Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Biden reçoit Macron avec faste et des questions commerciales sur la table

Article

le

biden-recoit-macron-avec-faste-et-des-questions-commerciales-sur-la-table

Emmanuel Macron est arrivé à la Maison Blanche, reçu en grande pompe par le président américain Joe Biden et son épouse Jill pour une visite d’Etat qui doit aborder la question difficile des projets de relance industrielle américains, jugés « agressifs » par Paris.

Accompagné de sa femme Brigitte, le président français a été accueilli à la Maison Blanche peu après 09H20 locales par son homologue américain sur le perron du bâtiment de l’exécutif américain.

Coups de canon et hymnes nationaux à son arrivée, réunion au coin du feu dans le Bureau ovale, conférence de presse commune et dîner de gala: Emmanuel Macron a droit à tout l’apparat associé à une visite d’Etat.

Il est le premier à qui le président américain réserve un tel traitement depuis son investiture en janvier 2021.

L’octogénaire démocrate se fait fort, après les convulsions de la présidence de Donald Trump, de resserrer les liens avec les partenaires traditionnels des Etats-Unis, dont leur « plus vieil allié », la formule consacrée à Washington pour désigner la France.

Sous-marins

Cela n’avait pourtant pas très bien commencé avec son homologue français. En septembre 2021, les Etats-Unis avaient annoncé une spectaculaire nouvelle alliance militaire avec le Royaume-Uni et l’Australie, AUKUS, soufflant à la France un énorme contrat de sous-marins avec Canberra.

Joe Biden, sans revenir le moins du monde sur le fond de la décision, avait reconnu une « maladresse ». Il a depuis tout fait pour apaiser Emmanuel Macron, un processus qui, selon les analystes, culmine dans cet accueil solennel à Washington.

Ce qui ne veut pas dire que tout est rose: le président français a déploré mercredi sur un ton particulièrement offensif les décisions économiques « super agressives » pour les entreprises européennes de son homologue américain.

Les Etats-Unis et l’Union européenne « ne sont pas sur un pied d’égalité » à cause des subventions américaines prévues dans le grand plan climat du président démocrate, qui favorisent les produits « made in USA », a-t-il de nouveau regretté jeudi, interviewé par ABC.

Joe Biden veut redynamiser son industrie et rassurer une classe moyenne ébranlée par la mondialisation, tout en tenant tête à Pékin. Cela passe par une défense décomplexée des intérêts américains, sur le plan militaire – ce qu’a illustré AUKUS – comme industriel.

Emmanuel Macron a jugé mercredi que le « risque c’est que face aux défis de l’époque, les Etats-Unis regardent d’abord les Etats-Unis, c’est normal (…) et regardent ensuite la rivalité avec la Chine, et, en quelque sorte, que l’Europe et la France deviennent une sorte de variable d’ajustement ».

Le président américain a en particulier fait voter un gigantesque programme d’investissements, le « Inflation Reduction Act », qui prévoit de subventionner les voitures électriques… tant qu’elles sont « Made in USA. »

Diplomatie et gala

« Vous allez peut-être régler votre problème mais vous allez aggraver le mien », a dit Emmanuel Macron à des parlementaires américains, en insistant sur la nécessité pour la France aussi de soutenir la classe moyenne et l’emploi.

Ces choix « vont fragmenter l’Occident », a-t-il ensuite martelé devant la communauté française. Ils « ne peuvent fonctionner que s’il y a une coordination entre nous, si on se décide ensemble, si on se resynchronise ».

Après cette charge, Emmanuel et Brigitte Macron sont allés dîner avec Joe et Jill Biden dans un restaurant italien de Washington pour un moment à la fois privé et « politique », selon un conseiller de l’Elysée.

Il a assuré que le président français tiendrait ce même « propos central » à son hôte, lui-même très attaché au sort de la « middle class ».

Au-delà de ces discussions, les deux dirigeants voudront certainement afficher leur entente sur la réponse à apporter à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Et il sera intéressant de les entendre sur la Chine: Washington voudrait que les Européens partagent davantage sa préoccupation face à la montée en puissance tous azimuts de Pékin, mais la France tient à tracer son propre chemin diplomatique.

Ces graves questions seront laissées momentanément de côté pendant un dîner de gala jeudi soir.

Sur des tables chargées de chandeliers et de fleurs aux couleurs des deux pays seront servis du homard, du boeuf et un gâteau à l’orange.

Mais aussi – et la First Lady Jill Biden a particulièrement insisté sur ce point – des fromages américains.

