Politique
Affaire des « écoutes »: l’heure du jugement pour Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy sera-t-il le deuxième ancien président condamné sous la Ve République après Jacques Chirac? Le tribunal correctionnel de Paris rend lundi son jugement dans l’affaire dite des « écoutes », après de lourdes réquisitions en décembre.
La présidente de la 32e chambre, Christine Mée, doit commencer la lecture de sa décision à partir de 13H30 et dire si l’ancien chef de l’Etat est reconnu coupable des délits de corruption et de trafic d’influence, qu’il conteste.
Le 8 décembre, le parquet national financier (PNF) a requis contre l’ex-président de 66 ans quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, estimant que l’image présidentielle avait été « abîmée » par cette affaire aux « effets dévastateurs ».
Quelle que soit la décision du tribunal, elle sera historique, plus de neuf ans après la condamnation de Jacques Chirac à deux ans de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.
Cette décision sera aussi cruciale pour Nicolas Sarkozy, qui affronte dès le 17 mars un deuxième procès, dans l’affaire « Bygmalion », portant sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012.
Retiré de la politique depuis 2016 mais toujours très populaire à droite, un an avant le prochain scrutin présidentiel, Nicolas Sarkozy a fermement réclamé à la barre d’être « lavé de cette infamie ».
« Je le fais monter »
L’affaire des « écoutes » remonte à 2014. A cette époque, l’usage de WhatsApp et autres messageries cryptées était peu répandu, a mis en avant l’ancien chef de l’Etat.
Dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 – qui lui a valu depuis une quadruple mise en examen -, les juges découvrent que Nicolas Sarkozy utilise une ligne téléphonique secrète, ouverte sous l’alias de « Paul Bismuth », pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog.
Une dizaine de leurs conversations ont été retranscrites. Elles prouvent selon l’accusation qu’un « pacte de corruption » a été conclu entre Nicolas Sarkozy, son avocat et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert.
Pour le ministère public, Gilbert Azibert a transmis, via Thierry Herzog, des informations couvertes par le secret et tenté d’influer sur un pourvoi en cassation formé par Nicolas Sarkozy, en marge de l’affaire Bettencourt. En échange, ce dernier a accepté d’appuyer la candidature du magistrat, alors avocat général dans une chambre civile de la haute juridiction, pour un poste de prestige à Monaco.
« Il a bossé hein ! » lance notamment Me Herzog dans un des échanges lus à l’audience.
« Moi, je le fais monter », affirme un autre jour Nicolas Sarkozy.
La même peine – quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme – a été requise à l’encontre des trois prévenus, assortie pour Me Herzog d’une demande d’interdiction professionnelle de cinq ans.
« Fantasmes »
Ces conversations n’étaient que des « bavardages entre amis », ont argué les avocats de la défense, qui ont brocardé les « fantasmes », « hypothèses » et « procès d’intention » de l’accusation.
Face à un « désert de preuves », ils ont plaidé à l’unisson la relaxe des prévenus, qui encourent dix ans de prison et un million d’euros d’amende.
Devant le tribunal, ils ont fait valoir qu’in fine, Nicolas Sarkozy n’a pas eu gain de cause devant la Cour de cassation et que Gilbert Azibert n’a jamais eu de poste à Monaco. Selon la loi, il n’est cependant pas nécessaire que la contrepartie ait été obtenue, ni que l’influence soit réelle, pour caractériser les délits de corruption et de trafic d’influence.
Tout au long du procès, dans une ambiance houleuse, la défense a pilonné un dossier « poubelle », réclamant l’annulation de la totalité de la procédure, basée selon elle sur des écoutes « illégales » car violant le secret des échanges entre un avocat et son client.
Les avocats des prévenus ont aussi torpillé une enquête préliminaire parallèle menée par le PNF. Visant à identifier une éventuelle taupe ayant pu informer en 2014 Thierry Herzog que la ligne Bismuth était « branchée », elle a conduit à faire éplucher leurs factures téléphoniques détaillées (« fadettes »).
Elle a été classée sans suite près de six ans après son ouverture. Trois magistrats du parquet financier, notamment son ancienne cheffe Eliane Houlette, sont visés depuis septembre par une enquête administrative, dont les conclusions sont imminentes.
Dans ce contexte tendu, l’actuel patron du PNF, Jean-François Bohnert, était venu en personne le jour du réquisitoire pour défendre l’institution tout juste créée quand l’affaire des « écoutes » a éclaté, et assurer: « Personne ici ne cherche à se venger d’un ancien président de la République ».
Politique
La Secrétaire d’État, Marlène Schiappa, va faire la une d’un magazine porno

