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France

Covid-19: des pass sautent et des opposants marchent

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« Djokovic résistant », « Liberté », « Non au vaccin »: les opposants au pass sanitaire, qui va devenir un pass vaccinal, ont manifesté samedi en France, le jour-même où de nombreuses désactivations devaient avoir lieu faute de rappel de vaccin anti-Covid.

A Paris, le plus important cortège était celui du mouvement Les Patriotes, du candidat pro-Frexit à la présidentielle Florian Philippot. Il s’est élancé vers 15H00 du Trocadéro, sous un soleil radieux, alors que des manifestations de « gilets jaunes » avaient lieu ailleurs dans la capitale.

Les intervenants à la tribune ont fait scander à la foule des « Liberté Djokovic », en serbe: des encouragements destinés au champion de tennis que le gouvernement australien ne veut pas laisser entrer sur son sol pour l’Open d’Australie car il n’est pas vacciné.

Un soutien partagé à l’autre bout de la France: « Novak (Djokovic), c’est un peu notre porte-drapeau en ce moment », a assuré Pascal, qui manifestait à Bordeaux.

Venu avec une poignée de parents d’enfants inscrits dans une école de tennis de l’agglomération bordelaise, il dit vouloir soutenir l’entraîneur du club qui va perdre son emploi car il ne veut pas se faire vacciner.

« Lois liberticides »

A Paris, de nombreux drapeaux français, des drapeaux régionaux – corse, breton… – et quelques bannières à fleurs de lys flottaient au vent. Certains manifestants se réclamaient de mouvements d’extrême droite comme les intégristes catholiques de Civitas.

La plupart des banderoles affichaient une hostilité à la fois au pass et aux vaccins eux-mêmes: « C’est pas un virus qu’ils veulent contrôler, c’est vous » à Paris, ou « Démocratie en danger », « Vaccin toxique » à Rennes…

« C’est le nazisme, l’apartheid, je ne suis pas piquée et je suis contre les vaccins en général », s’agaçait Claire, une sexagénaire interrogée à Paris par l’AFP, en dénonçant pêle-mêle « un système corrompu » et des « médias instrumentalisés ».

Non loin, Laurence et Anne-Sophie affichaient un discours plus mesuré en brandissant une banderole « Mères en colère »: « Nous sommes vaccinées, on prend notre part de cette solidarité, mais nous sommes contre le pass pour les ados et nous ne voyons pas pourquoi on les vaccine puisqu’ils ne sont pas à risque ».

« Je suis là contre les lois qui deviennent liberticides », expliquait pour sa part Rohan, travailleur social de 28 ans, dans la manif lilloise.

« Je ne mets pas en cause le fait qu’il y a une maladie, mais là ce sont des prétextes sanitaires pour diviser les gens et mettre en place une ségrégation », estimait quant à elle Céline, 47 ans, qui défilait à Toulouse.

Pour tous ces manifestants, l’enjeu était de faire au moins aussi bien que le samedi précédent.

Dans la foulée des déclarations d’Emmanuel Macron, décidé à « emmerder » les non-vaccinés, 105.200 manifestants avaient alors été comptabilisés par le ministère de l’Intérieur dans toute la France, quatre fois plus que les 25.500 de la précédente mobilisation le 18 décembre.

Ce samedi, les manifestants étaient 1.300 à Lyon, 1.140 à Nantes, 1.000 à Bordeaux, 950 à Rennes, 750 à Marseille, 650 à Clermont-Ferrand, selon la police ou les préfectures.

Assemblée

Quelques heures avant ces manifestations, les députés ont adopté dans la nuit le projet de loi controversé transformant le pass sanitaire en pass vaccinal en deuxième lecture. Les débats ont repris au Sénat, avant un ultime vote de l’Assemblée nationale dimanche après-midi.

Le pass est présent sur un troisième front ce week end: faute de rappel anti-Covid, des dizaines de milliers de pass sanitaires devaient être désactivés samedi, date-butoir fixée en novembre.

Désormais, il faut avoir fait son rappel au plus tard sept mois après la précédente injection, sinon le pass est désactivé. Ce délai sera même réduit à quatre mois le 15 février.

En théorie, quelque 560.000 personnes étaient susceptibles de perdre leur pass samedi, selon le ministère de la Santé.

Mais le chiffre réel est difficile à déterminer, notamment car on ne peut distinguer les gens qui ont été infectés sans le notifier dans l’application TousAntiCovid, ce qui prolonge la validité de leur pass.

« C’était urgent », a déclaré Juan Fernandez, 32 ans, après s’être fait vacciner à Paris dans la matinée, juste avant de perdre son pass. « Quand on sort, à chaque fois on a besoin du pass sanitaire, je l’ai fait plutôt pour ça ».

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France

TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

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TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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