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Attaque au hachoir à Paris: huit gardes à vue en cours, une vidéo à l’étude

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Huit personnes en garde à vue et une éventuelle vidéo de revendication à l’étude: près de 48 heures après l’attaque au hachoir à Paris l’enquête antiterroriste se poursuivait dimanche autour du parcours du principal suspect qui a reconnu vouloir s’en prendre à Charlie Hebdo.

Les enquêteurs s’intéressent tout d’abord à l’identité de celui que le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard a qualifié dès vendredi d' »auteur principal » de l’attaque qui a fait deux blessés graves devant les anciens locaux de Charlie Hebdo: cet homme se présente comme Hassan A., âgé de 18 ans, né à Mandi Bahauddin, au Pakistan.

Inconnu des services spécialisés sous cette identité, l’homme « parle un peu le français, mais bénéficie d’un traducteur en ourdou pour sa garde à vue », selon une source proche de l’enquête.

L’identité d’Hassan A. correspond à celle d’un jeune homme entré en France encore mineur, il y a trois ans. Pris en charge par l’aide sociale à l’enfance dans le Val-d’Oise jusqu’à sa majorité en août dernier, il n’aurait présenté « aucun signe de radicalisation », selon le conseil départemental.

Il avait fait l’objet d’un rappel à la loi en juin pour le port d’une arme blanche, un tournevis ou une feuille de boucher, selon les sources.

De source proche de l’enquête, Hassan A. envisageait de se lancer dans une formation aux métiers du bâtiment.

Deux des domiciles présumés de ce principal suspect, présenté comme « itinérant », ont été perquisitionnés vendredi, un hôtel social situé à Cergy (Val-d’Oise) et un deux-pièces à Pantin (Seine-Saint-Denis) meublé de plusieurs lits superposés.

« C’est quelqu’un de très poli. Je le voyais souvent assis sur le palier avec son téléphone. Il m’aidait à porter mes courses », a raconté à l’AFP Josiane, une voisine.

Il visait Charlie Hebdo

Autre question centrale pour les enquêteurs: le mobile de cette attaque. En plein procès de l’attentat meurtrier de janvier 2015 contre l’hebdomadaire satirique, l’homme « assume son acte » qui visait Charlie Hebdo, expliquent des sources proches de l’enquête.

Le suspect pensait que l’hebdomadaire se trouvait toujours dans les locaux du XIe arrondissement, selon l’une de ses sources, d’après qui cette attaque intervient « dans le contexte de la republication des caricatures (du prophète Mahomet, ndlr) qu’il n’a pas supportée ».

Les enquêteurs s’intéressent à une vidéo en cours d’authentification, un élément révélé samedi par Le Point. « On le voit en train de pleurer, de chanter, il assume son geste par anticipation en évoquant la republication des caricatures, c’est une sorte de manifeste, il annonce son passage à l’acte, mais ce n’est pas une allégeance à une organisation », selon la même source.

Dans le week-end, une vidéo de deux minutes circulait sur les réseaux sociaux, semblant correspondre. Dans celle-ci, un homme se présente comme « Zaheer Hassan Mehmood » et se déclare « ému » par « des caricatures du prophète Mohammed qui ont été faites ».

« Aujourd’hui, vendredi 25 septembre, je vais les condamner », ajoute-t-il.

Comme toujours dans ce type d’enquêtes, les services antiterroristes vérifient enfin l’entourage du principal suspect.

Dimanche matin, huit gardes à vue étaient encore en cours: l’homme se présentant comme Hassan A., cinq anciens colocataires de son appartement de Pantin, son petit frère et une connaissance.

De source judiciaire, une garde à vue a été levée samedi en fin de journée, celle d’un colocataire de Hassan A. lorsqu’il habitait à Cergy.

Dès vendredi soir, un homme initialement considéré comme suspect et placé en garde à vue, « Youssef », un Algérien de 33 ans, avait été en relâché. L’homme, un « héros » selon son avocate, avait en réalité tenter d’arrêter l’attaquant au couteau, ce que l’enquête a corroboré.

Il s’agit de comprendre « l’environnement » du suspect, selon la source proche du dossier, « car « tout laisse à penser qu’il a agi seul », a expliqué l’une des sources proches de l’enquête.

« Resserrer les mailles du filet »

Dimanche, l’ex-secrétaire d’Etat à l’intérieur Laurent Nuñez, devenu patron de la « task force » antiterroriste de l’Elysée, a estimé dans un entretien à l’AFP que « nous améliorons la détection » en la matière mais « il faut resserrer encore les mailles du filet ».

L’actuel ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lui évoqué son devoir supposé de « rappeler la réalité aux Français » et estimé dimanche que ceux-ci et leurs dirigeants avaient « peut-être (…) collectivement » mis derrière eux la réalité du « terrorisme islamique », lors d’une visite de synagogue à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pour la fête juive de Yom Kippour.

Pour le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, s’exprimant samedi soir sur France 2, « il y a le terrorisme très structuré » que les services « surveillent de très près », « et puis il y a ce terrorisme-là ».

Pour l’ancien avocat, « le terrorisme +low cost+, c’est votre voisin à qui vous dites bonjour tous les jours, qui ressemble à monsieur tout le monde et qui passe à l’acte sans qu’il y ait un certain nombre d’éléments extérieurs permettant de penser qu’il va passer à l’acte ».

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Société

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une « contre-cérémonie » pour les plus pauvres

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Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une "contre-cérémonie" pour les plus pauvres

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées jeudi en fin de journée à Paris, à l’appel de 72 organisations, pour dénoncer les « conséquences sociales » sur « les plus précaires » des Jeux olympiques qui s’ouvrent vendredi soir.

À la veille de l’ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 300 personnes se sont réunies place de la République pour protester contre les effets néfastes de l’événement sur les populations les plus vulnérables. Sous la banderole « JO de l’exclusion: 12.500 personnes expulsées – le revers de la médaille – #nettoyage social », les manifestants, issus de diverses organisations telles que Solidaires, Saccage2024, Attac France et Youth for Climate, ont exprimé leur mécontentement.

Arthur, membre de Saccage2024, a critiqué les JO en déclarant qu’ils ne profitent ni aux habitants ni aux travailleurs, mais uniquement aux promoteurs et sponsors. Nicolas, militant de Greenpeace, a dénoncé l’ignorance des crises écologique et sociale par les organisateurs, pointant du doigt Coca Cola comme étant le plus grand pollueur plastique mondial.

Le syndicat Solidaires a également publié un communiqué fustigeant la surexploitation des travailleurs, l’abus de bénévolat, les menaces contre le droit de grève, la destruction de l’environnement et la perte de logements, obligeant les personnes sans-abri à se déplacer.

Les associations présentes ont également souligné l’augmentation des démantèlements de campements illégaux peuplés majoritairement de migrants autour de Paris à l’approche des Jeux. Ginevra Caterino, coordinatrice de Watizat, a alerté sur l’impact négatif de ces expulsions sur la santé mentale des personnes concernées.

Le collectif Le Revers de la médaille a dénoncé un « sprint final du nettoyage social » avant la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue vendredi après-midi. Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, a réclamé que les fonds dépensés pour des projets comme le nettoyage de la Seine soient redirigés vers l’hébergement des plus vulnérables.

En parallèle, des manifestations sur la place de la République ont également abordé des questions politiques, avec des slogans contre la complicité de Macron avec Israël et des contre-manifestations dénonçant l’antisémitisme.

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Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

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EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

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France

La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

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La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

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