Sports
Ballon d’Or: enfin, Benzema fait l’unanimité
« Or pur », « Eternel Benzema », « Karim a montré la voie »… Le sacre de Karim Benzema, élu Ballon d’Or 2022, a été unanimement salué mardi sur la planète football, un accomplissement pour l’attaquant français du Real Madrid qui a longtemps suscité les débats les plus enflammés.
De Madrid à Londres, de l’Italie au Brésil, figures du ballon rond et médias sportifs ont applaudi la consécration du buteur madrilène lundi soir à Paris, où l’Espagnole Alexia Putellas (FC Barcelone) a pour sa part conservé le Ballon d’Or féminin pour la deuxième année consécutive.
« Vous êtes des exemples qui inspireront les futures générations qui aiment le football. Merci pour le spectacle », a écrit la légende brésilienne Pelé sur son compte Instagram.
En France, le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps a salué la « récompense suprême » de Benzema: « C’est un grand moment pour lui, pour ses proches et que ce soit un Français, c’est une victoire en plus pour le football français », a dit le patron des Bleus.
Mais c’est évidemment en Espagne, où évoluent Benzema (34 ans) et Putellas (28 ans), que les superlatifs sont les plus retentissants.
« Bain d’Or », titre en première page le quotidien sportif As, tandis que son concurrent Marca place les deux lauréats en Une avec ce gros titre résumant l’assentiment général: « De justice et d’or ».
« Eternel Benzema », complète en pages intérieures Marca, le quotidien le plus lu d’Espagne. « Karim Benzema a enfin reçu la récompense qu’il désirait tant et qui est arrivée lorsque c’était le plus difficile, après 14 ans au Real ».
« Ne pas rester sur les échecs »
Car l’époque n’est pas si lointaine où Benzema était critiqué en France pour ses démêlés extrasportifs (affaire « Zahia » et affaire de la « sextape ») et éreinté en Espagne pour son incapacité supposée à être un digne N.9 au Real, à savoir un buteur insatiable.
L’intéressé ne s’est jamais arrêté à ces considérations, porté par un caractère rare à ce niveau, malgré le crève-coeur de sa mise à l’écart de l’équipe de France jusqu’à son retour en grâce en 2021.
« Il ne faut pas rester sur les échecs », a-t-il dit à l’AFP après son trophée. « Tu les gardes, tu y penses, mais c’est une force mentale pour moi, pas des remords. »
C’est que l’attaquant de Bron, en banlieue lyonnaise, a toujours conçu le football comme un jeu collectif et s’est longtemps mis au service des autres, en particulier de Cristiano Ronaldo, cinq fois Ballon d’Or.
D’ailleurs, une fois débarrassé de l’ombrageux Portugais en 2018, « KB9 » a commencé à donner sa pleine mesure, jusqu’à l’apothéose de sa saison 2021-2022, avec 44 buts en 46 matches de club et un cinquième sacre en Ligue des champions.
Objectif Coupe du monde
« Une fois Cristiano parti (…), il a endossé la responsabilité des buts et du leadership », résume pour As l’éditorialiste Alfredo Relaño, juré espagnol du Ballon d’Or. « C’est une histoire curieuse de maturité pour un joueur hors normes à l’air indolent lors de ses premières années ».
Rentré à Madrid tard dans la nuit, Benzema était présent à l’entraînement du Real mardi matin à 11h00. Il a été accueilli sous les applaudissements de ses coéquipiers, et lui et Thibaut Courtois, sacré meilleur gardien de la saison, ont présenté leurs trophées pour une petite photo avant la séance.
Malicieux, son entraîneur Carlo Ancelotti a d’ores et déjà invité Benzema à se tourner vers le trophée 2023: « Il faut déjà qu’il pense au prochain Ballon d’Or. Et il peut commencer à engranger des points dès demain (mercredi, NDLR) » contre Elche, a-t-il dit.
Mais pour l’avant-centre des Bleus, le grand rendez-vous sera surtout la Coupe du monde au Qatar (20 novembre-18 décembre), quatre ans après avoir manqué le sacre français en Russie.
« Je t’ai vu beaucoup travailler pour que ton jeu progresse et que tu deviennes ce que tu es. Tu as toujours cherché à t’améliorer », l’a félicité mardi Zinédine Zidane, ancien entraîneur et mentor de Benzema au Real, sur son compte Instagram.
« J’espère que tu continueras à nous régaler au Real et pendant cette Coupe du monde avec l’équipe de France », a lancé le Ballon d’Or 1998, qui a remis lundi le trophée à son successeur français au palmarès.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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