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Europe

Brexit: la négociation se prolonge sous la menace d’un veto français

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La France a menacé vendredi d’opposer son « veto » à un accord commercial post-Brexit qui ne lui conviendrait pas, en particulier pour ses pêcheurs, au moment où Londres et Bruxelles mettent les bouchées doubles pour conclure dans les tout prochains jours.

« S’il y avait un accord qui n’était pas bon (…) nous nous y opposerions », a lancé le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, sur la radio Europe 1. Avec un veto ? « Oui. Chaque pays a le droit de veto », a-t-il averti.

La France fera sa « propre évaluation » d’un éventuel texte, a-t-il précisé. « Nous le devons aux Français, nous le devons à nos pêcheurs et à d’autres secteurs économiques », a souligné Clément Beaune, répétant que le risque d’un non-accord « existe » et qu’il « faut s’y préparer ».

Ce coup de pression sur les négociations traduit l’inquiétude croissante de la France de voir l’UE accorder trop de concessions aux Britanniques, afin d’éviter un « no deal » au 31 décembre, jour de la rupture définitive de Londres avec le continent.

Selon un diplomate européen, cette inquiétude est partagée par d’autres capitales, comme Rome, Madrid, Bruxelles et Copenhague. « Nous ne voulons pas nous enfermer dans une relation déséquilibrée pour les décennies à venir », explique-t-il.

« Garantir l’unité »

Signe des divergences qui gagnent les Etats membres, plusieurs sources européennes affirment à l’inverse que l’Allemagne, qui occupe la présidence tournante de l’UE, et la Commission européenne cherchent à obtenir un accord « à tout prix ».

« Nous allons tenir bon jusqu’au dernier moment, la dernière seconde de ce processus pour garantir l’unité entre nous », a assuré vendredi le président du Conseil européen, Charles Michel.

« Il y a actuellement un processus de négociation (…) Nous allons voir dans les prochaines heures ou les prochains jours quelles seront les prochaines étapes », a-t-il ajouté, expliquant que la Commission présenterait d’abord le résultat des pourparlers, avant que les Etats membres prennent position « en fonction de ce qui est sur la table ».

Un sommet européen réunissant en personne les dirigeants des 27 est prévu les 10 et 11 décembre à Bruxelles.

Le négociateur européen Michel Barnier est à Londres depuis le début de la semaine. Il devrait y rester vendredi pour d’ultimes discussions, dans l’espoir de parvenir à un accord avant la fin du week-end, sans quoi les Européens estiment qu’un traité ne pourra être ratifié à temps par les eurodéputés.

Les Britanniques, qui ont officiellement quitté l’UE le 31 janvier, cesseront d’appliquer les normes européennes le 31 décembre, mais il faut aussi laisser du temps aux parlements britannique et européen pour sa ratification.

« Questions délicates »

Sans accord pour régir leur relation au 1er janvier, le Royaume-Uni et l’UE échangeront selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce, synonymes de droits de douane ou de quotas, faisant courir le risque d’un nouveau choc économique s’ajoutant à celui de la pandémie de coronavirus.

M. Barnier devait faire un point avec les Etats membres en fin d’après-midi, mais cette intervention semblait peu probable en milieu de journée.

Trois points bloquent toujours la conclusion d’un accord: l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence et la manière de régler les différends dans le futur accord.

Une source gouvernementale au Royaume-Uni a souligné jeudi soir que l’UE avait apporté de nouvelles demandes, inattendues et plus strictes, sur les aides d’Etat, sous la pression de la France.

Le secrétaire d’État aux affaires économiques, Alok Sharma, a lui déclaré à la BBC que les négociations du Brexit étaient dans une phase « difficile », avec « un certain nombre de questions délicates » encore en suspens.

« Nous voulons que l’UE reconnaisse que le Royaume-Uni est une nation souveraine et indépendante. C’est sur cette base qu’un accord sera conclu », a-t-il ajouté.

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Europe

Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations « dantesques »

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Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations "dantesques"

Soixante-deux morts, des villages isolés et des infrastructures dévastées, le sud-est de l’Espagne lutte pour se relever après des inondations dramatiques. Les secours restent mobilisés pour retrouver les disparus et apporter de l’aide aux sinistrés.

Les inondations qui ont frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne ont causé la mort de 62 personnes, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par les autorités espagnoles. Les efforts de secours s’intensifient pour accéder aux villages coupés du reste du pays, et les recherches se poursuivent pour identifier les victimes. Dans un contexte d’urgence, une ligne téléphonique a été mise en place pour les familles des disparus, illustrant l’angoisse qui touche de nombreuses personnes, comme Jessica Sandoval, toujours sans nouvelles de son frère résidant à Valence.

Le Premier ministre Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux familles affectées, promettant l’assistance de l’État face à cette crise. Il a rappelé que la situation demeure critique avec des routes coupées, des ponts endommagés, et des zones encore inaccessibles, et a exhorté les habitants à rester vigilants. Margarita Robles, ministre de la Défense, a souligné la gravité de la situation, mentionnant la mobilisation de mille militaires et de plusieurs hélicoptères pour venir en aide aux sinistrés.

