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Société

Basket : la région Ile-de-France coupe son aide financière aux clubs favorables au voile

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Basket : la région Ile-de-France coupe son aide financière aux clubs favorables au voile

La Fédération française de basketball a reçu il y a quelques jours une pétition signée par 69 clubs de basket, majoritairement franciliens, demandant l’abrogation de l’interdiction du port du voile.

C’est un courrier qui ne passe pas auprès de la région Ile-de-France. Cette dernière a décidé, mardi 10 octobre, de couper ses subventions aux clubs de basket franciliens ne respectant pas l’interdiction du port du hijab (le voile qui couvre les cheveux, les oreilles et le cou) en compétition, quelques jours après une pétition reçue par la Fédération française de basket-ball (FFBB) réclamant le droit de porter « un couvre-chef sportif ».

« Si les signataires persistent, plus un euro ! », assure le vice-président de la région Ile-de-France en charge des sports, Patrick Karam, qui a reçu mardi le président de la FFBB, Jean-Pierre Suitat, pour évoquer la question du port du hijab. Ce dernier a sollicité la région après avoir reçu il y a quelques jours la pétition signée par 69 clubs de basket, majoritairement franciliens, demandant l’abrogation de l’article du règlement de la FFBB qui interdit le port des équipements « à connotation politique et religieuse ».

Si la Fédération internationale de basket autorise le port du voile depuis 2017, la FFBB ne l’a jamais permis dans ses compétitions. Le vice-président de la région a donc organisé une réunion jeudi pour évoquer le sujet, puis une autre mardi. « Tout le monde était d’accord avec moi quand j’ai proposé de ne plus donner un euro à ces clubs qui ne voudraient pas respecter cette interdiction », a insisté Patrick Karam. « Certains clubs sont en train de se désister, j’ai appelé certaines mairies qui ne savaient même pas que leur club avait signé cette pétition. »

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a récemment rappelé sur France 3 l’interdiction pour les sportives séléctionnées en équipe de France de porter le voile pendant les Jeux de Paris 2024, une proscription découlant de la décision du Conseil d’Etat du 29 juin. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a par ailleurs demandé mardi à Amélie Oudéa-Castéra de mettre en place un cadre légal national pour proscrire les couvre-chefs sportifs.

Société

Des bouquets de fleurs contaminés par les pesticides, selon UFC Que Choisir

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Des bouquets de fleurs contaminés par les pesticides, selon UFC Que Choisir

Des études alarmantes révèlent une contamination massive par les pesticides des bouquets de fleurs, poussant UFC Que Choisir à réclamer des actions urgentes pour protéger la santé publique.

L’association de défense des consommateurs UFC Que Choisir a publié vendredi un rapport troublant, coïncidant avec la Saint-Valentin, révélant que les bouquets de fleurs sont saturés de pesticides, dont certains sont interdits en Europe. Cette révélation met en lumière les risques sanitaires potentiels pour les consommateurs et, surtout, pour les professionnels de la fleuristerie qui manipulent quotidiennement ces produits.

Les analyses de laboratoire, effectuées sur une sélection de 15 bouquets comprenant des roses, des gerberas et des chrysanthèmes, montrent une contamination généralisée. Chaque bouquet testé contenait des résidus de pesticides, avec un maximum de 46 substances différentes détectées sur un seul bouquet. Ces résidus comprennent des substances cancérogènes et des perturbateurs endocriniens, qui posent une menace directe pour la santé de ceux qui manipulent ces fleurs au quotidien.

Actuellement, aucune réglementation ne limite la présence de pesticides dans les fleurs coupées, dont une grande majorité (80%) est importée de pays où l’utilisation de produits chimiques extrêmement toxiques est encore autorisée. Cette absence de régulation soulève des inquiétudes quant aux effets à long terme sur la santé des consommateurs et des travailleurs du secteur. En réponse, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été chargée d’évaluer l’exposition des professionnels de la filière et de leurs enfants à ces substances dangereuses.

L’Anses a également indiqué qu’une extension de cette évaluation aux consommateurs pourrait être envisagée, selon les résultats obtenus. Cette démarche fait suite au décès tragique d’une fillette, diagnostiquée avec une leucémie due à l’exposition de sa mère, fleuriste, à ces pesticides pendant sa grossesse.

Face à cette situation préoccupante, UFC Que Choisir exige la mise en place de mesures rigoureuses. L’association appelle à une réglementation stricte sur les doses maximales de résidus de pesticides autorisés dans les fleurs coupées, à l’interdiction d’importation de fleurs traitées avec des pesticides prohibés en Europe, à un renforcement des contrôles sanitaires et douaniers, et à l’obligation d’étiquetage mentionnant les origines des fleurs et les traitements appliqués. De plus, elle recommande aux consommateurs de privilégier les fleurs biologiques et locales, réduisant ainsi non seulement les risques pour la santé mais aussi l’empreinte écologique de leur consommation.

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France

Bétharram: Bayrou va rencontrer les victimes, le gouvernement ordonne une inspection

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Bétharram: Bayrou va rencontrer les victimes, le gouvernement ordonne une inspection

L’affaire des agressions sexuelles présumées au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram continue de secouer le monde politique français. François Bayrou, Premier ministre et ancien élève de l’institution, s’apprête à rencontrer les victimes ce samedi à Pau, dans un contexte de vives critiques et de pressions croissantes.

