La Fondation Abbé Pierre tourne la page : un nouveau nom et un nouveau logo pour relancer la lutte contre le mal-logement
Huit mois après les révélations sur les agissements de l’abbé Pierre, la Fondation pour le logement des défavorisés, anciennement Fondation Abbé Pierre, entame un nouveau chapitre. Le changement de nom et de logo, effectif depuis ce lundi, marque une étape cruciale dans la reconstruction de l’image de l’organisation. Christophe Robert, délégué général de la Fondation, a expliqué à l’AFP les raisons de cette transformation et les défis à venir.
Le nouveau nom, « Fondation pour le logement », et le logo, dépourvu de toute référence à l’abbé Pierre, symbolisent une rupture nécessaire. Un point d’indignation a été intégré au mot « Fondation » pour rappeler l’engagement militant de l’organisation. Ce changement, selon Christophe Robert, était indispensable par respect pour les victimes, mais aussi pour les bénévoles, salariés et donateurs qui soutiennent la cause du logement décent. L’objectif est de recentrer l’attention sur la mission première de la Fondation : combattre le mal-logement.
Les révélations sur l’abbé Pierre ont eu un impact significatif sur les dons, avec une baisse de 30 % depuis juillet 2024. Cette chute, bien que préoccupante, ne doit pas compromettre les actions de la Fondation, insiste Christophe Robert. Les équipes, après avoir traversé une période de choc et de tristesse, semblent aujourd’hui prêtes à se mobiliser autour de cette nouvelle identité. La Fondation espère que cette clarification rassurera les donateurs et relancera les contributions.
En 2025, les priorités de la Fondation restent inchangées : soutenir 800 projets annuels, financer 500 associations, construire des logements sociaux, rénover des habitats indignes et accompagner les personnes sans domicile. Malgré un contexte géopolitique tendu, la lutte contre la précarité et le mal-logement demeure une urgence absolue. La Fondation appelle à un sursaut des politiques publiques pour répondre à cette crise qui touche des centaines de milliers de personnes en France.