Des communes telles que L’Alcudia, près de Valence, et Letur, dans la province d’Albacete, figurent parmi les plus sévèrement touchées. Les habitants de ces localités ont rapporté des scènes chaotiques. Consuelo Tarazona, maire d’Horno de Alcedo, a décrit une montée des eaux « monstrueuse » qui a pris les résidents par surprise, laissant peu de temps pour alerter le voisinage.

Face à ces événements, les autorités espagnoles ont pris des mesures drastiques pour limiter les déplacements : les écoles ont été fermées à Valence, les événements publics annulés, et plusieurs vols et trains suspendus. L’impact sur le réseau ferroviaire a été tel qu’Adif, opérateur ferroviaire espagnol, a interrompu les liaisons entre Madrid et Valence pour la journée de mercredi. La tempête a même provoqué le déraillement d’un train à grande vitesse en Andalousie, bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Les causes de ce phénomène, nommé « gota fria » ou « goutte froide », sont bien connues des experts météorologiques. Chaque automne, la région méditerranéenne espagnole subit ces dépressions en altitude qui génèrent des pluies soudaines et intenses. Les scientifiques attribuent l’intensification de ces événements extrêmes au changement climatique, qui accentue leur fréquence et leur ampleur, comme l’a rappelé Jess Neumann, hydrologue à l’Université de Reading. Ce phénomène illustre la nécessité d’adapter infrastructures et urbanisme pour mieux affronter les futurs aléas climatiques.

Ces inondations, tragiquement emblématiques des défis posés par le réchauffement climatique, imposent une réflexion globale sur la gestion des infrastructures urbaines et rurales.

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Europe

Venise : la taxe d’entrée doublée pour les réservations tardives en 2025

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Italie : la taxe pour un séjour à Venise va doubler pour certains voyageurs

La taxe d’entrée instaurée à Venise pour endiguer le surtourisme connaîtra une augmentation en 2025. Les réservations de dernière minute seront désormais soumises à un tarif doublé, dans le but de dissuader l’afflux de visiteurs d’un jour.

Depuis le 25 avril dernier, Venise exige des visiteurs d’un jour, lors de journées de forte affluence, une contribution de cinq euros, une mesure qui sera reconduite en 2025, avec un renforcement pour les réservations tardives. Concrètement, à partir du 18 avril prochain et pendant 54 jours spécifiques, le tarif restera à cinq euros pour les voyageurs organisant leur visite au moins quatre jours à l’avance. En revanche, ceux qui réservent un court séjour en dernière minute devront s’acquitter d’une taxe doublée, soit dix euros. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a confirmé cette hausse sur la plateforme X (anciennement Twitter), précisant que les résidents et les personnes nées à Venise n’auront qu’à présenter une pièce d’identité pour être exemptés.

Malgré l’objectif affiché de limiter le tourisme journalier, l’impact de cette taxe reste incertain. Selon Isabelle Kahna, fondatrice des Ailes de Venise, une association prônant un tourisme durable, la mesure n’a pas encore eu d’effet significatif sur le nombre de visiteurs quotidiens, et elle estime qu’il s’agit d’une réponse symbolique face aux avertissements de l’Unesco. Venise avait en effet été menacée d’inscription sur la liste du patrimoine en péril en 2023 en raison de l’afflux de visiteurs qui fragilise ses infrastructures et son écosystème unique.

Si les séjours avec hébergement restent exonérés de cette taxe, cette mesure de dissuasion a pour vocation de réguler le flux touristique pendant les périodes critiques, mais sa véritable efficacité pour préserver la Sérénissime de la surcharge touristique reste à démontrer.

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Europe

Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, ce dimanche, une collaboration militaire croissante entre la Russie et la Corée du Nord, allant au-delà de la simple fourniture d’armements. Il affirme que des soldats nord-coréens rejoindraient les forces russes, une accusation immédiatement démentie par le Kremlin.

Volodymyr Zelensky a de nouveau attiré l’attention sur l’alliance entre Moscou et Pyongyang, affirmant que cette coopération ne se limite plus à l’envoi d’armements mais inclut désormais l’envoi de soldats nord-coréens. Lors de son allocution quotidienne du 13 octobre, le président ukrainien a mis en garde contre cette nouvelle dimension du soutien nord-coréen à la Russie, qu’il qualifie de menace grandissante.

Face à cette situation, Kiev appelle à un renforcement rapide de l’aide militaire occidentale, notamment en matière d’armement longue portée pour intensifier la pression sur les forces russes.

Le Kremlin a, pour sa part, catégoriquement rejeté ces accusations, tout en niant également les affirmations de Séoul selon lesquelles Pyongyang fournirait des missiles et des munitions à Moscou. Toutefois, la récente intensification des relations entre la Russie et la Corée du Nord, illustrée par la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, où il a conclu un accord de défense mutuelle avec Kim Jong-un, semble confirmer l’existence d’une coopération militaire stratégique.

Cette évolution est perçue par les observateurs occidentaux comme une menace pour l’équilibre régional, renforçant la nécessité pour l’Ukraine de recevoir davantage de soutien militaire de la part de ses alliés pour éviter une escalade prolongée du conflit.

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