Monde
Biden choisit Lloyd Austin, un ex-général noir, pour diriger le Pentagone

Le président élu des Etats-Unis Joe Biden a choisi l’ancien général Lloyd Austin pour diriger son futur ministère de la Défense, ont annoncé lundi plusieurs médias américains. Il deviendrait, s’il était confirmé par le Sénat, le premier chef afro-américain du Pentagone.
Ce général de l’armée de Terre à la retraite, âgé de 67 ans, a combattu en Irak et en Afghanistan avant de devenir le premier homme de couleur à diriger le commandement central de l’armée américaine (Centcom).
Joe Biden pourrait officiellement dévoiler son nom mardi, a précisé Politico, premier média à révéler ce choix.
Le New York Times, CNN et la chaîne ABC ont ensuite confirmé cette information. L’équipe de Joe Biden, elle, gardait le silence lundi soir.
Joe Biden connaît l’ex-général Austin pour avoir travaillé avec lui lorsque, en tant que vice-président, il avait supervisé la mise en oeuvre de la décision de Barack Obama de retirer 50.000 soldats américains d’Irak en 2011.
S’il est approuvé par le Sénat, l’ex-général sera le premier Afro-Américain à diriger la première armée du monde, au sein de laquelle la communauté noire est très représentée.
L’ancien commandant des forces américaines au Moyen-Orient semble avoir ainsi été préféré à Michèle Flournoy, qui aurait pu devenir la première femme à diriger le Pentagone.
Lloyd Austin avait succédé à la tête du Centcom à Jim Mattis, qui fut le ministre de la Défense de Donald Trump de 2017 à 2019.
Issu de la prestigieuse académie militaire de West Point, l’ex-général Austin a servi plus de 40 ans dans l’armée de terre, où il a grimpé les échelons avant d’occuper des postes de responsabilité.
Il a pris sa retraite en 2016, avant de se reconvertir dans l’industrie de la défense, comme nombre de ses prédécesseurs. Il siège notamment au conseil d’administration de Raytheon Technologies.
Cette position lui a valu les critiques de certains progressistes.
A l’image « de l’Amérique »
Mais sa confirmation par le Sénat n’est pas acquise: des élus du Congrès et des experts en sécurité nationale se sont prononcés contre sa nomination, notant que sa retraite datait de moins de 7 ans.
Le Congrès américain, qui tient au contrôle civil sur les militaires, a adopté une règlementation stipulant qu’un ancien militaire devait être à la retraite depuis plus de 7 ans pour devenir ministre de la Défense.
Comme ce délai ne serait pas respecté avec Lloyd Austin, les élus devraient lui accorder une dispense. Ils l’avaient fait en 2016 pour M. Mattis, mais en protestant. Et parmi ceux qui avaient voté contre cette dispense figurent plusieurs grands noms du parti démocrate, notamment les candidats à la primaire démocrate Bernie Sanders, Elizabeth Warren et Cory Booker.
« Sa candidature ne devrait pas être considérée, de même que celle de Mattis n’aurait pas dû l’être », a tweeté lundi l’élu conservateur Justin Amash. « La loi interdit à des militaires récemment retraités d’occuper ce poste civil. Biden ne devrait pas être le deuxième président consécutif à violer cette norme ».
« Je n’ai que du respect pour Lloyd Austin, mais choisir un autre général retraité si récemment qu’il lui faudra une dispense du Congrès envoie un très mauvais message », a ainsi tweeté Rosa Brooks, une ancienne responsable du Pentagone qui enseigne aujourd’hui à la Georgetown University.
Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier à la Maison Blanche, avait indiqué lundi à des journalistes qu’il dévoilerait son choix ce vendredi pour son futur ministre de la Défense.
Michèle Flournoy, 59 ans, ancienne numéro trois de ce ministère sous Barack Obama, apparaissait jusqu’ici en tête des pronostics.
Elle avait reçu lundi le soutien de poids du démocrate Adam Smith, président de la commission des Forces armées de la Chambre des représentants, qui a jugé qu’elle était « de loin la personne la plus qualifiée pour ce poste ».
Mais l’ancienne ministre déléguée à la Défense était critiquée dans l’aile gauche du parti démocrate, qui la jugeait trop proche de l’industrie de la défense.
Et des parlementaires et personnalités noirs avaient appelé Joe Biden à nommer davantage d’Afro-Américains à des postes-clés de son cabinet.
Joe Biden, 78 ans, et sa future vice-présidente Kamala Harris, 56 ans, première femme et première personne noire à occuper ce poste, ont promis un gouvernement qui « ressemble à l’Amérique », dans toute sa diversité.
Europe
Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.
Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.
C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.
Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.
Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.
Europe
Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE

Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs.
Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.
Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.
Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.
Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.
Pour éviter que cela ne se reproduise, ils suggèrent de recouper les données disponibles sur ces substances à travers le monde, et de sanctionner la rétention d’information sur la toxicité. L’Europe délègue ce pouvoir aux régulateurs nationaux, et à ce jour, aucune amende de ce genre n’a été infligée.
Monde
Défaut de paiement des États-Unis : la Chambre des représentants adopte l’accord sur la dette

Les élus de la Chambre des représentants ont adopté avec une très large majorité le texte visant à relever le plafond de la dette. Le texte doit maintenant être voté au Sénat.
Alors que les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement le 5 juin, une première étape vient d’être franchie dans la course pour éviter la banqueroute. En effet, ce mercredi, les élus de la Chambre des représentants ont voté avec une très large majorité le texte visant à relever le plafond de la dette. Le projet de loi a reçu 314 voix en faveur, 165 démocrates et 149 républicains, alors que 117 élus s’y sont opposés, 71 républicains et 46 démocrates.
Pour être adopté, l’accord doit désormais être validé par le Sénat, où il sera soumis au vote « aussi vite que possible », a assuré Chuck Schumer, le chef de la majorité démocrate, afin d’éviter le défaut de paiement.
Joe Biden, ainsi que le chef républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, ont tous les deux salué cette adoption du texte. Le président américain a qualifié le vote de « pas en avant essentiel afin de prévenir pour la toute première fois un défaut », tandis que le président de la chambre basse du Congrès a estimé que ce vote « plaçait le citoyen américain en priorité » en réalisant ce « qu’aucune mandature précédente n’avait réussi jusqu’ici » : réduire les dépenses fédérales.
Un compromis qui ne satisfait personne
Fruit de négociations marathon et arraché au forceps pendant le week-end prolongé de Memorial Day, le texte doit avant tout permettre d’éviter que les caisses du pays se retrouvent à sec ce lundi, risquant alors d’amener les États-Unis au défaut de paiement.
C’est pour éviter ce scénario aux répercussions potentiellement catastrophiques pour l’économie américaine que Joe Biden et Kevin McCarthy ont conclu un accord, qui n’a pleinement satisfait personne. Au terme de ces négociations, le président américain avait ainsi résumé : « Aucun camp n’a obtenu tout ce qu’il voulait ». Le projet de loi prévoit notamment la suspension du plafond de la dette jusqu’en 2025, soit après les élections présidentielles, fin 2024.
Dans les deux camps, de nombreuses voix avaient fait savoir qu’elles ne voteraient pas le texte. Chez les républicains, les principales critiques ont émané de l’aile trumpiste, qui réclamait davantage de coupes dans les dépenses. Côté démocrate, des élues comme Pramila Jayapal et Alexandria Ocasio-Cortez refusaient de soutenir un texte « imposé », selon elles, par les républicains
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