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Bélarus: l’opposition annonce le début d’une grève, malgré les pressions

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La cheffe de l’opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé lundi le début d’un mouvement de grève pour pousser au départ le président Alexandre Loukachenko, au lendemain d’une nouvelle grande manifestation contre le pouvoir à Minsk.

« Dès ce matin, des employés d’entreprises et d’usines publiques, du secteur des transports, des mineurs, des professeurs et des étudiants ont commencé à faire grève », a-t-elle affirmé sur la messagerie Telegram.

Elle a enjoint ses compatriotes à montrer « que personne ne travaillera pour le régime » d’Alexandre Loukachenko. « La grève dans les entreprises publiques est un levier de pression économique. Et celle dans le secteur privé est un signe de solidarité de chacun, c’est tout aussi important. »

Figure de proue de l’opposition, exilée en Lituanie, Svetlana Tikhanovskaïa, 38 ans, a lancé ce mois-ci un ultimatum à M. Loukachenko, lui donnant jusqu’à ce dimanche pour se retirer, faute de quoi elle appellerait à une grève générale.

Alors que l’Etat bélarusse contrôle toujours une grande part de l’économie, de précédentes grèves dans des usines emblématiques n’avaient toutefois pas duré, face aux intimidations des autorités et aux menaces de licenciements.

Lundi matin, des dizaines d’étudiants se sont rassemblés devant des universités, formant des sit-in, des chaînes humaines ou défilant dans la rue.

Des vidéos partagées par des médias d’opposition ont également montré des rassemblements dispersés par la police. Selon l’ONG Viasna, plus de 100 personnes avaient été arrêtées à la mi-journée, surtout à Minsk.

Pressions sur les grévistes

Le média indépendant Tut.by a lui publié des images de plusieurs dizaines d’ouvriers effectuant des débrayages ou des actions de solidarité dans au moins quatre grandes usines publiques, notamment dans l’usine chimique Grodnoazot, dans l’ouest du Bélarus.

« C’est difficile de savoir jusqu’où les gens iront à cause de la grande pression des autorités », a indiqué à l’AFP Alexandre Iarochouk, chef de la Confédération bélarusse des syndicats démocratiques, précisant ne pas avoir appelé à faire grève.

Une porte-parole du gouvernement a pour sa part indiqué sur Facebook que les entreprises du pays fonctionnaient normalement.

A Minsk, un défilé de retraités contre le pouvoir a été annoncé à partir de 14H00 (11H00 GMT). Les étudiants ont été appelés à s’y joindre.

« Une partie de nos employés ont rejoint la grève », soutient Natalia Bezroukova, 54 ans, gréviste d’une firme publique de construction interrogée par l’AFP dans le centre de Minsk.

A côté d’elle, participant à une chaîne humaine d’une quinzaine de personnes, Elena Velitchko, 43 ans, entrepreneuse, a également décidé de ne pas travailler. « Je suis prête à beaucoup de choses pour qu’on nous rende notre droit de vote. »

L’opposition bélarusse exige le départ de M. Loukachenko, 66 ans, au pouvoir depuis 1994, après l’élection présidentielle jugée frauduleuse du 9 août. Le mouvement de contestation subit depuis une pression constante des autorités.

Dimanche, une nouvelle manifestation a réuni plus de 100.000 personnes dans la capitale. Des grenades assourdissantes ont été utilisées par les forces de l’ordre pour disperser la foule.

Au total, 523 personnes ont été arrêtées ce jour-là en marge de protestations à travers le pays, selon le ministère de l’Intérieur.

Après avoir procédé à une brutale répression dans les jours ayant suivi l’élection, les autorités ont prévenu ce mois-ci qu’elles tireraient à balles réelles « si nécessaire ». Cela n’a pas empêché de nouveaux rassemblements.

Le président Loukachenko n’a quant à lui montré aucune intention de plier face à ses détracteurs.

S’il jouit du soutien de Moscou, il est sous le coup d’une menace de sanctions de l’Union européenne, qui a rejeté les résultats de la présidentielle et a déjà sanctionné 40 responsables du régime.

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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