La secrétaire d’État en charge de l’Économie sociale et solidaire a accepté de participer à une séance photo pour le magazine, et a également accordé une interview portant sur le thème de la liberté des femmes et du féminisme.
Marlène Schiappa, secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, fera la une du magazine Playboy jeudi 6 avril. L’interview de 12 pages portera « essentiellement sur la liberté des femmes mais aussi le féminisme, la politique et la littérature », et notamment sur le fait que « la liberté des femmes de disposer de leur corps comme elle l’entendent n’est pas acquise ».
Sur les photos, Marlène Schiappa porte « une robe longue blanche », selon son entourage qui indique par ailleurs qu’elle sera la première femme politique à faire la couverture du magazine. « Nous avons toujours assumé de parler à tout le monde et d’avoir une communication disruptive », revendique l’entourage de la ministre. « C’est ce qui fait qu’elle a beaucoup de soutiens d’ailleurs ».
Cette interview a été réalisée il y a plusieurs semaines déjà. Elle y aborde par exemple « la liberté des femmes en Afghanistan » et rappelle que « la France défend l’IVG, mais aussi les droits LGBT+ sur la scène internationale »
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Politique
Réforme des retraites : le Conseil constitutionnel rendra ses décisions le 14 avril

Les sages rendront « deux décisions » : l’une sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3, et l’autre sur la recevabilité de la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) lancée par la gauche pour contester la réforme.
Le Conseil constitutionnel a annoncé la date de ses décisions sur la réforme des retraites et le référendum d’initiative partagée (RIP) dans un communiqué publié le 29 mars. Attendues avec impatience, ces décisions sont autant attendues par le gouvernement, qui espère une validation du texte, que par les oppositions, qui espèrent une censure partielle ou totale.
Le Conseil constitutionnel instruit les dossiers concernant l’initiative référendaire et la loi de financement de la sécurité sociale rectificative pour 2023 et rendra ses deux décisions le 14 avril 2023
➡️ https://t.co/C3ZwcvfCOO pic.twitter.com/cAPq6Bc2dg— Conseil constit (@Conseil_constit) March 29, 2023
Le Conseil constitutionnel rendra « deux décisions » : l’une portant sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3, et l’autre sur la recevabilité de la demande de référendum d’initiative partagée, qui pourrait aboutir sur la suspension du texte. Les décisions seront rendues le 14 avril en fin de journée.
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France
Réforme des retraites : nouvelle journée de mobilisation avec des perturbations à prévoir

Les opposants à la réforme des retraites appellent à une nouvelle journée de mobilisation ce mardi 28 mars. Pour cette dixième journée d’action, environ 150 rassemblements sont prévus dans toute la France.
Les autorités prévoient un total de 650 000 à 900 000 manifestants, dont 70 000 à 100 000 à Paris. Les syndicats, qui ont décidé de poursuivre leur mouvement, n’hésitent pas à perturber les secteurs de transport et de carburant.
Une forte présence policière a été annoncée pour assurer la sécurité de la journée. En effet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le déploiement de 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris, en raison de la présence possible de « plus de 1 000 éléments radicaux ». Cette présence est inédite et démontre l’importance de l’enjeu pour les autorités.
Côté transport, la circulation des trains reste perturbée, avec notamment trois TGV sur cinq et un TER sur deux. Les RER seront également touchés, avec 40 % des RER supprimés sur les lignes A et B à Paris. Les lignes de métro connaîtront également des perturbations, sauf sur les lignes automatisées 1 et 14 et sur la 3bis, la 7bis et la 9.
Les automobilistes ne seront pas épargnés, avec 15 % des stations-service à court d’au moins un carburant. Les deux tiers des raffineries ont arrêté leur production, ce qui a entraîné des pénuries de carburants notamment dans l’Ouest et le Sud.
Enfin, dans l’enseignement primaire, environ 30 % des professeurs seront en grève selon la FSU, principal syndicat.
Cette nouvelle journée de mobilisation intervient après la manifestation du 24 mars dernier qui a rassemblé plus de trois millions de personnes selon les syndicats. Les autorités craignent des violences et appellent chacun à faire preuve de calme.
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