7.000 d’ici 2026, soit une diminution de 30 % par rapport aux 10.000 sites actuels.

En revanche, le nombre de DAB installés par des opérateurs externes comme Euronet, Loomis et Brink’s a augmenté de 19 % l’année dernière, passant de 571 à 679. Cette augmentation contraste avec la tendance générale de réduction du nombre de distributeurs, montrant une diversification des fournisseurs de ce service essentiel.

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Économie

Consommation : le prix des fruits et légumes en baisse par rapport à 2023

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Consommation : le prix des fruits et légumes en baisse par rapport à 2023

Après une forte augmentation l’année dernière, le prix des fruits et légumes a baissé en 2024. Mais cette diminution sur un an ne compense pas la flambée des prix observée entre 2021 et 2023.

Le prix des fruits et légumes, qui avait flambé de 25 % entre 2021 et 2023, a globalement reculé en 2024 par rapport à l’année précédente, a annoncé lundi 22 juillet l’association de défense des consommateurs Familles rurales. 118 relevés de prix ont été effectués du 7 au 22 juin dans les rayons des hypermarchés, supermarchés, discounters et magasins spécialisés bio de 42 départements français.

Globalement, les prix moyens des fruits et légumes conventionnels ont reculé respectivement de 5 % et 9 %, et celui des légumes issus de l’agriculture biologique a perdu 3 %. Parmi les baisses les plus significatives : les citrons jaunes sont 19 % moins chers qu’en juin 2023, la carotte conventionnelle est en recul de 14 %, et les tomates grappe connaissent une baisse de 31 %.

Il existe des contre-exemples comme le concombre, l’abricot ou encore la laitue. Les fruits « bio » sont eux 2 % plus chers que l’année précédente. Mais cette dernière moyenne est « faussée » par la forte augmentation du prix des cerises, 22 % plus onéreuses qu’un an plus tôt. « En la retirant, le prix moyen des fruits bio baisse de 4 % », observe Familles rurales.

Par ailleurs, les baisses sur un an ne compensent pas les flambées des années précédentes. Et la tendance sur le long terme est préoccupante aux yeux de l’association : sur dix ans, « le prix des fruits a augmenté de près de 50 % et celui des légumes de plus de 67 %. » Selon les calculs de l’association, manger au minimum 400 grammes de fruits et légumes par jour et par personne, conformément aux recommandations de santé publique, coûte en France chaque mois entre 66 euros et 241 euros en mangeant « tout bio ».

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