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Bélarus: l’opposition à nouveau dans la rue, plus de 300 arrestations

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Manifestation de l'opposition à Minsk, le 15 novembre 2020 au Bélarus / ©AFPLes partisans de l’opposition bélarusse sont descendus dans la rue dimanche pour une nouvelle manifestation contre le président Alexandre Loukachenko, sur fond de colère suite à la mort d’un opposant qui avait été interpellé par la police.

Les forces de l’ordre ont commencé à disperser la manifestation à Minsk quasi immédiatement après son début à 12H00 (09H00 GMT) en utilisant notamment des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène, selon les médias locaux, qui ont diffusé des vidéos montrant des hommes cagoulés chassant un groupe de personnes sur une avenue.

Selon l’organisation bélarusse de défense des droits humains Viasna, au moins 388 personnes ont été interpellées par la police, parmi lesquelles figurent deux journalistes.

Sur les réseaux sociaux, des utilisateurs bélarusses ont fait état d’échauffourées avec la police antiémeutes dans certaines cours d’immeubles, photos à l’appui.

« Loukachenko a utilisé du gaz, des grenades et des armes à feu contre les protestataires. Beaucoup de blessés. Dévastée », a réagi sur Twitter la figure de proue de l’opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée en Lituanie.

Avant la manifestation, une quinzaine de stations de métro ont été fermées et le réseau mobile connaissait des coupures, selon une journaliste de l’AFP.

Cette manifestation fait suite à celle de vendredi, lorsque des milliers de personnes avaient protesté en hommage à un opposant décédé après son interpellation dans ce pays secoué par une vague de contestation inédite, depuis la présidentielle controversée du 9 août.

Roman Bondarenko, 31 ans, a été arrêté par la police mercredi après une altercation entre des habitants et des hommes masqués qui retiraient des rubans rouges et blancs, les couleurs de l’opposition, accrochés dans une cour d’immeuble de Minsk.

Souffrant de lésions cérébrales, il est mort le lendemain dans un hôpital, sur fond de lourds soupçons de passage à tabac lors de sa détention.

Svetlana Tikhanovskaïa avait appelé à rendre hommage à un « homme qui a été tué car il voulait vivre dans un pays libre ».

Le président Alexandre Loukachenko a présenté vendredi ses condoléances et ordonné une enquête « honnête et objective » sur les circonstances de la mort de Roman Bondarenko.

Depuis le début de la contestation, au moins quatre personnes sont mortes lors de manifestations ou après leur interpellation mais d’autres décès suspects laissent présager un bilan plus lourd.

Des milliers de manifestants ont par ailleurs été arrêtés depuis le début du mouvement et des dizaines d’entre eux ont dénoncé des tortures durant leur détention.

Soutenu par Moscou, Alexandre Loukachenko refuse de quitter le pouvoir et n’a évoqué que de vagues réformes constitutionnelles pour tenter de calmer la protestation.

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Europe

Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

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Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.

Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.

C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.

Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.

Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.

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Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE

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Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l'UE

Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs. 

Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.

Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.

Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.

Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.

Pour éviter que cela ne se reproduise, ils suggèrent de recouper les données disponibles sur ces substances à travers le monde, et de sanctionner la rétention d’information sur la toxicité. L’Europe délègue ce pouvoir aux régulateurs nationaux, et à ce jour, aucune amende de ce genre n’a été infligée.

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Europe

Plus de 2 200 pédocriminels démasqués dans le monde grâce à la police suisse

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Une opération menée pendant plusieurs années a permis de mener des arrestations en Suisse mais aussi en Croatie, en France, au Brésil ou encore au Pérou.

Des enquêtes menées sur plusieurs années. Plus de 2 200 pédocriminels ont pu être démasqués dans le monde grâce à l’opération baptisée « Ninja Turtle », lancée secrètement sur internet par la police suisse, a-t-elle révélé mardi 30 mai.

En 2012, la police suisse avait reçu des informations selon lesquelles une personne domiciliée dans le canton d’Argovie diffusait du « matériel pornographique illégal », sous le pseudonyme de « Ninja Turtle », grâce à la plateforme GigaTribe. Celle-ci permet d’échanger des données de manière anonyme. Une enquête avait permis d’arrêter la même année ce suspect, un Allemand de 62 ans condamné en 2015.

Les policiers suisses ont par la suite eu l’idée d’utiliser son profil pour démasquer d’autres pédocriminels. Des arrestations ont eu lieu en Suisse mais aussi en Croatie, au Brésil, en France ou encore au Pérou, selon le communiqué de la police cantonale d’Argovie. Parmi les pédocriminels démasqués, certains visionnaient le matériel pédopornographique, tandis que d’autres étaient responsables d’abus sur des enfants.

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