Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Bolivie : violences meurtrières entre forces de l’ordre et militants pro-Morales

Article

le

La tension monte d’un cran après la mort de deux policiers lors d’affrontements avec des manifestants bloquant les axes routiers.

Le climat politique en Bolivie s’est encore envenimé ce mercredi avec un bilan dramatique. Deux membres des forces de l’ordre ont perdu la vie lors de violents accrochages avec des sympathisants de l’ex-président Evo Morales, qui paralysent depuis plusieurs jours les principaux axes du pays. Les autorités dénoncent des actes de « lâcheté » après que les policiers auraient été pris pour cible par des tirs.

Ces incidents surviennent dans un contexte de mobilisation massive des partisans de l’ancien dirigeant, qui exigent le départ du président actuel Luis Arce. Les manifestants l’accusent d’être responsable de la grave crise économique que traverse la nation andine et de vouloir écarter leur leader des élections présidentielles prévues en août. Les blocages stratégiques, particulièrement autour de La Paz, visent à exercer une pression maximale sur le pouvoir en place.

Les affrontements les plus violents se sont produits près de Llallagua, dans la région minière de Potosi, où des heurts avaient déjà fait une vingtaine de blessés la veille. Face à l’escalade, le gouvernement a ordonné le déploiement conjoint de l’armée et de la police pour reprendre le contrôle des routes, notamment l’axe vital entre Oruro et Cochabamba. Cette décision a provoqué de vives réactions parmi les leaders syndicaux proches de Morales, qui accusent les autorités d’utiliser la force de manière disproportionnée.

Dans ce climat explosif, la justice bolivienne a ouvert une enquête pour « terrorisme » contre l’ancien président, soupçonné d’être l’instigateur de ces mouvements de protestation. Evo Morales, actuellement retranché dans son bastion du centre du pays, fait également l’objet d’une autre procédure judiciaire pour des faits distincts. Les tensions politiques risquent de s’aggraver à l’approche du scrutin présidentiel, dans un pays profondément divisé.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus