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Opération « Wuambushu » : la justice suspend l’évacuation d’un bidonville à Mayotte

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Le tribunal judiciaire de Mamoudzou a suspendu l’évacuation d’un bidonville à Mayotte prévue mardi 25 avril au matin, dans le cadre de l’opération « Wuambushu » de lutte contre l’immigration clandestine, la délinquance et l’habitat insalubre menée par le gouvernement français.

Les conditions d’expulsion ont été jugées « irrégulières » par la justice, qui a constaté « l’existence d’une voie de fait ». Les personnes s’opposant à l’expulsion ont ainsi remporté une victoire judiciaire.

Le préfet de Mayotte a demandé aux avocats de l’État de faire appel de cette décision. L’opération « Wuambushu » a pour objectif de lutter contre la délinquance et les bidonvilles à Mayotte, département français de l’océan Indien.

Des affrontements ont eu lieu sur place entre les forces de l’ordre et les habitants du bidonville voisin de « Majicavo Dubaï ». Les forces de l’ordre ont été prises à partie par des jets de pierres et ont répliqué par des tirs nourris de LBD et grenades lacrymogènes.

L’opération « Wuambushu » est soutenue par deux députés du département, Estelle Youssouffa (Liot) et Mansour Kamardine (LR), mais a été critiquée par l’association Droit au logement (DAL) et le collectif « Uni-e-s contre une immigration jetable » (UCIJ-2023).

La France souhaite déloger des migrants illégaux des bidonvilles de Mayotte et expulser les Comoriens présents illégalement sur le territoire vers l’île comorienne la plus proche, Anjouan, située à seulement 70 km. Les Comores ont refusé l’accostage d’un navire transportant une soixantaine de personnes.

De nombreux migrants africains, surtout comoriens, tentent chaque année de rallier clandestinement Mayotte dans des traversées hasardeuses, qui prennent souvent une tournure dramatique avec des naufrages.

Mayotte s’est séparée des Comores en 1974 et est devenue département français en 2011. Les Comores refusent toujours d’y reconnaître la souveraineté de la France. En 2019, l’île voisine s’était engagée à « coopérer » avec Paris sur l’immigration, en échange d’une aide au développement de 150 millions d’euros sur trois ans.

Le revers judiciaire pour l’opération « Wuambushu » marque une étape importante dans la lutte contre l’immigration illégale à Mayotte, un enjeu majeur pour les autorités françaises dans cette région de l’océan Indien.

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