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Monde

Contestation au Canada : des « blocages inacceptables » pour Trudeau, la police d’Ottawa durcit le ton

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Des « blocages inacceptables » qui menacent l’économie et doivent prendre fin: le Premier ministre Justin Trudeau est de nouveau monté au créneau mercredi contre les manifestants anti-mesures sanitaires qui bloquent depuis bientôt deux semaines les rues de la capitale canadienne Ottawa, où la police a menacé de sévir.

« Les blocages, les manifestations illégales sont inacceptables » et ont « un impact négatif pour nos commerces, nos manufacturiers », a déploré le chef du gouvernement devant les députés.

« Nous devons tout faire pour y mettre un terme », a martelé M. Trudeau, n’offrant toutefois aucune voie de sortie de crise politique alors que dans les rues d’Ottawa, occupées depuis fin janvier, la tension est montée d’un cran.

Pour la première fois, la police a adressé un message par communiqué aux manifestants, les informant qu’ils pouvaient dorénavant être arrêtés. Mardi, la police avait fait état de 23 arrestations depuis le début du mouvement.

« Nous vous avisons que quiconque bloque les rues ou aide d’autres personnes à les bloquer pourra être poursuivi » et « est susceptible d’être interpellé », a prévenu la police, précisant que des véhicules pourraient être également saisis.

Mais mercredi soir dans les rues de la capitale, l’ambiance était toujours à la contestation et à la fête. « On ne va nulle part », lâche John Deelstra, présent depuis le premier jour de la manifestation, tout sourire, derrière le volant de son camion arborant des pancartes « liberté ».

Même rengaine un peu plus loin: Lloyd Brubacher affirme qu’il compte se « battre jusqu’au bout, peu importe le résultat ». « Au moins je sais que je fais ma part, c’est tout ce que je peux faire… peu importe le temps que ça prendra », défend ce camionneur originaire de l’Ontario.

Quelque 400 poids lourds sont toujours installés sur la colline parlementaire et sous les bureaux de Justin Trudeau, sans intention d’en partir. Des manifestants ont sorti des barbecues en pleine rue, des feux de camps sont allumés, la musique bat son plein. Et des bidons d’essence, qui servent à ravitailler les camions en continu, sont disposés çà et là, a constaté une journaliste.

« Canal-clé »

Mais outre les rues de la capitale fédérale Ottawa, les chauffeurs routiers et leurs soutiens veulent frapper l’économie en paralysant certaines voies commerciales essentielles. Et le blocage, depuis lundi, du pont Ambassador à la frontière avec les Etats-Unis inquiète autorités et milieux économoniques, car si Ottawa est un symbole fort, ce n’est pas une capitale économique.

Ce pont suspendu, qui relie l’Ontario à Detroit, aux Etats-Unis, est crucial pour l’industrie automobile mais aussi pour les hôpitaux américains qui emploient de nombreuses infirmières canadiennes.

« Le blocage met en danger les chaînes d’approvisionnement, l’industrie automobile, parce que ce pont est un canal-clé », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.

Près de 2,5 millions de camions empruntent le pont Ambassador chaque année. Plus de 25% des marchandises exportées entre les Etats-Unis et le Canada y transitent.

Selon le gouvernement du Canada, près de 5.000 travailleurs d’usines situées à Windsor, ville canadienne nichée près de Detroit, ont été renvoyés chez eux en raison « des actions criminelles » des manifestants.

Les manifestants « enfreignent la loi » a condamné le ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino, se disant prêt à envoyer des renforts à la frontière en réponse à l’appel à l’aide du maire de Windsor.

« Lorsque ce type de blocus est un frein pour la croissance économique, la production de biens… le gouvernement fédéral doit intervenir », estime auprès de l’AFP Gilles Levasseur, professeur d’économie à l’Université d’Ottawa.

« A l’heure actuelle, nous ne voyons pas la volonté politique d’aller dans cette direction pour réellement faire face au blocus », ajoute-t-il.

« Les blocages aux frontières canadiennes menacent des chaînes d’approvisionnement fragiles qui sont déjà sous pression en raison des pénuries et retards liés à la pandémie », a condamné auprès de l’AFP Brian Kingston, président de l’Association canadienne des constructeurs de véhicules, exigeant la fin des protestations.

Initialement baptisé « convoi de la liberté », ce mouvement canadien visait à l’origine à protester contre la décision d’obliger les camionneurs à être vaccinés pour franchir la frontière avec les Etats-Unis. Mais il s’est rapidement transformé en mouvement contre les mesures sanitaires dans leur ensemble et contre le gouvernement.

Depuis, il a fait tache d’huile à l’étranger, de New York à la Nouvelle-Zélande. Des milliers d’entre eux prévoient de rallier Paris vendredi soir et certains appellent ensuite à rejoindre Bruxelles pour une « convergence européenne » le lundi 14 février.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Monde

Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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