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Après l’annonce du couvre-feu par Macron, l’heure de la pédagogie

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Au lendemain de l’annonce choc d’une mise en place de couvre-feux nocturnes en Île-de-France et dans huit métropoles à partir de samedi, le gouvernement va devoir faire de la pédagogie, jeudi, avec une conférence de presse de Jean Castex face aux critiques de certains secteurs touchés comme la restauration.

Mercredi soir, Emmanuel Macron a décrété un couvre-feu total à Paris et dans sa région, « où le virus circule très activement », ainsi que dans les métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne.

Ces villes, qui concentrent 20 millions d’habitants, sont les plus touchées par la reprise de l’épidémie depuis la rentrée et le gouvernement prévoit d’étendre la mesure jusqu’au 1er décembre si le Parlement l’autorisait.

« Nous sommes dans une situation qui est préoccupante et qui justifie que nous ne soyons ni inactifs, ni dans la panique », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un entretien sur TF1 et France 2.

Les derniers chiffres montrent encore une aggravation de la situation avec plus de 100 morts et 193 personnes admises en réanimation sur 24 heures. L’épidémie a déjà fait plus de 32.000 morts en France.

Afin de réussir à baisser le nombre de contaminations « par jour de 20.000 (actuellement) à 3.000 ou 5.000 », « nous devons prendre des mesures plus strictes » que celles prises ces derniers mois, a affirmé le chef de l’Etat.

Le Premier ministre, Jean Castex, accompagné des ministres de la Santé, Olivier Véran, de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de l’Economie, Bruno Le Maire, et du Travail, Elisabeth Borne, doivent détailler ces nouvelles mesures lors d’une conférence de presse à 14H00.

Le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, a indiqué que se posera « très certainement la question du financement des mesures annoncées et qui seront précisées » par le Premier ministre, en évoquant la possibilité d’amender le budget 2021 en cours d’examen au parlement.

Certaines mesures seront par ailleurs prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire qui a été rétabli mercredi par décret après avoir été imposé du 23 mars au 10 juillet.

« L’objectif c’est de pouvoir continuer à avoir une vie économique, que les écoles, les lycées et les universités soient ouvertes, que nos concitoyens puissent travailler tout à fait normalement et qu’il puisse y avoir une vie sociale » même restreinte, a justifié le président.

Des amendes de 135 euros seront dressées en cas de non respect du couvre-feu et des dérogations seront accordées, par exemple pour ceux qui « rentrent du travail après 21H00, ou qui travaillent de nuit », a-t-il indiqué.

En revanche, il n’y aura ni restrictions de transport lors du couvre-feu, ni de limites de déplacements entre les régions, a-t-il précisé, en ajoutant que ces mesures n’empêcheront pas les gens de partir en vacances de la Toussaint qui débutent vendredi soir.

Hidalgo sur le terrain

A Paris, la maire PS Anne Hidalgo sera pour sa part dès jeudi matin sur le terrain dans un centre de dépistage du Covid, puis dans un hôpital pour y rencontrer notamment le chef du service d’infectiologie.

Transports en commun, règles pour les taxis, verbalisation des restaurants et des bars: les services de la mairie et de la préfecture de police ont indiqué qu’ils travailleraient dès jeudi sur la mise en oeuvre des mesures annoncées avant une conférence de presse commune d’Anne Hidalgo et Didier Lallement, préfet de police, prévue vendredi en fin de matinée.

« On avance avec l’Etat », a assuré une proche d’Anne Hidalgo à l’AFP, alors que l’édile parisienne a indiqué sur Twitter qu’elle allait solliciter « la ministre de la Culture pour trouver des solutions ou des dérogations pour que les auteurs et les artistes du spectacle vivant puissent continuer à présenter au public leurs créations dans le strict respect des règles sanitaires ».

Sans surprise, les fédérations professionnelles du secteur hôtellerie-cafés-restauration (HCR) ont fustigé le couvre-feu, qui « équivaut à une refermeture des établissements » et est « lourde de conséquences pour le secteur ».

« On paralyse le pays parce qu’il manque de la place dans les hôpitaux », a aussi déploré le président de l’Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, selon qui Emmanuel Macron n’a pas pris « la mesure de la crise hospitalière ».

