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Arménie: l’opposition tente de mobiliser contre l’accord sur le Karabakh

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L’opposition arménienne tentait de mobiliser mercredi contre le Premier ministre, l’accusant d’avoir trahi son pays en signant l’arrêt des hostilités au Nagorny Karabakh et en acceptant la rétrocession de vastes territoires à l’ennemi azerbaïdjanais.

Parallèlement, les premiers soldats de la paix russes ont été déployés dans la zone du conflit, aux abords de la zone encore sous contrôle arménien en Azerbaïdjan, à l’issue de six semaines de combats meurtriers, les plus graves depuis la guerre des années 1990.

Entre 2.000 et 3.000 protestataires, sympathisants de l’opposition, se sont rassemblés à partir de la mi-journée à Erevan, selon un correspondant de l’AFP.

Plusieurs d’entre eux, dont des figures politiques comme le chef du parti Arménie prospère, ont été arrêtés au début de la manifestation, avant que la police ne laisse finalement le rassemblement se poursuivre malgré son interdiction du fait de la loi martiale en vigueur depuis fin septembre.

« Vous ne pourrez pas arrêter tout le pays », a crié au mégaphone un député d’Arménie Prospère, Arman Abovian, tandis que la foule scandait des slogans hostile au Premier ministre Nikol Pachinian, accusé de capitulation.

« Ils sont complices des Turcs, ne les soutenez pas », a lancé Arthur Vanetsian, un ancien chef des services de renseignements, en référence à la Turquie, ennemi ancestral et allié de l’Azerbaïdjan.

Pachinian se défend

Après six semaines de combats meurtriers pour la région indépendantiste du Nagorny Karabakh, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé mardi un accord de fin des hostilités sous l’égide de Moscou, les forces arméniennes étant au bord de la débâcle.

Cet accord consacre d’importantes victoires militaires azerbaïdjanaises dans cette région montagneuse du Caucase, après des combats qui selon un bilan très partiel ont fait quelque 1.500 morts.

Jugé responsable de cette défaite humiliante par l’opposition, le Premier ministre Nikol Pachinian a défendu mercredi sa décision, soutenant que signer la cessation des hostilités avait été le seul moyen de préserver la survie de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh, même si celle-ci est affaiblie et amoindrie.

« Nous avons gardé ce que nous n’aurions pas pu conserver » en cas de poursuite des combats, a affirmé, dans une vidéo publiée sur Facebook, M. Pachinian, héros d’une révolution pacifique en 2018.

Peu après l’annonce de l’accord, des centaines de manifestants en colère avaient investi mardi le siège du gouvernement et du Parlement, brisant des vitres et saccageant des bureaux.

A l’inverse, la nouvelle a déclenché des scènes de joie en Azerbaïdjan, le président Ilham Aliev se réjouissant d’une « capitulation » arménienne.

Soldats russes déployés

L’accord de fin des hostilités prévoit notamment la rétrocession à Bakou de sept districts azerbaïdjanais, sorte de glacis de sécurité entourant le Nagorny Karabakh, et le déploiement d’une force de maintien de la paix russe.

L’Azerbaïdjan a aussi conquis des territoires dans le nord et le sud de la république sécessionniste.

Les terres restant sous contrôle arménien ne seront reliées à l’Arménie que par le corridor de Latchin, une bande de terre de 5 km de large dont la sécurité sera garantie par la Russie.

C’est là que les premiers soldats de la paix russes ont été déployés mercredi, sécurisant cette route vitale pour le Nagorny Karabakh.

Quelque 400 des 1.960 soldats russes qui doivent être déployés entre Arméniens et Azerbaïdjanais ces prochains jours sont arrivés en Arménie, a ajouté le général russe Sergueï Roudski, dans un communiqué.

Avec cet accord, le président russe Vladimir Poutine a conforté sa position dans le Caucase du Sud, renforçant la dépendance de l’Arménie à l’égard de la Russie et déployant pour la première fois des troupes en territoire azerbaïdjanais.

La Turquie, grand soutien de Bakou, a aussi gagné en influence, et devra jouer un rôle dans l’observation de l’application du cessez-le-feu.

L’accord signé en début de semaine ne prévoit cependant aucun mécanisme de règlement durable de la question du Karabakh, qui empoisonne la région depuis la chute de l’URSS.

« Ce sera à Moscou de négocier une plan et une gouvernance viable avec les Arméniens et les Azerbaïdjanais », relève le centre d’analyse International Crisis Group.

