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A J-1 au Brésil, Lula et Bolsonaro rassemblent des milliers de supporters

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Les deux favoris à la présidentielle du Brésil, le chef d’Etat d’extrême droite Jair Bolsonaro et l’ex-président de gauche Lula, ont rassemblé dans les rues de Sao Paulo des milliers de partisans pour leurs derniers meetings avant le scrutin dimanche.

Bolsonaro, 67 ans, vêtu d’une veste noire et sans casque, a conduit un cortège de motards jusqu’au parc Ibirapuera, le poumon vert de Sao Paulo (sud-est), où des milliers de personnes l’attendaient.

Sur le chemin, ses fans en jaune et vert agitaient des drapeaux brésiliens, applaudissaient et scandaient « Lula, voleur, ta place est en prison! ».

Le président les a salués sans prononcer de discours, en conformité avec la loi électorale.

« Quatre ans, c’est très peu pour corriger tout ce qui a mal tourné dans les gouvernements précédents, donc il a besoin de quatre de plus. Bolsonaro est le meilleur président de tous les temps, » estime la cheffe d’entreprise Isabel de Morais, 54 ans, venue applaudir son champion.

« On va gagner au 1er tour, avec 64% des voix », a lancé Eduardo Bolsonaro, le fils député du président qui ne cesse de dire que les sondages sont « mensongers ».

A environ 5 km de là, pratiquement au même moment, des milliers de personnes en rouge ont défilé sur l’avenue Paulista, artère emblématique de la capitale économique du Brésil, pour une « marche de la victoire » organisée pour Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010). Celui-ci a salué la foule depuis l’arrière d’un camion ouvert.

« Brésil, urgent, Lula président ! » et « Jair, c’est l’heure de partir! », ont scandé les manifestants au rassemblement du candidat de gauche, qui espère décrocher la présidence dès le premier tour.

« J’ai bon espoir que cela se produise », dit Ully Kotler, 29 ans. « Le bilan du gouvernement de Bolsonaro? Une véritable tragédie. »

Fausses informations

« Lula doit revenir pour en finir avec ce qui se passe dans le pays. Nous nous battons depuis longtemps pour une société beaucoup plus juste, plus fraternelle, et Bolsonaro a tout gâché », dit Anderson Momesso, 52 ans, venu soutenir le candidat du Parti des travailleurs (PT), vêtu d’un maillot de foot rouge, la couleur de la famille politique de Lula.

La campagne électorale à la radio et télévision a pris fin, mais les meetings et la distribution de tracts sont autorisés jusqu’à samedi soir.

Cette campagne s’est déroulée dans des conditions très particulières, pour des raisons de sécurité: les candidats portaient un gilet pare-balle et des barrières de sécurité étaient placées lors des meetings pour empêcher la foule de s’approcher trop près de la scène.

De fausses informations circulaient sur les réseaux samedi, affirmant par exemple qu’il est interdit de voter en portant le maillot de l’équipe nationale brésilienne, prisé des Bolsonaristes.

Ces dernières heures de campagne « seront très tendues, tout le monde observera les moindres détails qui pourraient faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre », a déclaré Jairo Nicolau, politologue à la Fondation Getulio Vargas.

Malgré ces tensions, les rassemblements de samedi se sont déroulés sans incidents.

Le dernier sondage de l’institut de référence Datafolha samedi soir, donnait Lula encore largement en tête des intentions de vote, avec 14 points d’avance sur Bolsonaro (48% contre 34%) et 50% des votes valides contre 36%.

Craintes de « troubles »

Mais la passation de pouvoir pourrait s’avérer difficile en cas de victoire dès dimanche du candidat de gauche, avec de longues semaines jusqu’à l’investiture, le 1er janvier.

Lula a admis vendredi en conférence de presse craindre des « troubles » durant cette transition.

Jair Bolsonaro a donné de nombreux signes qu’il pourrait ne pas reconnaître les résultats en cas de défaite, invoquant notamment des risques de « fraude », sans apporter de preuve.

La semaine dernière, le chef de l’Etat avait affirmé qu’il serait « anormal » qu’il n’obtienne pas au moins 60% des voix au premier tour.

Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie, a apporté son soutien à M. Bolsonaro. « J’ai rencontré beaucoup de dirigeants mais peu d’aussi exceptionnels que votre président Bolsonaro », dit Orban dans une vidéo diffusée samedi matin sur le compte Twitter du président brésilien.

« Votons tous en paix, sécurité et harmonie, avec respect, liberté, conscience et responsabilité. Ensemble, tous les Brésiliens dans la grande célébration de la démocratie », a enjoint pour sa part le président du Tribunal supérieur électoral, Alexandre de Moraes, sur son compte Twitter.

Europe

Guerre en Ukraine : des troupes britanniques bientôt envoyées sur le front ?

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Guerre en Ukraine : des troupes britanniques bientôt envoyées sur le front ?

Le Royaume-Uni envisage sérieusement de déployer ses forces armées en Ukraine pour soutenir la sécurité de l’Europe, une décision qui pourrait marquer un tournant dans le conflit.

L’annonce faite par le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le 16 février dernier, dans les colonnes de The Telegraph, souligne une volonté claire de participer activement à la défense de l’Ukraine. En effet, Starmer a déclaré que le Royaume-Uni est prêt à assumer un rôle de leader dans l’établissement de garanties de sécurité pour l’Ukraine, ce qui inclut potentiellement l’envoi de troupes sur le terrain. Cette position reflète une prise de conscience croissante des enjeux sécuritaires à l’échelle continentale. Le Premier ministre a souligné que cette décision n’est pas prise à la légère, évoquant la lourde responsabilité de mettre en danger des soldats britanniques pour la cause ukrainienne.

L’engagement du Royaume-Uni ne se limite pas à la rhétorique. Le gouvernement a déjà confirmé un soutien financier substantiel à l’armée ukrainienne, avec une promesse de 3,6 milliards d’euros par an jusqu’en 2030 au moins. Cette aide financière témoigne de la volonté britannique de contribuer de manière tangible à la résilience ukrainienne face à l’agression russe.

Dans la foulée de cette déclaration britannique, la Suède a également indiqué qu’elle n’exclut pas l’envoi de soldats de maintien de la paix en Ukraine une fois qu’une paix juste et durable sera établie. La ministre des Affaires étrangères suédoise, Maria Malmer, a souligné l’importance de négocier une paix qui respecte le droit international avant toute intervention militaire. Cette position reflète une approche prudente mais déterminée face aux tensions actuelles.

Ces annonces conjointes du Royaume-Uni et de la Suède illustrent une volonté européenne de ne pas rester passive face à la situation en Ukraine. Elles indiquent une possible évolution des stratégies de sécurité collective, où la présence militaire pourrait devenir un élément clé pour assurer la stabilité régionale. Toutefois, ces décisions soulèvent également des questions sur les implications diplomatiques et les risques associés à une escalade potentielle du conflit.

L’engagement militaire britannique et la position ouverte de la Suède marquent un tournant dans la réponse européenne à la crise ukrainienne, reflétant une détermination à défendre les principes de souveraineté et de sécurité collective.

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Europe

Les Etats-Unis mettent la campagne électorale allemande sous tension

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Les Etats-Unis mettent la campagne électorale allemande sous tension
Le leader conservateur Friedrich Merz

La campagne électorale allemande atteint son paroxysme avec des tensions exacerbées par le soutien de l’administration Trump à l’extrême droite.

La campagne électorale pour les législatives allemandes du 23 février 2025 est marquée par une polarisation inédite autour de l’immigration, alimentée par l’appui visible de l’administration Trump à l’AfD. Ce climat tendu, qui tranche avec la tradition allemande de dialogue et de compromis, a été mis en lumière lors d’un débat télévisé historique sur RTL-Allemagne, réunissant pour la première fois les quatre principaux candidats à la chancellerie.

La montée en puissance de l’extrême droite allemande, incarnée par l’AfD, s’est accentuée avec les sondages lui promettant la deuxième place avec au moins 20% des voix. Cette position a été renforcée par le soutien explicite de l’entourage du président américain Donald Trump, provoquant une montée de la tension dans les derniers jours de campagne. Le leader conservateur Friedrich Merz, favori pour succéder à Olaf Scholz, a vivement critiqué cette ingérence, refusant toute influence extérieure sur les choix politiques allemands.

Le débat télévisé a été l’occasion pour les candidats de se confronter sur des sujets sensibles, notamment l’immigration, qui domine les discussions électorales. L’intervention du vice-président américain JD Vance à la Conférence sur la Sécurité de Munich, appelant à la levée du « cordon sanitaire » contre l’extrême droite, a été perçue comme une tentative d’ingérence. Cette position a été fermement rejetée par Merz et Scholz, tandis qu’Alice Weidel de l’AfD l’a accueillie avec enthousiasme, soulignant les similitudes entre son programme et celui de Trump.

L’attentat à la voiture-bélier de Munich, récemment attribué à des étrangers, a intensifié le débat sur l’immigration. Weidel a accusé le gouvernement Scholz de négligence face à la sécurité publique, tandis que Merz a promis une révision complète de la politique d’asile. Cette dynamique a été critiquée, notamment pour le rapprochement entre l’AfD et certains conservateurs sur ces questions.

Les réactions des téléspectateurs au débat, selon un sondage RTL-Allemagne, montrent que Merz a été perçu comme le plus convaincant, consolidant ainsi sa position de favori. Scholz, bien que critiqué pour ne pas avoir su inverser la tendance, reste en course, tandis que Weidel a également marqué des points. Le chef de l’institut de sondage Insa, Herrmann Binkert, ne prévoit pas de bouleversements majeurs dans les intentions de vote, laissant présager une coalition complexe post-électorale.

L’ingérence perçue des États-Unis dans la politique allemande soulève des questions sur la souveraineté et l’autonomie des partis traditionnels face à la montée de l’extrême droite, un phénomène qui pourrait redéfinir le paysage politique allemand.

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Le Japon ouvre ses réserves stratégiques de riz pour enrayer l’envolée des prix

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Le Japon ouvre ses réserves stratégiques de riz pour enrayer l'envolée des prix

Face à l’augmentation record des coûts alimentaires, le gouvernement japonais a pris la décision sans précédent de puiser dans ses réserves stratégiques de riz, une mesure visant à stabiliser les prix sur le marché intérieur.

Le Japon, connu pour sa culture du riz, a toujours considéré cet aliment comme un pilier de sa sécurité alimentaire. En réponse à des conditions météorologiques défavorables en 2023, la récolte de riz a été considérablement réduite, entraînant une flambée des prix qui s’est prolongée jusqu’à l’été 2024. Malgré une légère reprise de la production l’année suivante, les prix n’ont pas baissé, alimentés par une demande croissante et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.

Le ministère de l’Agriculture, dirigé par le ministre Taku Eto, a donc décidé de libérer 210.000 tonnes de riz, soit environ 3% de la consommation nationale annuelle, pour tenter de maîtriser cette inflation. Cette initiative marque une première dans l’histoire des réserves de riz japonaises, qui ont été créées en 1995 après des pénuries causées par de mauvaises récoltes. Jusqu’à récemment, ces stocks étaient réservés aux situations de catastrophes naturelles ou de pertes de récoltes majeures.

L’analyse des prix montre une augmentation vertigineuse, avec un sac de cinq kilos de riz atteignant 3.688 yens (environ 23 euros) en janvier 2025, soit une hausse de 82% par rapport à l’année précédente. Cette escalade des coûts a des répercussions directes sur les consommateurs, déjà confrontés à une inflation générale de 3% sur les produits non frais.

La décision de puiser dans les réserves stratégiques n’est pas sans risque. Selon Masayuki Ogawa, professeur à l’université d’Utsunomiya, cette action pourrait perturber la stabilité de la production de riz à long terme. De plus, certains producteurs pourraient avoir retenu leurs stocks dans l’espoir de profits plus élevés, une pratique qui pourrait être reconsidérée à la lumière de l’intervention gouvernementale.

Cependant, le gouvernement envisage également d’augmenter les importations de riz, bien que les droits de douane élevés rendent cette option coûteuse. Le riz thaïlandais, par exemple, est considérablement moins cher que son équivalent japonais, ce qui pourrait offrir une alternative viable.

En attendant, les consommateurs cherchent des solutions alternatives. Certains, comme Nami Tanaka, ont commencé à substituer le riz par des produits à base de blé ou de maïs, plus abordables. Cette tendance pourrait s’amplifier si les prix du riz restent élevés, affectant non seulement les habitudes alimentaires mais aussi la culture culinaire japonaise.

Cette intervention gouvernementale souligne l’urgence de stabiliser les marchés alimentaires, tout en mettant en lumière les défis d’une gestion équilibrée des ressources stratégiques dans un contexte économique et environnemental changeant.

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