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Bat Yam sous les décombres : le choc des habitants après les frappes iraniennes

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Une ville côtière israélienne dévastée, des vies brisées en quelques secondes. Les rescapés témoignent de l’horreur vécue sous les missiles.

Au cœur de Bat Yam, une localité balnéaire proche de Tel-Aviv, le paysage ressemble désormais à un champ de ruines. Les immeubles éventrés, les rues jonchées de gravats et les carcasses de voitures calcinées racontent une nuit de terreur. Les services de secours s’activent encore parmi les décombres, à la recherche de survivants ou de corps ensevelis.

« Tout a disparu, plus de maison, plus rien », murmure Evguenia Doudka, les yeux rivés sur les restes de son appartement réduit en poussière. Comme beaucoup d’autres, elle a eu juste le temps de se réfugier dans un abri anti-aérien avant que l’impact ne pulvérise son quartier. « L’explosion a été si violente que l’abri s’est rempli de fumée. Nous avons compris que l’impensable venait d’arriver », se souvient-elle.

Les bilans, encore provisoires, font état de plusieurs victimes, dont des enfants. Les ambulances et les engins de déblaiement sillonnent les artères obstruées, tandis que des familles hagardes errent entre les décombres, valises à la main, à la recherche d’un toit temporaire. « C’est un miracle que nous soyons en vie », confie Shahar Ben Zion, son salon transformé en champ de verre brisé.

L’ampleur des destructions frappe par son caractère inédit. Habitué à intercepter la majorité des projectiles, le bouclier anti-missiles israélien a cette fois été submergé. Les frappes, menées en représailles à une offensive israélienne contre des sites nucléaires iraniens, ont touché plusieurs régions, de la Galilée à Tel-Aviv.

Dans les rues désertées, l’atmosphère oscille entre stupeur et résignation. Certains commerçants, comme Tomer Danieli, tentent malgré tout de rouvrir leurs établissements. « Les gens ont besoin de retrouver un semblant de normalité », explique-t-il, son café devenu un havre pour des voisins traumatisés.

Si la colère envers Téhéran est palpable, quelques voix distinguent le régime des civils iraniens. « Nous ne combattons pas un peuple, mais un gouvernement qui nous menace », insiste Hagit Saban, retraitée. Mais pour l’heure, les priorités sont ailleurs : trouver un abri, panser les plaies, et reconstruire ce qui peut l’être.

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. TOUFOULECAM

    15 juin 2025 at 15 h 03 min

    C’est vrai que le régime iranien menace Israël et d’autres pays.
    Israël a le droit de se défendre face à cette guerre larvée, mais la détermination de Benjamin Netanyahou est guidée par la fin du conflit à Gaza et le risque d’être destitué, donc il ouvre un autre conflit pour continuer d’exister.

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