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La France sous le choc au lendemain de l’attentat jihadiste de Nice

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La France réunit vendredi un conseil de défense au lendemain de l’attentat jihadiste qui a fait trois morts dans une église de Nice (sud) et suscité une immense vague d’émotion dans le pays et à l’étranger.

Tôt jeudi, un homme armé d’un couteau a tué en quelques minutes trois personnes dans l’église Notre-Dame de l’Assomption de Nice. Les victimes sont deux femmes, une sexagénaire et une quadragénaire de nationalité brésilienne, et le sacristain de la basilique, un homme de 55 ans.

L’auteur présumé des coups de couteau mortels contre un homme et deux femmes est un Tunisien de 21 ans arrivé en France le 9 octobre après avoir débarqué sur l’île italienne de Lampedusa le 20 septembre, a précisé jeudi soir Jean-François Ricard, le procureur antiterroriste chargé de l’enquête.

La Tunisie, qui a condamné fermement l’attaque, a également annoncé l’ouverture d’une enquête.

Après avoir été neutralisé par une équipe de la police municipale de Nice, l’assaillant s’est avancé vers les forces de l’ordre « de manière menaçante en criant Allah Akbar (Dieu est le plus grand en arabe), les contraignant à tirer », selon le procureur.

Blessé par balles, il est actuellement hospitalisé et son pronostic vital restait engagé jeudi soir selon le parquet antiterroriste.

Près de l’auteur présumé, les enquêteurs ont trouvé un coran deux téléphones et l’arme du crime, « un couteau de 30 cm avec une lame de 17 cm » selon le procureur.

Le président Emmanuel Macron, qui s’est rapidement rendu sur place, a dénoncé une « attaque terroriste islamiste », a aussitôt annoncé un renforcement du plan de sécurité Vigipirate: le nombre de soldats patrouillant dans les rues passera de 3.000 à 5.000.

Un conseil de défense aura lieu vendredi matin, a de son côté annoncé le Premier ministre Jean Castex.

« Si nous sommes attaqués, c’est pour les valeurs qui sont les nôtres, notre goût de la liberté », a estimé Emmanuel Macron, évoquant également l’attaque au couteau d’un vigile du consulat français à Jeddah, en Arabie saoudite, au même moment ou presque.

« En France, il n’y a qu’une communauté. C’est la communauté nationale. Je veux dire à tous nos concitoyens, quelle que soit leur religion, qu’ils croient ou qu’ils ne croient pas, que nous devons, dans ces moments, nous unir et ne rien céder à l’esprit de division », a-t-il lancé.

L’attentat de Nice s’est produit près de deux semaines après l’assassinat d’un professeur de collège en région parisienne, pris pour cible pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, dans un cours sur la liberté d’expression. Sa décapitation par un islamiste russe tchétchène de 18 ans avait choqué le pays.

M. Macron a depuis promis que la France ne renoncerait pas à ces dessins. Ses déclarations ont provoqué une crise avec le monde musulman, où se multiplient manifestations de protestation et appels au boycott des produits français.

« Barbarie »

La presse quotidienne nationale parue vendredi se faisait l’écho de la vive émotion soulevée par ce nouvel attentat.

« Nice: la barbarie islamiste se déchaîne contre la France », titre ainsi en une le quotidien conservateur Le Figaro. « La spirale de la terreur » affiche de son côté son confrère de gauche Libération, et simplement « Tenir » pour le quotidien catholique La Croix.

Dès jeudi, les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE avaient condamné « dans les termes les plus forts » l’attaque au couteau à Nice, affichant leur « solidarité » avec la France.

« Nous appelons les dirigeants du monde entier à oeuvrer au dialogue et à l’entente entre les communautés et les religions plutôt qu’à la division », ont-ils plaidé.

Les candidats à la présidentielle américaine Joe Biden et Donald Trump ont également dénoncé l’attaque contre un pays « allié » des Etats-Unis.

Plusieurs pays musulmans dont la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Iran ont « fermement » condamné l’attaque. La Tunisie a de son côté exprimé sa « solidarité avec le gouvernement et le peuple français ».

Quant au Vatican, il a fait savoir que « le terrorisme et la violence ne peuvent jamais être acceptés ». « C’est un moment de douleur dans une période de confusion », a déclaré son porte-parole Matteo Bruni, ajoutant que le pape François « prie pour les victimes et leurs proches ».

