Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Andalousie : la guerre des oliviers contre l’invasion des panneaux solaires

Article

le

Dans le sud de l’Espagne, des agriculteurs se mobilisent pour protéger leurs arbres centenaires, menacés par des projets photovoltaïques massifs.

Au cœur de la campagne andalouse, un combat oppose les traditions agricoles aux ambitions énergétiques. À Lopera, petit village niché près de Jaén, les oliviers pluriséculaires façonnent le paysage et l’économie locale. Mais ces arbres, symboles d’un patrimoine ancestral, pourraient bientôt disparaître au profit de vastes centrales solaires.

Les promoteurs de ces projets, attirés par l’ensoleillement exceptionnel de la région, louent déjà des milliers d’hectares aux propriétaires terriens. Certains agriculteurs résistent pourtant, refusant de voir leurs terres transformées en champs de panneaux photovoltaïques. « C’est un héritage familial, pas une simple marchandise », s’insurge l’un d’eux, dénonçant des expropriations au nom d’un intérêt public qu’il juge discutable.

La colère gronde parmi les habitants. Une association locale estime que près de 100 000 oliviers pourraient être sacrifiés, privant la région d’une partie de sa production d’huile d’olive, dont l’Espagne est le premier exportateur mondial. Les manifestants brandissent des slogans chocs : « Nos racines valent plus que leurs profits ».

Les autorités régionales défendent ces installations, soulignant leur rôle dans la transition énergétique du pays. Elles assurent que les expropriations restent marginales et promettent des retombées économiques pour les communes concernées. Un argument qui ne convainc pas les opposants, déterminés à poursuivre leur bataille juridique. « Nous ne céderons pas », martèle un jeune agriculteur, résumant l’esprit de résistance qui anime Lopera.

Alors que les premiers arbres ont déjà été arrachés, la tension monte entre défenseurs du terroir et partisans des énergies vertes. Un dilemme moderne où se joue l’avenir d’une région tiraillée entre progrès et préservation.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus