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Asie centrale : une vague de chaleur printanière met en péril l’agriculture et les glaciers

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Une hausse des températures jusqu’à 10°C au-dessus des normales saisonnières frappe la région, menaçant les récoltes et les réserves en eau.

Une étude récente révèle que l’Asie centrale a subi en mars des températures exceptionnellement élevées, dépassant de 10°C les moyennes historiques. Ce phénomène climatique extrême, amplifié par le réchauffement global, compromet sérieusement les cultures agricoles et l’approvisionnement en eau dans cette zone déjà vulnérable.

Les chercheurs soulignent que le changement climatique a accru cette vague de chaleur d’environ 4°C, un chiffre qui pourrait même être sous-évalué. Contrairement aux canicules estivales médiatisées, cet épisode printanier passe souvent inaperçu, bien que ses conséquences soient tout aussi alarmantes. Les températures ont localement atteint 30°C, un niveau rarement enregistré à cette période de l’année.

L’impact sur l’agriculture est particulièrement préoccupant. Mars marque une phase critique pour les cultures, avec la floraison des arbres fruitiers et les semis de blé. Or, près de la moitié de la population active du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan dépend de ce secteur, qui représente 20 % de l’économie régionale. Les pertes pourraient donc être lourdes, tant sur le plan alimentaire qu’économique.

Autre menace majeure : la fonte accélérée des glaciers. Ces réservoirs naturels, vitaux pour l’irrigation et l’eau potable, reculent à un rythme inquiétant. Selon les estimations, entre 14 % et 30 % des glaciers des massifs du Tian Shan et du Pamir ont disparu en six décennies. Une tendance qui aggrave les pénuries d’eau dans cette région enclavée et aride.

Les experts préviennent que de tels épisodes de chaleur précoce risquent de se multiplier, transformant une anomalie en nouvelle norme. Sans mesures d’adaptation renforcées, les populations locales devront faire face à des défis croissants pour leur subsistance et leurs ressources hydriques.

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