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Économie

Faillite de SVB : les Bourses européennes chutent à la clôture, les autorités tentent de rassurer

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«Calmez-vous, calmez-vous, et regardez la réalité!», a insisté ce lundi après-midi Bruno Le Maire, alors que les places européennes restent dans le rouge vif.

La faillite de Silicon Valley Bank (SVB) et de plusieurs petites banques américaines provoque un vent de panique sur les marchés. Selon les spécialistes de Mirabaud Equity Research, il s’agit même de «la plus importante faillite d’une institution financière basée aux États-Unis depuis celle de Washington Mutuel au plus fort de la crise financière de 2008». Ce lundi, les marchés sont toujours dans le rouge et les autorités tentent de rassurer les investisseurs face à une possible contagion.

Dans les premiers échanges à la Bourse de New York, le Dow Jones cédait 0,59%, l’indice Nasdaq reculait de 0,80%, l’indice élargi S&P 500 perdait 1,08%, et plusieurs banques régionales s’effondraient. La banque régionale américaine First Republic a ainsi dévissé de plus de 65% à l’ouverture de Wall Street. Peu après, à 16H20 GMT, les indices ont toutefois rattrapé leurs pertes : le Dow Jones enregistrait une variation de +0,70%, le Nasdaq évoluait à +1,48% et l’indice élargi S&P 500 remontait à 0,65%. De son côté, la banque First Republic continuait de baisser, à -41,67%.

Les Bourses européennes ont fini en nette baisse lundi, déstabilisées par la faillite de trois banques américaines qui ont fait chuter le secteur bancaire européen et réveillé des craintes de contagion. Le CAC 40 a perdu 2,90% à Paris, le Dax à Francfort 3,04% et le FTSE 100 à Londres a lâché 2,58%, tandis que la Bourse de Milan a fini en baisse de 4,03%. Les taux obligataires se sont nettement détendus: le rendement de la dette française à 10 ans était de 2,83% vers 16H45 GMT contre 3,01% vendredi à la clôture, tandis que son équivalent allemand valait 2,28% contre 2,50%.

Le président américain, Joe Biden, s’est tout de même voulu rassurant, assurant ce lundi que le système bancaire américain est «solide». «Nous ne nous arrêterons pas là» et «nous ferons tout ce qui est nécessaire», a-t-il déclaré, après que les autorités américaines ont mis sous tutelle la banque californienne SVB, proche des milieux technologiques.

Lors d’une allocution à la Maison-Blanche, il s’est adressé directement aux investisseurs : «Vos dépôts seront disponibles quand vous en aurez besoin». Il a également promis que les contribuables américains ne seraient pas responsables des pertes d’une faillite bancaire, et a appelé le Congrès à «renforcer» la régulation du secteur.

Pour le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni, la faillite de ces banques ne représente «pas un risque significatif» pour le système financier européen. «Il n’y a pas de contagion directe et la possibilité d’un impact indirect est quelque chose que nous devons surveiller mais pour le moment nous ne voyons pas de risque significatif», a-t-il déclaré à Bruxelles, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Même avis pour la Banque de France qui précise ce lundi que les institutions françaises «ne sont pas exposées». «Calmez-vous, calmez-vous, et regardez la réalité!», a lancé lundi le ministre français des Finances Bruno Le Maire aux investisseurs. «La réalité, c’est que le système bancaire français n’est pas exposé à la SVB. Il n’y a pas de liens entre les différentes situations» aux États-Unis et en Europe, a-t-il dit, interrogé sur la chute des actions bancaires européennes. À 15H05 GMT, l’action de BNP Paribas chutait de 6,7% à 56,24 euros et celle de Société Générale de 6,2% à 23,94 euros. En Italie, Unicredit chutait de 8,3% à 17,07 euros. En Espagne, Santander abandonnait 7,9% à 3,32 euros. La Deutsche Bank reculait de 5,6% à Francfort, à 10,07 euros.

