Monde
Climat: Biden affiche l’ambition américaine et appelle à la mobilisation mondiale
Joe Biden a dévoilé jeudi, lors de son sommet sur le climat, un nouvel objectif américain de réduction des émissions polluantes pour marquer le retour de l’Amérique dans la lutte contre le réchauffement et pousser le reste du monde à « l’action ».
Un à un, les dirigeants invités à participer à ce sommet virtuel, près de 100 jours après l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, ont salué la nouvelle posture américaine après quatre années d’inaction et de déni sous Donald Trump.
« Je suis ravie de voir que les Etats-Unis sont de retour pour travailler avec nous sur le climat », a lancé la chancelière allemande Angela Merkel.
« Nous devons passer à l’action (…) Nous devons accélérer », a martelé le locataire de la Maison Blanche, rappelant, à l’ouverture de cette réunion en visioconférence de deux jours, qu' »aucun pays » ne pouvait résoudre cette crise « tout seul ».
Mettant en garde contre « le coût de l’inaction » et vantant les bénéfices économiques « extraordinaires » qui peuvent découler des réformes écologiques, Joe Biden a exhorté le reste du monde à agir au nom d’un « impératif moral et économique ».
Le 46e président des Etats-Unis a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de la première économie mondiale de 50% à 52% d’ici 2030 par rapport à 2005. Cet objectif double quasiment l’ancien engagement de Washington d’une diminution de 26% à 28% à l’horizon 2025.
En écho, son homologue chinois Xi Jinping a affiché sa volonté se travailler avec Washington sur ce front, en dépit de très vives tensions entre les deux grandes puissances sur nombre d’autres dossiers.
La Chine est « déterminée à travailler avec la communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis », a-t-il lancé, réaffirmant l’objectif d’une neutralité carbone de la Chine d’ici 2060.
Attendu au tournant
Joe Biden a rejoint dès le premier jour de sa présidence, en janvier, l’accord de Paris sur le climat dont Donald Trump avait claqué la porte il y a quatre ans.
Depuis, à l’opposé du discours climatosceptique de son prédécesseur républicain, il décline les avertissements sur « l’urgence » pour éviter une « catastrophe ». Et il a dévoilé un mégaplan pour les infrastructures américaines avec un important volet de transition écologique.
Mais il est attendu au tournant au moment où il organise ce sommet à l’occasion de la Journée de la Terre. Avant de faire pression sur les autres pollueurs mondiaux afin qu’ils accélèrent la lutte contre le réchauffement, il doit rassurer quant à l’inconstance de son pays en la matière.
La diplomatie chinoise avait raillé la semaine dernière « un mauvais élève qui revient sur les bancs de l’école après avoir séché les cours ».
En l’absence des Etats-Unis pendant l’ère Trump, Xi Jinping s’était ainsi attiré des applaudissements fin 2020 en annonçant que son pays commencerait à réduire ses émissions de CO2 avant 2030, pour parvenir en 2060 à la neutralité carbone — c’est-à-dire d’en absorber autant que d’en émettre.
Le nouvel engagement de Joe Biden doit permettre à l’économie américaine d’atteindre cette neutralité carbone d’ici 2050.
C’est surtout la contribution américaine, qui se veut ambitieuse, pour espérer participer à maintenir le réchauffement mondial sous les +2°C, si possible +1,5°C, par rapport à l’ère pré-industrielle, comme le prévoit l’accord de Paris conclu en 2015. Un objectif planétaire hors de portée en l’état actuel des engagements nationaux.
Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, l’annonce américaine « change la donne » et pourrait donner le coup de fouet nécessaire aux négociations internationales.
Coopération sino-américaine
Les grandes puissances invitées, qui représentent ensemble 80% des émissions mondiales, se sont mises en ordre de marche avant ce sommet, point d’étape vers la grande conférence de l’ONU, la COP26, prévue en fin d’année à Glasgow, en Ecosse.
La Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre, s’est engagée à « coopérer » contre le réchauffement avec le deuxième, les Etats-Unis — les superpuissances adversaires, à couteaux tirés, mettant de côté leurs autres divergences à cette occasion.
Egalement en froid avec les Américains, Vladimir Poutine a promis que la Russie, producteur majeur d’hydrocarbures, ferait passer le volume cumulé de ses émissions nettes de gaz à effet de serre en dessous de celui de l’Union européenne lors des 30 prochaines années.
Quant à l’UE, elle est parvenue in extremis à un accord sur une réduction nette d' »au moins 55% » de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a défendu son projet renforcé, annoncé mardi, de réduire les émissions du Royaume-Uni de 78% d’ici 2035 par rapport à 1990, et son homologue canadien Justin Trudeau va s’engager à les baisser de 40% à 45% d’ici 2030 par rapport à 2005, au lieu de 30% précédemment, selon Radio-Canada.
Et le Premier ministre nippon Yoshihide Suga a annoncé que le Japon allait réduire ses émissions de CO2 à 46% à l’horizon 2030 par rapport à 2013, contre une cible précédente de 26%.
Même le président brésilien Jair Bolsonaro, proche de Donald Trump mais moins de Joe Biden, a écrit à ce dernier pour s’engager à mettre fin à la déforestation illégale en Amazonie d’ici 2030, malgré le scepticisme des observateurs.
Avec les nouvelles annonces faites ou attendues jeudi, des pays « qui comptent pour plus de la moitié de l’économie mondiale » auront désormais pris des engagements de réduction des émissions, en ligne, en ce qui les concerne, avec l’objectif planétaire de réduction du réchauffement, s’est félicité un organisateur du sommet.
Europe
En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz
La Moldavie, prise dans les tensions énergétiques avec la Russie, navigue entre tradition et modernité, cherchant une solution à la crise du gaz qui la paralyse.
Dans un contexte marqué par l’arrêt des livraisons de gaz russe en Moldavie, les habitants du village de Cocieri, enclave moldave en Transdniestrie, font face à des conditions de vie difficiles. Valera Alexandru Sava, un vétéran de guerre, a dû ressortir son vieux poêle pour chauffer sa maison. Cette situation illustre la dépendance énergétique de la région et les défis économiques qui en découlent.
La Moldavie, en transition vers une économie plus intégrée à l’Europe, se trouve confrontée à un dilemme. D’un côté, l’envie de rompre avec le passé soviétique et de se tourner vers des sources d’énergie plus coûteuses mais moins politiquement conditionnées; de l’autre, la nostalgie d’une époque où le gaz russe était synonyme de stabilité et de prix abordables. La population de Cocieri, comme d’autres villages enclavés, dépend toujours des infrastructures transdniestriennes, un héritage de l’ère soviétique qui complique la transition énergétique.
Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration de la Transdniestrie, reconnaît la complexité de la situation. Il évoque les coûts et les défis techniques pour intégrer ces villages aux réseaux moldaves. L’investissement nécessaire pour relier ces zones aux infrastructures moldaves est colossal, et les travaux de raccordement suscitent des réactions contrastées parmi les habitants. Certains, comme ceux de Copanca, rejettent l’aide de Chisinau, craignant une hausse des tarifs.
La crise énergétique moldave s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu. Les accusations de manipulation et de déstabilisation fusent de part et d’autre. Le gouvernement moldave pointe du doigt l’influence extérieure, tandis que la Russie dénonce des campagnes de propagande. Cette impasse énergétique risque de peser lourdement sur les prochaines élections législatives, où le choix entre l’alignement pro-européen et le maintien d’une certaine dépendance envers la Russie sera crucial.
La population moldave, quant à elle, aspire à une vie normale, loin des jeux de pouvoir et des tensions géopolitiques. À Varnita, les commerçants comme Valentina Gora, vendant des produits de première nécessité à la lueur de leur téléphone, expriment un sentiment de frustration face à la situation. « On se croirait à l’âge de pierre », dit-elle, résumant l’état d’esprit de nombreux Moldaves.
La solution à cette crise énergétique, qui met en lumière les tensions entre tradition et modernité, dépendra de la capacité des acteurs politiques à trouver un compromis qui respecte les aspirations européennes de la Moldavie tout en tenant compte des réalités économiques et sociales de sa population.
Monde
États-Unis : Avez-vous suivi l’investiture de Donald Trump ?
Le 47e président des États-Unis, Donald Trump, a officiellement entamé son second mandat avec un discours qui promet de transformer radicalement le paysage politique et social du pays.
Donald Trump, désormais réinstallé à la Maison Blanche, a marqué son retour au pouvoir par un discours d’investiture qui a résonné comme un manifeste de changement. Lors de la cérémonie solennelle au Capitole, le républicain a dévoilé une série de mesures qu’il entend mettre en œuvre pour redresser ce qu’il considère comme les dérives de l’administration précédente.
Le discours de Trump a débuté par une critique acerbe de la gestion de son prédécesseur, Joe Biden, accusé d’avoir précipité l’Amérique dans un déclin. Trump a promis de mettre fin à cette époque sombre pour inaugurer un « âge d’or » de l’Amérique, un message qui a été accueilli avec enthousiasme par ses partisans. Il a notamment annoncé l’intention de signer plusieurs décrets « historiques » visant à réformer l’immigration, l’économie et la politique énergétique du pays.
Sur le front de l’immigration, Trump a déclaré l’état d’urgence à la frontière sud, promettant d’arrêter immédiatement toutes les entrées illégales et d’initier des expulsions massives. De plus, il a l’intention de classer les cartels mexicains comme des organisations terroristes étrangères, une mesure qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la politique étrangère américaine.
En matière économique, Trump a souligné son intention de lutter contre l’inflation galopante en réduisant les dépenses publiques et en déclarant l’état d’urgence énergétique pour stimuler la production de pétrole et de gaz. Cette stratégie, qui inclut également la fin du Green New Deal et le retrait de l’accord de Paris sur le climat, vise à renforcer l’indépendance énergétique des États-Unis.
Le président a également abordé des questions sociétales, promettant de rétablir la liberté d’expression en mettant fin à ce qu’il décrit comme une « censure gouvernementale ». Il a signé un décret reconnaissant uniquement deux genres, une décision qui pourrait remodeler les politiques de l’égalité des genres dans le pays.
Sur la scène internationale, Trump a affirmé son rôle de « faiseur de paix », citant notamment l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il a également annoncé son intention de « récupérer » le canal de Panama, une déclaration qui pourrait susciter des tensions diplomatiques. Enfin, en partenariat avec Elon Musk, Trump a fixé des objectifs ambitieux pour la conquête spatiale, avec l’espoir de voir des astronautes américains fouler le sol de Mars.
Ce programme qui marque un tournant majeur dans la politique américaine, promet de redéfinir non seulement l’avenir des États-Unis mais aussi son influence sur la scène mondiale.
Monde
Trump, de retour à la Maison Blanche : un second mandat sous haute tension
L’investiture de Donald Trump pour un second mandat se déroule dans un climat de résignation et de tensions, marqué par des promesses de changements radicaux et une sécurité renforcée.
Le 45ème président des États-Unis, Donald Trump, prête serment ce lundi pour entamer son second mandat, succédant ainsi à Joe Biden. À 78 ans, il devient le chef d’État américain le plus âgé jamais investi. La cérémonie, initialement prévue à l’extérieur, a été déplacée à l’intérieur en raison d’une vague de froid. Sur la Bible de sa mère, Trump jurera de protéger la Constitution sous la coupole du Capitole, lieu symbolique où ses partisans avaient tenté de renverser le processus démocratique le 6 janvier 2021.
La réélection de Trump, malgré les controverses et les condamnations, témoigne d’un soutien persistant de sa base électorale. Il promet une action rapide et vigoureuse pour inverser ce qu’il perçoit comme le déclin de l’Amérique. Dès son premier jour, il prévoit de signer plusieurs décrets, notamment pour limiter l’immigration clandestine, réduire les protections environnementales, et favoriser l’extraction de pétrole. Sa rhétorique, souvent virulente, et ses promesses de « vengeance » contre ses adversaires politiques, de « redresser » la presse, et de mettre fin au conflit en Ukraine, annoncent un mandat tumultueux.
Trump ne cache pas son intention de s’attaquer à ce qu’il appelle la « folie transgenre » et les programmes éducatifs sur le racisme, soulignant une volonté de remodeler le tissu social américain. Il envisage également d’accorder des grâces aux assaillants du Capitole, un geste qui pourrait diviser l’opinion publique et attiser les tensions. Sa proximité avec des figures de l’extrême droite et sa promesse de réduire la dépense publique avec l’aide d’Elon Musk montrent une orientation politique marquée à droite.
Le dispositif de sécurité est exceptionnel, avec 25.000 policiers déployés et des barrières s’étendant sur 48 kilomètres, suite à deux tentatives d’assassinat contre Trump durant l’été. Cette investiture se déroule dans une atmosphère de résignation, sans les grandes manifestations de joie ou de colère qui avaient marqué sa première élection. Les alliés des États-Unis s’efforcent de faire bonne figure, malgré les déclarations provocantes de Trump, comme celle d’annexer le Canada.
Après une cérémonie religieuse, Trump sera reçu par Joe Biden, marquant la fin d’un demi-siècle de carrière politique pour ce dernier dans une humiliation globale. L’ancien promoteur immobilier, ayant la majorité au Congrès et une Cour suprême à droite, entame ce mandat avec une emprise renforcée sur son parti. Cependant, il doit aussi accepter que ce sera son dernier mandat, sauf à défier les limites constitutionnelles.
Ce second mandat de Donald Trump, sous haute tension et promesse de changements radicaux, ouvre une ère où l’Amérique devra naviguer entre les aspirations de son leader et les réalités d’un monde en constante évolution.
-
Balaruc-les-BainsEn Ligne 2 semaines
Balaruc-les-Bains : 784 000 euros perdus aux Thermes, un camouflet pour la commune
-
MarseillanEn Ligne 2 semaines
Marseillan : Les propriétaires n’en peuvent plus des hausses d’impôts !
-
SèteEn Ligne 2 semaines
Sète : Quand François Commeinhes échange le béton pour la douceur marocaine
-
SèteEn Ligne 1 semaine
Sète : François Commeinhes économise 1,1M€ d’impôts grâce à des montages fiscaux
-
SèteEn Ligne 2 semaines
Sète : François Commeinhes face à un premier échec en Cassation
-
SèteEn Ligne 3 semaines
Sète : Bancs Publics à l’honneur dans Grands Reportages sur TF1
-
SèteEn Ligne 2 semaines
Sète : La ville condamnée pour une promesse d’embauche non respectée
-
MèzeEn Ligne 2 semaines
Mèze : une opposition absente, les mèzois lâchés face aux hausses tarifaires