Politique
Après un canular, le compte Instagram d’Elisabeth Borne a atteint « exactement 49,3 k abonnés »

La réforme des retraites continue de faire parler d’elle, même lorsqu’il s’agit de canulars sur les réseaux sociaux. Ce dimanche 19 mars, un internaute a lancé une blague sur Twitter qui a fini par se propager à grande vitesse, jusqu’à atteindre le compte Instagram de la Première ministre, Elisabeth Borne.
Le tweet de @EstChauve était simple : « Si ce tweet atteint 50 likes, j’envoie 27 000 faux abonnés à Elisabeth Borne pour qu’elle ait exactement 49,3 k abonnés. » L’objectif était de faire référence à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé par la Première ministre pour faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée nationale.
Si ce tweet atteint 50likes, j’envoie 27k faux abonnés a Borne pour qu’elle ai exactement 49.3k abonnés..
🏴☠️ pic.twitter.com/CJvkavlUXC
— mlz13 🇲🇽 (@EstChauve) March 19, 2023
Le succès de cette blague a été fulgurant. En quelques heures, le compte Instagram d’Elisabeth Borne a gagné 37 000 nouveaux abonnés, pour atteindre le chiffre exact de 49,3 k. La référence était claire, et l’internaute a félicité la cheffe du gouvernement pour son sens de l’humour.
Cependant, l’équipe d’Elisabeth Borne n’a pas apprécié cette plaisanterie. Le compte Instagram de la Première ministre a été passé de public à privé, afin de limiter l’afflux de faux abonnés. Le nombre d’abonnés a ensuite diminué, jusqu’à revenir à un chiffre plus raisonnable.
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Occitanie
Face à la Nupes, Carole Delga propose une revitalisation audacieuse de la gauche

Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie, critique l’état actuel du Parti Socialiste et propose des stratégies pour revitaliser la gauche française.
Carole Delga a publié une tribune audacieuse dans le NouvelObs, appelant à une refonte de la gauche en prévision des élections européennes. Elle critique fermement la Nupes, l’accusant d’avoir opté pour « l’affrontement stérile » plutôt que pour des propositions progressistes.
Dans un environnement politique de plus en plus polarisé, Carole Delga estime qu’une réorganisation de la gauche autour d’une union fondée sur la cohérence et la clarté des idées est essentielle. Selon elle, la gauche doit avoir une vision claire et cohérente pour contrer ce qu’elle décrit comme une Nupes « radicalement conservatrice, recroquevillée sur elle-même ». Carole Delga, fustige la Nupes qui a choisi l’affrontement plutôt que les propositions. Un choix qui, selon elle, fait apparaître la Nupes comme un parti rigide et résistant au changement. Elle appelle les dirigeants socialistes à réagir.
Carole Delga a souligné que l’objectif essentiel devrait être de construire une union de gauche, avec la clarté et la cohérence nécessaires pour gouverner efficacement la France. En s’effaçant, selon elle, la gauche républicaine, laïque, écologiste et européenne fait du tort à cette aspiration.
L’appel de Carole Delga à une réforme de la gauche met l’accent sur l’importance de respecter les idées et les opinions de tous les membres de l’alliance politique. Elle explique que la confiance des Français ne sera pas regagnée si les politiciens continuent à se mentir à eux-mêmes et, surtout, à mentir au public.
Carole Delga a également mentionné les succès de la gauche en Occitanie, soulignant les projets tels que le train à un euro, le salariat de médecins pour lutter contre les déserts médicaux, la gratuité des équipements scolaires pour les jeunes et un Pacte vert sans équivalent dans l’Hexagone.
La présidente de la Région Occitanie a conclu en appelant à un nouveau modèle français, porté par un large rassemblement qui connecte tous les secteurs de la société française. Elle plaide pour une stratégie qui libère les citoyens de la « peur et de la rage », en favorisant une démocratie sereine et inclusive. Dans cette vision, la présidente propose la création d’une Assemblée Citoyenne de gauche pour faciliter une participation politique plus large et plus engagée.
Carole Delga a terminé sa tribune en évoquant François Mitterrand, exprimant sa foi dans une gauche « du cœur et de la raison ». Elle plaide pour une « gauche du réel et du faire », capable de répondre aux crises démocratique, écologique et sociale qui se posent aujourd’hui à la France et à l’Europe.