L’action Crédit Suisse, perçue par les investisseurs comme un «maillon faible» du secteur bancaire en Suisse, essuie de fortes secousses lundi en Bourse après la faillite de l’américaine SVB. À 14H19 GMT, le titre de Crédit Suisse perdait 12,78% après avoir perdu jusqu’à 14,6%. Par comparaison, sa rivale en Suisse UBS cédait 7,82% à 17,68 CHF, ce qui pesait sur le SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en baisse de 1,74% dans un vaste mouvement de correction sur toutes les banques européennes. L’action Credit Suisse a perdu plus de 81% de sa valeur depuis la faillite de la société financière britannique Greensill en mars 2021 qui avait marqué le début d’une série de scandales. Le titre est devenu très volatil et réagit très fortement en cas de mauvaises nouvelles.

Sur le marché secondaire où s’échangent les titres de dette des États, le taux d’intérêt de l’emprunt à deux ans aux États-Unis s’élevait à 4,02% vers 14H45 GMT, soit plus d’un demi-point de pourcentage de moins que vendredi à la clôture, un mouvement jamais vu depuis 1987. Sur la même échéance, le taux allemand – pays considéré comme le plus sûr en Europe par les investisseurs – connaissait un plongeon inédit de 0,55 point de pourcentage pour retomber à 2,51%.

La chute était aussi significative pour les taux d’intérêt sur les emprunts à 10 ans, la maturité qui fait référence. En trois séances, le taux américain est passé de 4% à 3,45%, le taux allemand de 2,64% à 2,19%, le britannique de 3,78% à 3,32% et le français de 3,13% à 2,75%.

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Musk premier homme à posséder une fortune de plus de 400 milliards de dollars

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Musk premier homme à posséder une fortune de plus de 400 milliards de dollars

Le fondateur de Tesla et SpaceX, Elon Musk, devient le premier individu à voir sa fortune personnelle dépasser la barre symbolique des 400 milliards de dollars.

Elon Musk, déjà connu pour son influence dans le secteur de la technologie et de l’espace, a récemment franchi une étape historique en devenant le premier milliardaire à posséder une fortune personnelle supérieure à 400 milliards de dollars. Selon les données de Bloomberg, cette somme impressionnante résulte de plusieurs facteurs économiques et politiques.

L’augmentation significative de la valeur de Tesla, dont les actions ont bondi de plus de 65% depuis l’élection de Donald Trump en novembre, a été un moteur clé de cette croissance. Parallèlement, SpaceX a vu sa valeur estimée à environ 350 milliards de dollars après que des investisseurs, y compris Musk lui-même, aient acheté pour 1,25 milliard de dollars d’actions de la société. Ces transactions ont directement contribué à l’augmentation de la fortune de Musk, le portant à 440 milliards de dollars.

Outre son succès entrepreneurial, Musk a également marqué l’actualité politique en devenant le plus grand donateur de la campagne électorale récente. Il a investi plus de 270 millions de dollars pour soutenir Donald Trump, selon la Commission électorale américaine (FEC). Cette contribution record d’un donateur non candidat a été relevée par OpenSecrets, une association spécialisée dans le suivi des financements politiques.

La proximité de Musk avec le nouveau président a suscité des inquiétudes quant à d’éventuels conflits d’intérêt, notamment en ce qui concerne les crédits d’impôt sur les véhicules électriques, un domaine où Tesla est en concurrence directe. Cependant, Trump a nommé Musk à la tête d’une commission pour « l’efficacité gouvernementale », un geste qui pourrait lui permettre d’influencer directement les politiques fédérales.

L’ascension financière d’Elon Musk illustre non seulement la puissance de son empire entrepreneurial mais aussi son influence grandissante sur la scène politique américaine. Cette position unique le place à la croisée des chemins entre innovation technologique et pouvoir politique, soulignant les liens étroits entre ces deux sphères dans l’économie contemporaine.

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Retraites : l’indexation des pensions va couter 6,5 milliards d’euros à l’État

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Retraites : l'indexation des pensions va couter 6,5 milliards d'euros à l'État

La hausse automatique des pensions de retraite, indexée sur l’inflation, entraîne des dépenses considérables pour les finances publiques.

L’ajustement des pensions de retraite au taux d’inflation, prévu pour le 1er janvier prochain, représente une charge financière substantielle pour l’État. Selon les estimations fournies par le ministère du Budget et des Comptes publics, cette indexation devrait coûter environ 6,5 milliards d’euros aux contribuables français.