« Défaut d’anticipation »

Le président a promis une nouvelle « stratégie » de tests pour « réduire drastiquement les délais », et annoncé que l’application de traçage StopCovid serait relancée le 22 octobre sous le nom « Tous anti-Covid ».

Il a par ailleurs préconisé « deux à trois jours de télétravail par semaine » dans les entreprises où cela est possible, pour « réduire un peu la pression collective ».

Alors que la crise fait basculer dans la pauvreté des centaines de milliers de personnes supplémentaires, Emmanuel Macron a enfin annoncé une aide exceptionnelle de 150 euros, augmentée de 100 euros par enfant, pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et de l’aide personnalisée au logement (APL).

« Nous en avons jusqu’à l’été 2021 au moins avec ce virus, tous les scientifiques sont clairs », a prévenu Emmanuel Macron, en s’efforçant cependant d’envoyer un message positif alors que la défiance monte dans l’opinion. « J’ai besoin de chacun d’entre vous, nous avons besoin les uns des autres » et « on sortira plus fort », a-t-il conclu.

Mais, à l’Assemblée nationale où le budget devait être examiné au même moment, les oppositions ont largement critiqué ces annonces. Avec le couvre-feu, les « hypothèses » économiques du budget 2021 ne « sont plus tenables », a dénoncé la députée LR Véronique Louwagie, alors que la patronne du groupe PS, Valérie Rabault, a jugé que le couvre-feu allait « affecter économiquement les restaurants et les salles de spectacles », en pointant « un défaut d’anticipation ». Un « budget mort-né », a encore dénoncé le LR Eric Woerth.

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France

Covid-19 : « La vaccination, c’est le progrès », insiste le ministre de la Santé

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Covid-19 : "La vaccination, c'est le progrès", insiste le ministre de la Santé

Le ministre de la Santé encourage la vaccination précoce face à la résurgence épidémique.

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a pris la parole ce mardi pour promouvoir la campagne de vaccination contre le Covid-19, qui a été avancée de deux semaines en raison de la reprise épidémique. Insistant sur la sécurité et l’efficacité du vaccin, il a rappelé que la France disposait désormais de « trois ans de recul » et qu’il n’y avait pas d’effets secondaires graves connus liés à la vaccination.

Initialement prévue pour débuter le 17 octobre, la campagne de vaccination destinée aux populations à risque a été anticipée face à la « reprise épidémique réelle » qui inquiète les autorités sanitaires. Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a tenu à souligner l’importance de la vaccination dans la lutte contre le Covid-19, affirmant que le vaccin actuel était spécifiquement adapté à la souche prédominante.

« Je veux montrer que la vaccination, c’est le progrès », a déclaré le ministre, tout en appelant à une responsabilité collective envers les personnes vulnérables. Il a affirmé qu’il n’avait pas d’objectif chiffré en termes de taux de vaccination pour cette nouvelle campagne, mais qu’il cherchait à convaincre les plus sceptiques en présentant des preuves tangibles de la sécurité et de l’efficacité du vaccin.

Aurélien Rousseau a souligné que la France avait désormais le recul nécessaire pour évaluer les effets à long terme du vaccin, avec « trois ans de recul » depuis le début de la pandémie. Il a également rassuré le public en affirmant qu’il n’y avait pas d’effets secondaires graves connus liés à la vaccination, ajoutant que le vaccin actuel était plus efficace que celui de l’année précédente.

Le ministre de la Santé a exprimé l’espoir de voir une « dynamique » similaire à celle des campagnes de vaccination menées contre d’autres maladies telles que le papillomavirus, la bronchiolite, et la grippe. Il a conclu en encourageant activement la population à se faire vacciner pour contribuer à mettre fin à la pandémie et à protéger les personnes les plus vulnérables.

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Disparition de Lina : une «opération coordonnée d’envergure» est en cours

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Disparition de Lina : une «opération coordonnée d’envergure» est en cours

Les enquêteurs intensifient leurs efforts suite à la mystérieuse disparition de l’adolescente de 15 ans.

La disparition inquiétante de Lina, 15 ans, mobilise fortement les forces de l’ordre. Dans le cadre de l’enquête en cours, une « opération coordonnée d’envergure » a été lancée, comme l’a révélé la procureure de Saverne, Aline Clérot, dans un communiqué ce vendredi 29 septembre.