Dont un bleu de l’Oregon qui a été la première production américaine à remporter, en 2019, les Championnats du monde du fromage.

Les toasts seront portés avec un vin pétillant américain. Mais dans des verres fabriqués en France.

Monde

Attaque meurtrière à La Nouvelle-Orléans : 15 morts, une enquête pour terrorisme ouverte

Article

le

Attaque meurtrière à La Nouvelle-Orléans : 15 morts, une enquête pour terrorisme ouverte

La nuit du Nouvel An a été marquée par une tragédie à La Nouvelle-Orléans, où une attaque à la voiture-bélier a fait 15 morts et des dizaines de blessés. Les autorités explorent désormais la piste d’une action coordonnée.

Dans la nuit du 31 décembre au 1ᵉʳ janvier, un véhicule a délibérément foncé dans la foule rassemblée pour les célébrations du Nouvel An à l’intersection de Canal et Bourbon Street, en plein cœur du quartier français de La Nouvelle-Orléans. Le bilan humain est lourd : 15 personnes ont perdu la vie et une trentaine d’autres ont été blessées, certaines grièvement.

Le suspect, identifié comme Shamsud-Din Jabbar, un vétéran de l’armée américaine âgé de 42 ans et originaire du Texas, a été abattu par les forces de l’ordre sur les lieux de l’attaque. Les premières investigations suggèrent qu’il n’aurait pas agi seul. Des enregistrements vidéo montrent plusieurs individus plaçant un engin explosif improvisé dans le véhicule utilisé pour l’attaque. De plus, un drapeau de l’État islamique a été retrouvé à l’intérieur du véhicule, renforçant la thèse d’une action terroriste coordonnée.

Les autorités locales, appuyées par le FBI, ont ouvert une enquête pour « acte de terrorisme ». Le président Joe Biden a été informé de la situation et a exprimé son soutien aux familles des victimes, tout en promettant une réponse ferme face à cette attaque. Le gouverneur de la Louisiane, Jeff Landry, a également réagi avec consternation, qualifiant l’événement d' »acte de violence horrible » et exhortant la population à éviter la zone concernée.

La communauté internationale a exprimé sa solidarité. Le président français Emmanuel Macron a déclaré : « Nos pensées vont aux familles des victimes et aux blessés, ainsi qu’au peuple américain dont nous partageons la peine. » Le Premier ministre François Bayrou a, quant à lui, appelé à « combattre » le « terrorisme », « ensemble », soulignant que « le terrorisme qui a frappé à La Nouvelle-Orléans vise à détruire ce que nous avons de plus cher, des citoyens innocents, des familles, et les valeurs qui nous font vivre ensemble ».

Les services de secours restent mobilisés pour prendre en charge les blessés, dispersés dans différents hôpitaux de la région. Le Dr Dwight McKenna, coroner de La Nouvelle-Orléans, a indiqué que l’identification des victimes est en cours et pourrait prendre plusieurs jours.

Cette attaque intervient alors que la ville accueillait un match universitaire de football américain, attirant une affluence record de visiteurs en pleine soirée du Nouvel An. La population locale et les nombreux touristes présents sont sous le choc, tandis que les autorités poursuivent leurs investigations pour déterminer les motivations exactes des assaillants et prévenir toute menace future.

Lire Plus

Monde

Au moins 120 morts dans un accident d’avion en Corée du Sud

Article

le

Au moins 120 morts dans un accident d'avion en Corée du Sud

Un vol de Jeju Air s’est écrasé à l’aéroport de Muan, causant la mort d’au moins 120 personnes, dans un accident sans précédent pour la compagnie.

Un vol de la compagnie aérienne sud-coréenne Jeju Air, opérant sous le numéro JJA-2216, a connu une fin tragique dimanche matin lorsqu’il a tenté d’atterrir à l’aéroport de Muan. L’avion, un Boeing 737-8AS, transportait 181 personnes, dont 175 passagers et six membres d’équipage, lorsqu’il a heurté une barrière en bout de piste, provoquant une explosion suivie d’un incendie dévastateur.

Selon les services de secours, l’accident a eu lieu à 09h03 heure locale (00h03 GMT), résultant en la mort d’au moins 120 personnes. Les pompiers ont réussi à extraire deux survivants, tous deux membres de l’équipage, de l’épave en flammes. Les causes préliminaires de l’accident pointent vers une collision avec des oiseaux, exacerbée par des conditions météorologiques adverses. Une enquête approfondie est en cours pour déterminer la séquence exacte des événements.

Les images capturées par la chaîne de télévision locale MBC montrent l’avion en approche finale, avec de la fumée s’échappant des moteurs, avant qu’il ne percute violemment la barrière. Les impacts ont été si violents que de nombreux passagers ont été éjectés de l’appareil, réduisant considérablement leurs chances de survie. Le fuselage, presque entièrement consumé par les flammes, ne laisse que peu d’espoir quant à l’identification rapide des victimes.

Le gouvernement sud-coréen, sous la direction du chef de l’État par intérim Choi Sang-mok, a réagi rapidement. Une réunion d’urgence a été convoquée, et le président par intérim a ordonné la mobilisation de toutes les ressources disponibles pour gérer les conséquences de cet accident. Il est attendu sur les lieux de la catastrophe dans l’après-midi.

Jeju Air, une compagnie low-cost fondée en 2005, n’avait jamais connu un tel drame dans son histoire. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la compagnie a exprimé ses « sincères excuses » et a promis de coopérer pleinement avec les autorités pour comprendre les circonstances de l’accident.

Cet événement rappelle les rares mais dévastateurs accidents d’avion dans l’histoire récente de la Corée du Sud. Le plus meurtrier à ce jour reste le crash d’un Boeing 767 d’Air China en 2002, près de l’aéroport de Busan-Gimhae, qui avait fait 129 victimes.

La collision avec des oiseaux, bien que rare, représente une menace significative pour l’aviation, capable de provoquer des arrêts de moteurs et des pertes de contrôle. L’incident de l’US Airways en 2009, surnommé le « Miracle sur l’Hudson », où un Airbus A320 a avait atterri sans perte humaine après avoir ingéré des oiseaux, illustre la gravité de tels incidents.

Lire Plus

Monde

La France a officiellement demandé le rapatriement de Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie

Article

le

La France a officiellement demandé le rapatriement de Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie

La France a officiellement sollicité le rapatriement de Serge Atlaoui, condamné à la peine capitale en Indonésie pour trafic de drogue.

Le gouvernement français a récemment transmis une demande officielle à Jakarta pour le transfèrement de Serge Atlaoui, un citoyen français condamné à mort en 2007 pour trafic de drogue. Cette requête, adressée par le ministère français de la Justice, a été confirmée par Yusril Ihza Mahendra, ministre indonésien en charge des Affaires juridiques et des Droits humains.

Serge Atlaoui, originaire de Metz, avait été arrêté en 2005 dans une usine à Jakarta où de la drogue avait été découverte. Il s’est toujours défendu d’être un trafiquant, affirmant qu’il avait simplement installé des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Malgré ses protestations, il a été condamné initialement à la prison à vie, peine qui fut ensuite aggravée en appel à la peine capitale par la Cour suprême d’Indonésie.

Cette initiative de rapatriement intervient dans un contexte où l’Indonésie applique une des législations antidrogue les plus sévères au monde. L’affaire d’Atlaoui a suscité une grande attention médiatique, notamment lorsqu’il a obtenu un sursis temporaire en 2015 après une intensification des pressions diplomatiques de la part de la France.

L’annonce de cette demande officielle est perçue comme un pas significatif dans le combat de longue haleine pour le retour de M. Atlaoui en France. « Cette nouvelle suscite évidemment un espoir immense », a déclaré Richard Sédillot, l’avocat français de M. Atlaoui. Les discussions sur cette demande sont prévues pour début janvier, selon M. Yusril, laissant présager des négociations détaillées entre les deux pays.

L’ONG Ensemble contre la peine de mort (ECPM), qui soutient Atlaoui depuis 2007, a salué cette démarche. « C’est l’avant-dernière étape d’un long combat », a affirmé Raphaël Chenuil-Hazan, directeur général de l’ONG. La France espère que ce transfert se concrétisera, offrant à Atlaoui une chance de purger sa peine dans son pays natal.

En parallèle, l’Indonésie compte plusieurs centaines de condamnés à mort, parmi lesquels une minorité de ressortissants étrangers. Récemment, des accords similaires ont permis le rapatriement de condamnés d’autres nationalités, illustrant une tendance vers une plus grande flexibilité dans l’application de la peine capitale.

Cette demande de transfèrement est un signal fort de la volonté française de protéger ses citoyens à l’étranger, même dans les situations les plus complexes. La communauté internationale et les défenseurs des droits humains observent attentivement l’évolution de ce dossier, espérant que cela pourrait ouvrir la voie à d’autres cas similaires.

Lire Plus

Les + Lus