Initialement, le gouvernement envisageait de différer cette revalorisation de six mois, permettant ainsi de réaliser des économies de quatre milliards d’euros. Cependant, en l’absence d’un budget adopté pour l’année à venir, la loi impose une révision automatique des pensions basée sur l’inflation de l’année précédente. En 2024, celle-ci a été de 2,2%, ce qui signifie une augmentation équivalente des pensions dès le début de l’année 2025.

Cette décision affecte directement les 17 millions de retraités français. Par exemple, un ancien salarié du privé percevant une pension de 1 400 euros nets par mois verra son allocation augmenter de 21,6 euros, tandis qu’un ancien fonctionnaire avec une pension équivalente bénéficiera d’une hausse de 30,2 euros. Il est important de noter que cette augmentation s’ajoute à celle de 5,3% déjà appliquée en 2024, reflétant une inflation en hausse constante.

L’impact financier de cette mesure sur le budget de l’État soulève des questions sur la soutenabilité à long terme des systèmes de retraite. La nécessité de réévaluer régulièrement les pensions pour maintenir leur pouvoir d’achat est incontestable, mais elle met en lumière les défis structurels que pose le financement de la protection sociale dans un contexte de croissance économique modérée et de population vieillissante.

La décision de revaloriser les pensions, bien que nécessaire pour les retraités, impose une réflexion approfondie sur les mécanismes de financement de la retraite. Les autorités devront sans doute envisager des réformes structurelles pour équilibrer les besoins des retraités avec les capacités financières de l’État, tout en assurant une gestion prudente des deniers publics.

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Allemagne: Record à 20.000 points pour le Dax, malgré la crise économique

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Allemagne: Record à 20.000 points pour le Dax, malgré la crise économique

Malgré un contexte économique tumultueux, l’indice allemand Dax 40 continue de briller, atteignant un record historique.

L’indice Dax, qui regroupe les quarante plus grandes entreprises allemandes cotées en Bourse, a franchi la barre symbolique des 20.000 points. Ce nouvel exploit, survenu en début de séance mardi, illustre la résilience et l’attractivité de l’économie allemande sur la scène mondiale, malgré une situation intérieure marquée par la récession.

Le Dax a su naviguer avec succès à travers les turbulences économiques de 2024. Les entreprises composant l’indice ont vu leur capitalisation boursière augmenter de 19% depuis le début de l’année. Certaines d’entre elles, comme Rheinmetall et Siemens Energy, ont même affiché des croissances spectaculaires, profitant de dynamiques sectorielles spécifiques. Cependant, cette performance exceptionnelle ne reflète pas nécessairement la santé de l’ensemble de l’industrie allemande, qui souffre de coûts énergétiques élevés et d’une demande mondiale en berne.

La clé de cette performance réside dans l’internationalisation des entreprises du Dax. Avec 84% de leur chiffre d’affaires réalisé à l’étranger, ces sociétés sont moins dépendantes de la conjoncture nationale. L’orientation vers les marchés dynamiques comme les États-Unis et l’Asie joue un rôle crucial. Les investisseurs sont particulièrement attentifs aux signaux positifs venant de Wall Street, où l’élection de Donald Trump a insufflé un regain d’optimisme avec la promesse de baisses d’impôts et de dérégulations.

Les marchés asiatiques, notamment chinois, apportent également un vent d’optimisme. Les politiques de relance économique mises en place par le gouvernement chinois laissent entrevoir une reprise potentielle, dont les entreprises exportatrices allemandes pourraient tirer profit. Cette internationalisation explique en partie pourquoi le Dax continue de prospérer alors que l’économie allemande prévoit une contraction de 0,2% du PIB pour l’année 2024.

La fin de l’année est également une période propice pour les investisseurs, qui cherchent à optimiser leurs portefeuilles avant la clôture annuelle. Cette pratique, connue sous le nom de « window dressing », contribue à soutenir la hausse des indices. Les investisseurs semblent également anticiper une reprise de l’économie allemande en 2025, espérant que les élections anticipées en Allemagne pourraient aboutir à un gouvernement plus dynamique.

Cependant, des incertitudes demeurent, notamment avec les menaces de Donald Trump de taxer les produits européens. La situation géopolitique mondiale, marquée par des conflits en Ukraine et au Proche-Orient, ajoute une couche de complexité. Mais pour l’instant, les investisseurs préfèrent se concentrer sur les perspectives de croissance à moyen terme, misant sur la capacité de l’Allemagne à rebondir et à surmonter les défis actuels.

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