L’opération, focalisée sur « plusieurs points de la zone potentielle de disparition de Lina » dans le Bas-Rhin, vise à vérifier des « informations utiles à l’enquête ». Elle est conjointement menée par la section de recherches de Strasbourg et le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin. Soucieuse de l’intégrité de l’enquête, la procureure « en appelle à la retenue et à la civilité de chacun ».

Sur les lieux, un véhicule stationné dans le village de Bellefosse, proche du lieu supposé de la disparition de l’adolescente, a été minutieusement examiné. Curieusement, « cette zone n’avait pas fait l’objet d’un ratissage jusqu’à présent ». Des prélèvements d’ADN ont été effectués sur la voiture, mais les riverains interrogés n’ont pu fournir d’informations pertinentes sur les occupants de la maison devant laquelle elle était garée.

Rappelons que Lina a disparu samedi dernier en se dirigeant vers la gare de Saint-Blaise-la-Roche, un trajet qu’elle effectuait régulièrement. Entre 11h15 et 11h30, deux témoignages confirment l’avoir aperçue sur le chemin menant à la gare. Elle devait y prendre un train en direction de Strasbourg pour rejoindre son petit ami. Son téléphone, encore introuvable, a été localisé pour la dernière fois à 11h22.

Lors d’une conférence de presse mardi, la procureure avait affirmé qu' »aucune piste » n’était exclue. Malgré plusieurs recherches approfondies et le sondage de points d’eau, aucune trace probante n’a été trouvée.

Lina, entrée cette année en CAP aide à la personne près de Saint-Blaise-la-Roche, vit dans une famille recomposée suite à la séparation de ses parents. Elle est la fille unique d’une mère infirmière. La communauté locale, tout comme la famille de l’adolescente, attend anxieusement des nouvelles.

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France

Justice : Éric Zemmour condamné à 4 000 euros d’amende pour injure homophobe

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Justice : Éric Zemmour condamné à 4 000 euros d'amende pour injure homophobe

Le polémiste et homme politique reconnu coupable pour ses propos controversés sur CNews.

Éric Zemmour, le célèbre polémiste et actuel président du parti Reconquête !, a été condamné aujourd’hui à une amende de 4 000 euros pour avoir proféré des injures homophobes lors d’une apparition sur CNews en octobre 2019. Cette décision judiciaire survient alors que Zemmour envisageait une nouvelle candidature à la présidentielle française.

La condamnation fait suite à une plainte déposée par l’association Stop homophobie, suite aux commentaires controversés tenus par Zemmour lors de son passage dans l’émission « Face à l’info » animée par Christine Kelly, qui avait pour thème la « Procréation médicalement assistée : un progrès ? ». L’émission était diffusée au moment où l’Assemblée nationale débattait d’un projet de loi visant à élargir l’accès à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) aux couples de femmes et aux femmes célibataires.

Au cours de cet épisode, Éric Zemmour avait vivement critiqué ces avancées législatives en affirmant : « On a des caprices d’une petite minorité qui tient la main sur l’État et qui l’asservit à son profit et qui va d’abord désagréger la société, parce qu’on va avoir des enfants sans père et je viens de vous dire que c’est une catastrophe et, deuxièmement, qui va faire payer ses caprices par tous les autres Français. »

Cette déclaration avait suscité l’indignation au sein de la communauté LGBTQ+ ainsi que parmi de nombreux défenseurs des droits humains. L’association Stop homophobie avait donc engagé des poursuites judiciaires contre Éric Zemmour et le directeur de publication de CNews, Serge Nedjar.

Le tribunal a rendu son verdict aujourd’hui, condamnant Éric Zemmour à une amende de 4 000 euros pour injure homophobe, tandis que le directeur de publication Serge Nedjar a écopé d’une amende similaire, dont 2 000 euros avec sursis. L’avocat d’Éric Zemmour, Me Olivier Pardo, a immédiatement annoncé qu’ils feraient appel de cette décision.

L’affaire met en lumière les débats houleux et souvent polarisés qui entourent les questions relatives aux droits LGBTQ+ en France, et souligne l’importance du respect des principes de non-discrimination et de tolérance dans la société française contemporaine.

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