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SpaceX franchit une nouvelle étape avec la récupération en vol du lanceur de Starship

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SpaceX franchit une nouvelle étape avec la récupération en vol du lanceur de Starship

SpaceX a accompli une prouesse technologique en capturant pour la première fois en vol le lanceur Super Heavy de sa mégafusée Starship. Cette manœuvre pourrait révolutionner la réutilisation des lanceurs lourds et marquer un tournant dans l’exploration spatiale.

Dimanche, SpaceX a réussi une manœuvre sans précédent en capturant le premier étage de son lanceur Super Heavy, grâce à des bras mécaniques géants surnommés « Mechazilla ». Ce vol d’essai, qui s’est déroulé depuis la base texane de l’entreprise à 7h25, pourrait être un jalon crucial dans le développement de fusées entièrement réutilisables, une ambition de longue date de l’entreprise d’Elon Musk.

Après avoir propulsé le vaisseau Starship en orbite grâce à ses 33 moteurs, le lanceur de 70 mètres est revenu sur sa plateforme de lancement, où les bras de Mechazilla l’ont sécurisé.

Jusqu’à présent, Super Heavy terminait son parcours en mer, mais cette récupération pourrait permettre d’économiser de précieuses ressources et d’accélérer la cadence des vols. Starship, pour sa part, a poursuivi sa mission jusqu’à amerrir en douceur dans l’océan Indien, confirmant ainsi la fiabilité de son système.

Cette avancée technologique confirme le leadership de SpaceX dans la course à l’exploration spatiale, avec des implications majeures pour l’avenir des missions interplanétaires.

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Nouvelle démonstration de force chinoise autour de Taïwan : Washington exprime son inquiétude

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Nouvelle démonstration de force chinoise autour de Taïwan : Washington exprime son inquiétude

Pékin a lancé des exercices militaires massifs autour de Taïwan, dénonçant les autorités de l’île comme « séparatistes » et envoyant un message clair sur sa détermination à rétablir l’unité nationale. Les États-Unis, de leur côté, condamnent fermement ces manœuvres, qu’ils jugent dangereuses pour la stabilité régionale.

La Chine a intensifié ses actions militaires autour de Taïwan, déployant avions de chasse, bombardiers et navires de guerre dans ce qu’elle présente comme un « avertissement sérieux » à l’égard des autorités taïwanaises. Ces manœuvres, qualifiées de nécessaires par Pékin pour défendre sa souveraineté, suscitent une vive inquiétude à Washington, qui y voit une escalade non justifiée. Le contexte tendu s’explique par les tensions croissantes entre la Chine et Taïwan, exacerbées par les récents discours du président taïwanais Lai Ching-te, perçus par la Chine comme un appel à l’indépendance.

Bien que Pékin privilégie une réunification pacifique avec Taïwan, elle n’a jamais écarté l’option militaire. Cette nouvelle démonstration de force s’inscrit dans une série d’opérations militaires organisées ces dernières années pour encercler l’île. En réponse, Taïwan, soutenu par son principal allié, les États-Unis, a dénoncé un comportement « irrationnel et provocateur » de la part de la Chine, tout en renforçant ses défenses militaires pour protéger son système démocratique.

Les relations entre Pékin et Taipei se sont gravement détériorées depuis l’accession au pouvoir de la présidente Tsai Ing-wen en 2016, puis de son successeur Lai en 2024. Ce dernier a récemment affirmé sa volonté de résister à toute tentative d’annexion par la Chine. Les tensions politiques et militaires continuent d’alimenter les craintes d’une confrontation armée, malgré les appels répétés à la retenue de la communauté internationale.

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, ce dimanche, une collaboration militaire croissante entre la Russie et la Corée du Nord, allant au-delà de la simple fourniture d’armements. Il affirme que des soldats nord-coréens rejoindraient les forces russes, une accusation immédiatement démentie par le Kremlin.

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Face à cette situation, Kiev appelle à un renforcement rapide de l’aide militaire occidentale, notamment en matière d’armement longue portée pour intensifier la pression sur les forces russes.

Le Kremlin a, pour sa part, catégoriquement rejeté ces accusations, tout en niant également les affirmations de Séoul selon lesquelles Pyongyang fournirait des missiles et des munitions à Moscou. Toutefois, la récente intensification des relations entre la Russie et la Corée du Nord, illustrée par la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, où il a conclu un accord de défense mutuelle avec Kim Jong-un, semble confirmer l’existence d’une coopération militaire stratégique.

Cette évolution est perçue par les observateurs occidentaux comme une menace pour l’équilibre régional, renforçant la nécessité pour l’Ukraine de recevoir davantage de soutien militaire de la part de ses alliés pour éviter une escalade prolongée du conflit.

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