Europe
Ukraine : une nouvelle vague de sanctions contre la Russie
L’invasion de l’Ukraine déclenchée jeudi par le président russe Vladimir Poutine a suscité une vague d’annonces de sanctions internationales contre Moscou, principalement de la part des pays occidentaux.
Union européenne
L’Union européenne, réunie en sommet à Bruxelles, a annoncé jeudi soir durcir ses sanctions contre la Russie dans les secteurs de l’énergie, de la finance et des transports mais sans l’exclure dans l’immédiat du réseau bancaire Swift, qui permet de recevoir ou d’émettre des paiements dans le monde entier.
Il s’agit notamment de limiter drastiquement l’accès de la Russie aux marchés de capitaux européens. L’UE va aussi réduire l’accès de la Russie à des « technologies cruciales », en la privant de composants électroniques et de logiciels.
Selon un projet de texte consulté, il inclurait notamment l’interdiction d’exporter vers la Russie des avions, pièces et équipements de l’industrie aéronautique et spatiale, ainsi que des technologies de raffinage pour l’industrie pétrolière.
De nouvelles sanctions frapperaient des individus dans les cercles du pouvoir (gel des avoirs, interdiction du territoire européen…). Elles s’ajouteront à celles déjà entrées en vigueur mercredi soir, notamment contre des personnalités proches de Poutine.
Le Bélarus, accusé d’être impliqué dans les opérations russes, sera aussi frappé de sanctions supplémentaires.
Etats-Unis
Le président américain Joe Biden a également annoncé jeudi une série de nouvelles sanctions visant les banques, élites et exportations russes.
Quatre banques russes supplémentaires, dont les deux plus grandes du pays, Sberbank and VTB Bank, vont être sanctionnées et plus de la moitié des importations technologiques de la Russie supprimées, a-t-il affirmé lors d’un discours depuis la Maison Blanche.
Le géant de l’énergie Gazprom et d’autres grandes entreprises du pays – 13 au total – ne pourront plus pour leur part lever d’argent sur les marchés financiers occidentaux, une sanction qui avait déjà été prise contre le gouvernement russe lui-même.
Les Etats-Unis ont également allongé la liste des oligarques russes pénalisés et restreint les exportations vers la Russie de produits technologiques destinés aux secteurs de la défense et de l’aéronautique.
Washington a également annoncé des sanctions contre 24 personnes et organisations bélarusses, accusées d’avoir soutenu et aidé l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a annoncé jeudi le département du Trésor.
Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a imposé jeudi une nouvelle série de sanctions contre la Russie, interdisant à la compagnie aérienne Aeroflot de desservir le Royaume-Uni et ciblant le secteur bancaire, les exportations de technologies et cinq hommes d’affaires.
En plus de cinq banques déjà sanctionnées mardi, le géant public bancaire russe VTB est visé et voit ses actifs sur le sol britannique gelés. Plus généralement, les nouvelles mesures « vont nous permettre d’exclure totalement les banques russes du secteur financier britannique », a précisé Boris Johnson.
Elles vont aussi empêcher les entreprises publiques comme privées de lever des fonds au Royaume-Uni et limiter les sommes que les Russes peuvent détenir sur leurs comptes bancaires britanniques.
Au total, 100 nouvelles entités seront visées.
Japon
Le Japon a annoncé vendredi des sanctions supplémentaires contre Moscou, visant le secteur financier et l’exportation de composants électroniques.
« En plus des sanctions annoncées (mercredi), les (nouvelles) sanctions comprennent le gel des actifs et la suspension de la délivrance de visas à des personnes et organisations russes », a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida à Tokyo après une réunion en ligne des dirigeants des sept pays industrialisés du G7.
M. Kishida a également annoncé d’autres mesures « sur les exportations vers les organisations russes liées à l’armée » et sur des « biens à usage général comme les semi-conducteurs et les articles figurant sur une liste restreinte basée sur des accords internationaux ».
Canada
Le Canada va sanctionner « 58 personnes et entités » russes, a annoncé le Premier ministre Justin Trudeau.
Des ministres russes sont précisément ciblés par les sanctions: ceux de la Défense, des Finances et de la Justice, ainsi que le groupe de mercenaires russes Wagner, réputé proche du président Vladimir Poutine.
Le Canada a également suspendu les permis d’exportation pour la Russie, pour une valeur de plus de 700 millions de dollars canadiens (487 millions d’euros) et visant notamment des entreprises du secteur aérospatial, minier et des technologies de l’information.
Australie
Le Premier ministre Scott Morrison a annoncé jeudi une « deuxième série » de sanctions contre quatre institutions financières et 25 personnes appartenant à quatre entités en charge du développement et de la vente de d’équipements militaires.
Il a précisé que d’autres séries de sanctions, notamment à l’encontre de plus de 300 membres de la Douma ayant voté pour l' »invasion illégale de l’Ukraine », seront imposées « au fur et à mesure que nous identifierons les responsables ».
Suisse
La Suisse a décidé jeudi de ne pas s’aligner sur les sanctions occidentales envers la Russie, mais va prendre les mesures nécessaires pour éviter d’être utilisée comme base de contournement par Moscou, a déclaré le président suisse Ignazio Cassis.
Europe
Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol
Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.
Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.
Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.
La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.
Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.
Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.
Europe
Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire
Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.
L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.
Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.
Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.
La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.
Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.
Europe
Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière
L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.
La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.
Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.
De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.
L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.
Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.
Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.
Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.
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