Depuis plusieurs semaines, l’affaire prend une tournure de plus en plus complexe. Le gouvernement, conscient de la gravité des accusations, a pris la décision vendredi d’ordonner une inspection de l’établissement par le rectorat. Cette initiative vise à clarifier les responsabilités et à évaluer les conditions de gestion passées et présentes de l’école. Le ministère de l’Éducation nationale, en dépit des nombreuses plaintes antérieures, n’a pas retrouvé de traces de contrôle antérieur de l’établissement, ce qui soulève des questions sur l’application des procédures de surveillance.

François Bayrou, qui a déjà échangé par téléphone avec Alain Esquerre, porte-parole des victimes, cherche à se positionner en tant que soutien. Il a proposé son aide pour renforcer les moyens alloués à l’enquête du parquet de Pau, en soulignant l’importance de faire des violences sexuelles une priorité nationale. Cependant, ses détracteurs, notamment La France insoumise, l’accusent de mensonge et de dissimulation, pointant du doigt une possible connaissance antérieure des faits.

L’entretien avec les victimes intervient dans un climat de défiance, quelques jours avant une motion de censure socialiste qui pourrait remettre en question la position de Bayrou sur l’immigration. Le Premier ministre, qui a occupé divers postes de responsabilité dans la région et dont plusieurs enfants ont été scolarisés à Bétharram, fait face à une crise de confiance. Il a catégoriquement nié avoir été informé des agressions à l’époque, malgré les accusations de manipulation des dates par ses adversaires politiques.

Le parquet de Pau mène une enquête depuis un an sur plus d’une centaine de plaintes pour des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient eu lieu entre les années 1970 et 1990. Cette affaire, qui a déjà conduit à la mise en examen et à l’incarcération d’un ancien prêtre de l’établissement, met en lumière des dysfonctionnements potentiels dans la gestion des établissements scolaires privés sous contrat avec l’État.

Face à cette situation, les partis de gauche et écologistes maintiennent la pression pour une transparence totale. Des demandes de commissions d’enquête parlementaire ont été formulées, visant à faire la lumière sur les manquements éventuels dans le traitement des signalements de violences. La justice est également saisie pour des accusations de non-dénonciation de mauvais traitements ou d’agressions sexuelles sur mineurs.

L’affaire de Bétharram devient ainsi un révélateur des enjeux de protection des mineurs et de la transparence administrative, plaçant François Bayrou au cœur d’une tempête politique et morale.

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France

Parentalité: une commission préconise de restaurer une « autorité bienveillante »

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une "autorité bienveillante"

La commission sur la parentalité, mise en place fin 2023, a livré ses conclusions jeudi dernier, prônant une réforme des politiques de soutien aux parents avec une accentuation sur une « autorité bienveillante » et une meilleure prise en charge des familles vulnérables.

La commission, co-présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et la spécialiste de la jeunesse Hélène Roques, a analysé les défis actuels de la parentalité suite aux troubles sociaux de l’été 2023. Leur objectif était de proposer des solutions pour renforcer l’autorité parentale tout en la rendant plus accessible et compréhensible pour tous les parents, sans stigmatiser ni accabler les familles en difficulté.

Dans un contexte où les émeutes de l’été dernier ont mis en lumière les fractures sociales et les tensions autour de l’autorité, cette commission a cherché à redéfinir l’autorité parentale. Elle propose un cadre plus inclusif et équilibré, où l’autorité est vue non comme un pouvoir absolu, mais comme une guidance bienveillante. Cette approche vise à adapter la société à « hauteur d’enfants » et à dialoguer avec les parents « à hauteur de parents ».

Pour concrétiser ces idées, la commission a émis quarante recommandations concrètes. Parmi celles-ci, la création d’une ligne d’assistance pour les parents en détresse, l’augmentation des espaces d’accueil parent-enfant, et l’intégration d’un « droit de la parentalité » dans le code de l’action sociale et des familles. Ces mesures visent à clarifier les droits et les obligations des parents, mais aussi à leur fournir les outils nécessaires pour exercer leur rôle avec assurance.

De plus, la commission suggère des initiatives pour encourager la participation des pères dans l’éducation, notamment en assurant une représentation paritaire dans les conseils d’administration des écoles. Pour faire face aux défis de la conciliation travail-famille, elle propose d’élargir le congé de proche aidant aux situations de décrochage scolaire et d’accorder aux salariés des demi-journées de congé pour rencontrer les enseignants.

Enfin, la commission insiste sur la nécessité de reconnaître les conditions socio-économiques qui influencent la parentalité. Elle appelle à une politique de logement adaptée aux nouvelles configurations familiales et à une évaluation précoce de la santé mentale des adolescents pour prévenir les risques associés à la dégradation de leur bien-être psychique.

Cet effort pour réformer la politique de soutien à la parentalité ne se veut pas une réponse punitive aux comportements déviants des jeunes, mais plutôt une stratégie préventive pour créer un environnement familial et social plus sain et soutenant. En résumé, la commission invite à une approche plus humaine et solidaire de l’éducation, où les parents ne sont pas laissés seuls face à leurs responsabilités, mais épaulés par une société consciente de ses propres obligations envers ses citoyens les plus jeunes.

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