Nous rejoindre sur les réseaux

France

Sur le campus de Strasbourg, des « brigades sanitaires » contre le coronavirus

Article

le

sur-le-campus-de-strasbourg,-des-« brigades-sanitaires »-contre-le-coronavirus

« Bonjour, il faut remettre votre masque »: à l’image d’Esteban et Omid, ils sont quelque 70 étudiants à quadriller le campus de Strasbourg au sein des « brigades sanitaires ». Objectif: rappeler les gestes barrières, en pleine reprise de l’épidémie de coronavirus.

Gilets verts fluo sur le dos, badge « Brigade Sanitaire » sur la poitrine, Esteban Rojas, 23 ans, et Omid Mazraeh, 34 ans, arpentent le vaste campus central de l’Esplanade. Au coeur de la capitale alsacienne, il est l’un des quatre sites de l’Université de Strasbourg (Unistra) à bénéficier de ces rondes de prévention.

Charge à ces « brigadiers », qui circulent à deux, trois ou quatre et ont tous reçu une formation, d’aller à la rencontre des étudiants pour les sensibiliser aux respects des gestes barrières et au port du masque, dans un climat épidémique de nouveau inquiétant.

Sur les 53.000 étudiants strasbourgeois, « il y a actuellement 430 cas positifs », la plupart « asymptomatiques », explique le Dr. Aude Rochoux, directrice du service de santé universitaire.

« Brigadiers »

Dans ce contexte, « l’objectif principal de notre boulot, c’est de rappeler que le virus existe encore », explique Omid, un Iranien de 34 ans en deuxième année de musicologie.

Mais en cette fin de matinée grisâtre, le binôme croise peu de monde : « il fait moche, y’a personne dehors! », sourit Esteban, en 3e année d’administration publique.

Direction la cafétéria du Patio, le grand bâtiment dévolu aux sciences humaines. Un repli de choix pour les étudiants en cette mi-octobre déjà fraîche.

Ici, « il ne faut pas plus de six personnes par table et le masque doit être porté », sauf si l’on mange ou l’on boit, explique Esteban.

Au fond de la salle bien remplie, Pinar, 19 ans, a les yeux rivés sur son ordinateur portable. Absorbée par son travail, elle a laissé son masque sous son menton. Gentiment, Esteban et Omid s’approchent et lui demandent de le remettre en place. La jeune femme s’exécute.

« Ca ne me dérange pas de le porter mais là, j’étais juste concentrée, je n’y ai pas pensé », explique cette étudiante en deuxième année de licence de langues étrangère appliquée (LEA).

Ces « brigades » de gilets verts avaient été créées initialement « pour sécuriser les événements » de la rentrée, explique Diane Dupront, cheffe du service de la vie universitaire, à l’origine de l’initiative.

Elles ont ensuite été étendues aux autres sites universitaires strasbourgeois, avant d’être prorogées au moins jusqu’en novembre, poursuit-elle.

Les « brigadiers » ont le statut de vacataire, c’est un « job étudiant intéressant », confie Esteban, qui travaille « une dizaine d’heures » par semaine payées au tarif du Smic horaire.

Les horaires sont facilement compatibles avec les études, apprécie encore ce franco-chilien sensible aux questions de santé : formé aux prélèvements PCR, il est aussi titulaire d’un brevet de secouriste.

Quelques bâtiments plus loin, dans le hall du département de biologie, Nicolas, 22 ans, assis par terre, fixe lui aussi l’écran de son ordinateur portable. Masque baissé, l’étudiant en biologie suit un cours en distanciel.

« Agacement »

Discrètement, Esteban et Omid lui demandent de « remettre (son) masque » sur son visage. Nicolas obtempère… avant de le baisser sitôt les « brigadiers » repartis.

« En cours, on nous a dit à quel point (le masque) est important », explique-t-il. « Je ne l’avais pas (sur le visage) parce que j’étais en train de parler et qu’il n’y avait personne autour de moi, sinon on le porte tout le temps ».

A quelques rares exceptions, les brigades sanitaires reçoivent un bon accueil, même si « on voit souvent de l’agacement dans les yeux de ceux qu’on reprend », témoigne Laura Thévoz, « brigadière » de 24 ans et étudiante en 3e année de cinéma.

Reste que la situation demeure tendue à l’approche de la transhumance des vacances de Toussaint : l’Unistra, qui a distribué 130.000 masques gratuits à ses étudiants, a aussi organisé plusieurs campagnes de dépistage Covid et « va en proposer une autre mardi au Palais Universitaire », explique le Dr. Rochoux.

« Les étudiants ont beaucoup souffert pendant le confinement » et « ils besoin de rentrer chez eux », reconnaît le médecin. Mais « s’ils sont positifs et symptomatiques, il ne faut pas qu’ils rentrent afin de ne pas contaminer leurs proches », souligne-t-elle.

France

TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Article

le

TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

Lire Plus

France

Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Article

le

Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

Lire Plus

Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

Article

le

L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

Lire Plus

Les + Lus