La revitalisation de la gauche nécessite, selon elle, un engagement actif et une stratégie cohérente qui respecte la diversité des idées et des opinions au sein du parti. Elle critique ce qu’elle voit comme une tendance à la « caporalisation », où le débat se réduit à des positions polarisées « pro ou anti Nupes » sans égard pour les engagements et les contributions de longue date de nombreux membres.
La tribune de Carole Delga offre une critique nuancée de l’état actuel de la gauche française et propose des stratégies pour un renouveau et une union. C’est un appel à l’action pour une gauche qui agit « en lucidité face à l’Histoire », qui est prête à relever les défis de la crise démocratique, écologique et sociale de notre temps, et qui est animée par un projet « radicalement ambitieux et transformateur ».
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Politique
Débats houleux à l’Assemblée sur un texte d’abrogation de la réforme des retraites

Présenté par le groupe centriste Liot, un texte d’abrogation de la controversée réforme des retraites était au cœur des débats, mardi, à l’Assemblée nationale avec en toile de fond la question de « la recevabilité » de cette proposition de loi soutenue par l’opposition de gauche, le RN et certains députés LR.
Les députés peuvent-ils voter une loi pour annuler une autre loi ? Déclaré « recevable » mais sujet à un vif débat sur sa constitutionnalité, un texte d’abrogation de la retraite à 64 ans était plus que jamais, mardi 30 mai, au cœur d’un bras de fer entre les oppositions et un camp présidentiel déterminé à empêcher un vote à l’Assemblée nationale.
La proposition de loi présentée par le groupe centriste Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer, Territoires) doit être examinée mercredi en commission des Affaires sociales, avant d’arriver le 8 juin dans l’Hémicycle.
Et malgré de faibles chances d’aboutir sur le plan législatif, elle maintient la flamme des opposants à la réforme promulguée mi-avril et porte une dimension politique telle qu’elle inquiète le gouvernement.
« On ne ment pas aux Français en portant, avec la plus grande démagogie, un texte dont chacun sait ici, pertinemment, qu’il serait censuré par le Conseil constitutionnel », a lancé mardi la Première ministre, Elisabeth Borne, devant les députés lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement.
La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, est aussi montée au créneau. « Il ne doit pas y avoir de débat sur cet article qui est clairement inconstitutionnel », a-t-elle dit sur France 2 en référence à la mesure d’abrogation au cœur du texte soutenu par la gauche, le Rassemblement national (RN) et certains députés Les Républicains (LR).
Mais l’Insoumis Éric Coquerel a rapidement répliqué depuis le Palais Bourbon : « J’ai décidé de rendre recevable la proposition de loi ». Il livrait devant la presse une décision sans surprise, après avoir été saisi en tant que président de la commission des Finances par des élus de la majorité l’appelant à faire barrage au nom de la Constitution.
Entouré de plusieurs élus de la coalition de gauche Nupes, Éric Coquerel a dénoncé des « pressions qui ont été faites ces derniers jours », notamment de la part d’Élisabeth Borne. « Je trouve un peu paradoxal que l’exécutif se mêle à ce point d’une décision purement parlementaire », a-t-il attaqué.
Un alourdissement des charges publiques ?
C’est une « décision partisane et politicienne » d’Éric Coquerel, une « atteinte grave à nos institutions », ont riposté les présidents des groupes de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons). Ce texte est « incontestablement irrecevable », a renchéri le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve (Renaissance).
Au cœur de ces joutes aux apparences très juridiques, l’article 40 de la Constitution. Il dispose que les initiatives des parlementaires ne sont pas recevables si elles entraînent un alourdissement des charges publiques. Or le texte de Liot coûte « plus de 20 milliards », martèle le camp présidentiel.
Éric Coquerel, se défendant de toute « logique partisane », a argumenté en faveur de la recevabilité en faisant valoir « les droits des oppositions » et la « souplesse » traditionnelle sur les propositions de loi.
Quelle issue à ce dialogue de sourds ? Après le feu vert d’Éric Coquerel, le camp présidentiel garde des atouts dans sa manche pour tenter d’empêcher un vote.
Il espère dans un premier temps réussir à supprimer, mercredi, l’article d’abrogation des 64 ans lors de son examen en commission. Ce qui obligerait le groupe Liot à réintroduire sa mesure par un amendement avant le 8 juin. Un scénario qui autoriserait la présidente de l’Assemblée à brandir elle-même le couperet de la recevabilité financière.