En France, le président de la Conférence des évêques Eric de Moulins- Beaufort a rappelé qu’il s’agit du « deuxième attentat commis dans une église » du pays après l’assassinat d’un prêtre en juillet 2016 par des jihadistes.

« Ce qui est affreux c’est que cet attentat visait des paroissiens tout à fait ordinaires qui venaient prier très tranquillement », victimes « d’une idéologie qui se répand, une sorte de pathologie qui se réclame de l’islamisme », a-t-il dit.

L’attaque est venue bousculer le débat qui se déroulait alors au Parlement sur le reconfinement tout juste décidé par le gouvernement afin de lutter contre la pandémie de coronavirus.

Elle a conduit plusieurs responsables de la droite et de l’extrême droite à adopter un ton guerrier et pour certains à lancer des appels à « anéantir l’ennemi ».

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

Le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, marquant un tournant dans la lutte contre les violences conjugales.

La cour criminelle de Vaucluse a statué jeudi sur le sort de Dominique Pelicot, un septuagénaire accusé de viols aggravés et de tentatives de viol sur son ex-épouse, Gisèle. Durant une décennie, cet homme a administré des anxiolytiques à son épouse avant de la violer et de l’exposer à des inconnus recrutés via internet, une pratique qui a marqué les esprits par sa cruauté.

Lors de l’énoncé du verdict, le président de la cour, Roger Arata, a déclaré Pelicot coupable, soulignant ainsi la gravité des faits. « Monsieur Pelicot, vous êtes déclaré coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a-t-il précisé, avant de réserver la lecture de la peine pour plus tard dans la matinée. Pelicot, impassible, a écouté sans broncher la sentence qui le condamne potentiellement à 20 ans de réclusion criminelle.

Outre les viols, l’accusé a également été reconnu coupable de détention et enregistrement d’images prises à l’insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La salle d’audience était comble, la famille au complet, témoin silencieux d’une justice qui se rend.

Au cours du procès, Dominique Pelicot avait exprimé des regrets, demandant pardon à sa famille et reconnaissant le courage de son ex-épouse. « On m’a affublé de titres, j’ai plutôt l’intention de me faire oublier », avait-il déclaré, conscient de l’image monstrueuse qu’il projetait. Caroline, sa fille, n’a plus que des mots durs pour lui, le qualifiant de « géniteur » et le décrivant comme un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années.

L’affaire de Mazan, par son horreur et sa médiatisation, est devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle met en lumière la nécessité d’une justice ferme et sans complaisance face à de tels actes. La condamnation de Pelicot, bien que ne pouvant réparer les traumatismes infligés, envoie un message fort : la société ne tolère pas l’impunité pour ces crimes odieux.

La peine de Dominique Pelicot, qui sera probablement lourde, ne sera pas seulement une punition, mais aussi une tentative de restauration de la confiance dans la justice par les victimes et la société.

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

Le cyclone Chido, le plus violent en 90 ans, a dévasté Mayotte, laissant derrière lui des scènes de désolation et une estimation de plusieurs centaines, voire milliers de victimes.

Mayotte, département français le plus pauvre, a été frappé par le cyclone Chido, entraînant une dévastation sans précédent. Les autorités locales, sous la direction du préfet François-Xavier Bieuville, redoutent un bilan humain extrêmement lourd. « Nous envisageons un nombre de victimes qui pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire atteindre le millier ou quelques milliers », a-t-il déclaré sur Mayotte la 1ère. La violence du cyclone rend le décompte final très compliqué, notamment en raison des traditions locales qui prévoient des inhumations rapides.

Les zones les plus touchées sont les bidonvilles où vivent une population estimée à plus de 100.000 personnes en situation irrégulière. Ces zones, déjà fragiles, ont été totalement anéanties, rendant les opérations de secours particulièrement difficiles. Les infrastructures en dur n’ont pas été épargnées non plus : hôpitaux, écoles, commerces, et même les bâtiments administratifs ont subi de graves dommages.

Face à l’urgence, un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion pour acheminer du matériel et des secours. Dimanche, les premiers avions ont atterri à Mayotte, apportant une aide précieuse pour rétablir l’approvisionnement en eau, nourriture et électricité. Les forces de l’ordre, au nombre de 1.600, sont également sur le terrain pour prévenir les pillages.