Un texte « populiste », selon la majorité
« Je prendrai mes responsabilités », a dit mardi Yaël Braun-Pivet, laissant entendre qu’elle allait le faire, après avoir été critiquée dans son propre camp pour ne pas avoir fait barrage plus tôt. « J’entends des gens dire : ‘ce serait anti-démocratique d’empêcher le vote’ (de la proposition Liot), je trouve ça dingue parce que c’est l’application de la loi et il n’y a rien de plus démocratique que d’appliquer la loi », a-t-elle insisté.
La présidente « a changé de pied, rappelée par la patrouille de l’Élysée et de Matignon », a commenté le député Liot, Benjamin Saint-Huile.
La majorité taxe le texte d’abrogation de « populiste » et d' »arnaque ». Car même adopté par l’Assemblée, il n’aurait « aucune chance » d’aller au bout de son parcours parlementaire, plaide-t-elle.
Mais l’argument n’est pas bon, selon le groupe Liot emmené par le député Bertrand Pancher, confiant en une possible victoire le 8 juin en fédérant les voix de la gauche, du RN et de certains LR. « Je ne vois pas comment le président Macron pourrait ne pas tenir compte » d’un vote de l’Assemblée, ce serait un « séisme politique ».
« La macronie veut encore imposer la volonté du monarque présidentiel. Sommes-nous encore en démocratie ? En République non », a lancé sur Twitter le leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon.
Si la majorité parvient à éviter un vote le 8 juin, « ce serait un approfondissement de la crise démocratique », a tonné le député communiste Sébastien Jumel.
Politique
Éric Coquerel déclare recevable la proposition de loi pour abroger la réforme des retraites

Le président de la commission des Finances a jugé le texte du groupe Liot pour revenir à la retraite à 62 ans recevable. Pour les macronistes, il contrevient à l’article 40 de la Constitution qui stipule que toute proposition de loi doit être financée.
Sans surprise, le président Insoumis de la commission des Finances, Éric Coquerel, a annoncé ce mardi comme recevable le texte d’abrogation de la loi portant l’année de départ à la retraite à 64 ans, porté par le groupe centriste Liot, ouvrant la voie à son examen le 8 juin. « J’ai décidé de rendre recevable la proposition de loi sur l’abrogation du report de l’âge de départ à la retraite », a-t-il assuré ce mardi, lors d’une conférence de presse.
Le député LFI a revendiqué une « application souple » de la Constitution au nom de la défense de « l’initiative parlementaire » et du « droit de l’opposition ». « On a eu l’article 49.3, on a eu le 47.1, il serait bien que cette fois nous puissions aller au vote, ce serait la démocratie », a estimé l’élu. La décision de l’élu de Seine-Saint-Denis ne faisait guère de doute, malgré les ultimes pressions de l’exécutif, brandissant l’article 40 de la Constitution. Ce dernier dispose que les initiatives parlementaires ne sont pas recevables si elles aggravent les dépenses publiques.
Mais Éric Coquerel avait déjà clarifié sa position dans une tribune publiée lundi dans Le Monde. « À ceux qui brandissent le respect de la Constitution au sujet de l’article 40, je dis qu’en procédant de cette manière ils mettent à mal un droit constitutionnel bien plus important : celui du droit de l’opposition. Je rappelle qu’aucune démocratie ne fonctionne sans pluralisme politique » avait-il écrit.
Dans la foulée, le groupe de la majorité a dénoncé ce mardi matin « une décision partisane » et « une atteinte grave à nos institutions ». « L’irrecevabilité de la proposition de loi du groupe LIOT ne fait aucun doute », ont contesté les députés Renaissance, dans un communiqué.
Le groupe indépendant Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) et ses 21 députés ont mis sur la table cette proposition de loi d’abrogation au menu d’une journée le 8 juin dédiée aux textes du groupe (« niche »). Son patron Bertrand Pancher entend offrir par là une « sortie par le haut » à la « très grave crise sociale et politique » générée par la réforme des retraites.
La proposition Liot a le soutien de la gauche, du RN et de certains LR. Elle a une chance d’être adoptée le 8 juin en première lecture, étant donné la simple majorité relative dont dispose le camp présidentiel. D’où le branle-bas de combat en macronie, contre un texte taxé d’« irresponsable » et sans avenir. Ce mardi matin, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet fustigeait encore un texte « anticonstitutionnel ».
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