L’ampleur des dégâts a suscité une réaction internationale. La Commission européenne, par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, a exprimé sa solidarité et sa volonté d’apporter un soutien dans les jours à venir. En France, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que le ministre de la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi, sont attendus sur place pour coordonner les efforts de secours.

Le pape François, en visite en Corse, a également exprimé son soutien aux victimes de cette tragédie. Le président Emmanuel Macron, rencontré par le souverain pontife, a réaffirmé l’engagement de la France à agir pour les habitants de Mayotte.

La députée Estelle Youssouffa a appelé à la déclaration de l’état d’urgence pour protéger les personnes et les biens. Bien que l’alerte cyclonique ait été abaissée de rouge à orange, la situation reste critique, avec des opérations de recherche de survivants encore en cours.

Le cyclone Chido, après avoir ravagé Mayotte, a poursuivi sa route vers le nord du Mozambique, causant au moins trois morts. Les îles des Comores, voisines de Mayotte, ont été relativement épargnées, enregistrant seulement des dégâts mineurs.

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Angélique Angarni-Filopon, première Miss France de l’histoire trentenaire

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Angélique Angarni-Filopon, première Miss France de l'histoire trentenaire

À 34 ans, Angélique Angarni-Filopon devient la nouvelle Miss France, marquant une étape historique pour le concours en incarnant l’évolution des critères d’éligibilité et des aspirations contemporaines.

Angélique Angarni-Filopon, hôtesse de l’air martiniquaise de 34 ans, a été couronnée Miss France 2025 samedi soir lors de la cérémonie retransmise en direct depuis le Futuroscope de Poitiers. Première candidate de cet âge à remporter le titre, elle a conquis le public et le jury avec une éloquence et un parcours qui reflètent une modernisation assumée du célèbre concours. Sa victoire succède à celle d’Eve Gilles, Miss France 2024, et s’inscrit dans un contexte de profonde remise en question de la pertinence des concours de beauté en Europe.

En larmes au moment de son sacre, la nouvelle Miss France a tenu à remercier les Martiniquais : « Quand j’ai gagné le concours Miss Martinique, j’ai promis que nous réussirions ensemble. Aujourd’hui, c’est une victoire collective. » Une émotion renforcée par son histoire personnelle : Angélique avait déjà participé à l’élection Miss Martinique en 2011, finissant première dauphine. Son retour au concours, rendu possible par la suppression des anciennes limites d’âge, illustre sa persévérance et son engagement à briser les barrières.

Lors de son discours de présentation, elle a touché le cœur du public en évoquant son combat personnel et son souhait d’être une ambassadrice pour des causes variées. « Ma mère, qui a surmonté un cancer du sein, m’a appris que baisser les bras n’était jamais une option », a-t-elle confié avant d’élargir son engagement aux luttes portées par les Français.

La soirée, présidée par Sylvie Vartan et un jury exclusivement féminin comprenant des figures telles que Marie-José Pérec et Cristina Cordula, s’est déroulée sur le thème du « grand bal des miss ». Les candidates ont défilé dans des tableaux mêlant tradition et modernité, avec des costumes régionaux, des chorégraphies thématiques et même un concerto de Mozart.

Les dauphines de Miss France 2025 reflètent également cette diversité : Miss Nord-Pas-de-Calais, Sabah Aïb, 18 ans, décroche la première place, suivie de Miss Corse, Stella Vangioni, 27 ans, Miss Guadeloupe, Moïra André, 27 ans, et Miss Côte d’Azur, Lilou Emeline-Artuso, 21 ans.

Alors que les Pays-Bas abandonnent leur concours pour promouvoir des figures féminines inspirantes sans critères physiques, le comité Miss France persiste, tout en ajustant son image. Selon Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, « les moments forts des émissions sont désormais les prises de parole des candidates, davantage que les défilés en maillot de bain ». Une évolution notable qui, tout en maintenant la tradition, tente de répondre aux critiques sur la place des femmes dans ces compétitions.

Le couronnement d’Angélique Angarni-Filopon marque un tournant pour Miss France, associant glamour et messages sociétaux. Salariée de la société Miss France pour l’année à venir, avec un appartement parisien et de nombreux avantages, elle incarne un modèle d’accomplissement et de résilience qui pourrait inspirer les futures générations de candidates.

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