Monde
Donald Trump annonce qu’il a été testé positif au Covid-19
Le président américain Donald Trump a annoncé d’un tweet, dans la nuit de jeudi à vendredi, qu’il avait été testé positif au Covid-19, tout comme sa femme Melania, et qu’il se mettait en quarantaine.
Cette annonce est un véritable coup de tonnerre à un mois de l’élection présidentielle où il briguera un second mandat de quatre ans face au démocrate Joe Biden. Elle pose une myriade de questions sur la suite de la campagne.
« Ce soir, la Première dame et moi-même avons été testés positifs au Covid-19 », a tweeté le président de la première puissance mondiale, âgé de 74 ans.
Selon le médecin de la Maison Blanche, le président devrait continuer à exercer ses fonctions « sans perturbations » et restera à la Maison Blanche pendant sa convalescence.
« Nous allons entamer notre quarantaine et le processus de rétablissement immédiatement. Nous nous en sortirons ENSEMBLE! », a ajouté l’ancien magnat de l’immobilier.
« Le président et la Première dame vont tous les deux bien », a précisé le Dr Sean Conley dans un bref courrier rendu public par l’exécutif américain.
La gestion de l’épidémie, qui a fait à ce jour plus de 207.000 morts aux Etats-Unis, vaut à Donald Trump de très vives critiques, de la part de ses adversaires mais aussi de scientifiques et de certains élus de son propre camp.
Il est accusé d’avoir envoyé des signaux contradictoires et confus, mais aussi d’avoir manqué de compassion face aux ravages provoqués par ce virus.
Sondage après sondage, une très large majorité d’Américains jugent sévèrement son action sur ce front.
Meeting en Floride annulé
Peu après le tweet du président annonçant le résultat de son test, la Maison Blanche a annoncé l’annulation d’un déplacement en Floride prévu vendredi pour un meeting de campagne à l’approche de l’élection du 3 novembre.
Elle a en revanche maintenu une conférence téléphonique sur le Covid-19 centrée sur « le soutien aux personnes âgées vulnérables ».
Quelques heures plus tôt, le locataire de la Maison Blanche avait confirmé que Hope Hicks, sa proche conseillère, avait été testée positive.
Hope Hicks était à bord d’Air Force One avec le président américain lorsqu’il s’est rendu mardi à Cleveland, dans l’Ohio, pour participer au débat face à Joe Biden. Elle a également voyagé avec lui mercredi lorsqu’il a affectué un déplacement dans le Minnesota pour un meeting de campagne.
« Elle porte souvent un masque mais elle a été testée positive », a-t-il ajouté, précisant qu’il passait « beaucoup de temps avec Hope, tout comme la Première dame ».
Le président américain a laissé entendre que sa conseillère pourrait avoir contracté le virus au contact de soldats ou de membres des forces de l’ordre.
« C’est très, très difficile quand vous êtes avec des membres de l’armée, ou de la police, qu’ils viennent vers vous; ils veulent vous embrasser parce que nous avons vraiment fait du bon boulot pour eux », a-t-il affirmé. « Elle sait qu’il y a un risque, mais elle est jeune », a-t-il ajouté.
Cercle rapproché
Les collaborateurs qui travaillent au sein de la « West Wing » sont testés quotidiennement, comme les journalistes qui se rendent sur place ou voyagent avec le président.
Hope Hicks, qui avait rejoint très tôt l’équipe de campagne du magnat de l’immobilier en 2016, fait partie du cercle rapproché du président.
Après avoir occupé le poste prestigieux de directrice de la communication de la Maison Blanche, elle avait quitté un temps son poste pour rejoindre le groupe Fox, qui chapeaute la chaîne Fox news, avant de revenir sur Pennsylvania Avenue.
Discrète dans les médias mais très influente en coulisses, cette ancienne mannequin, qui avait travaillé pour Ivanka Trump à New York, a toujours eu l’oreille du président qui n’a – fait notable – jamais émis la moindre réserve à son égard.
Monde
La Russie expose un petit mammouth quasi intact de 50.000 ans
Un spécimen de mammouth exceptionnellement bien conservé a été mis au jour en Iakoutie, offrant un aperçu unique sur la vie des mammouths durant le Pléistocène.
La Russie a récemment présenté un spécimen de mammouth remarquablement bien conservé, découvert dans les confins glacés de l’Extrême-Orient russe. Ce mammouth, baptisé « Iana » en référence à la rivière où il fut retrouvé, a été exposé à l’Université fédérale du Nord-Est à Iakoutsk, suscitant un intérêt scientifique international.
La carcasse de ce mammouth femelle, estimée à plus de 50.000 ans, est un trésor pour les paléontologues. Pesant 180 kilogrammes et mesurant environ 120 centimètres de hauteur pour moins de deux mètres de longueur, Iana est considérée comme potentiellement le mammouth le mieux préservé au monde. Sa tête, son tronc, ses oreilles et sa bouche sont intacts, sans signe de déformation ou de dommage notable, une rareté dans le domaine de la paléontologie.
La découverte de Iana a eu lieu cet été dans le cadre de recherches à la station de Batagaïka, un lieu déjà connu pour ses trouvailles préhistoriques. Le permafrost de cette région agit comme une chambre froide naturelle, préservant les restes d’animaux disparus depuis des millénaires. Avant Iana, seulement six carcasses de mammouths avaient été découvertes dans le monde, cinq en Russie et une au Canada, soulignant ainsi l’importance de cette trouvaille.
Les analyses prévues sur Iana permettront d’éclairer plusieurs aspects cruciaux de la vie des mammouths : leur développement, leur adaptation à l’environnement, et les conditions écologiques de l’époque. L’âge exact de Iana, estimé actuellement à environ un an, sera également précisé, offrant des données inestimables sur la croissance et la longévité de ces géants de l’ère glaciaire.
Cette découverte intervient dans un contexte où la région de Iakoutie continue de révéler des vestiges du passé préhistorique, tels que des restes de chevaux et de bisons, ainsi qu’une momie de lemming, soulignant la richesse paléontologique de cette terre gelée.
L’étude de Iana et des autres spécimens découverts dans cette région promet de faire progresser notre compréhension des écosystèmes disparus et des créatures qui les habitaient, contribuant ainsi à l’histoire naturelle de notre planète.
Monde
Trump dit vouloir « stopper le délire transgenre » dès son premier jour
En prévision de son investiture, Donald Trump annonce des mesures drastiques contre les droits transgenres et l’immigration clandestine.
Le prochain président des États-Unis, Donald Trump, a clairement affiché ses intentions de réformer de manière radicale les politiques en matière de genre et d’immigration. Lors d’un rassemblement à Phoenix, il a détaillé un plan qui, selon ses dires, vise à rétablir l’ordre et la tradition aux États-Unis.
Dans un discours aux allures de manifeste, Trump a exprimé son intention de signer, dès le premier jour de son mandat, des décrets pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « délire transgenre ». Ces mesures incluent l’interdiction des traitements médicaux pour le changement de genre chez les mineurs, l’exclusion des personnes transgenres de l’armée, et leur bannissement des établissements scolaires. Il a également souligné que sa politique serait basée sur la reconnaissance de deux genres uniquement, homme et femme, excluant toute autre identité de genre.
Le choix de ces actions illustre une volonté manifeste de s’opposer à ce que le camp conservateur perçoit comme une dérive sociétale. En s’attaquant à ce qu’il appelle le « wokisme », Trump entend non seulement s’aligner avec les valeurs traditionnelles de son électorat mais aussi capitaliser sur la polarisation croissante autour des questions identitaires. La rhétorique employée, qui dépeint ces droits comme une menace pour la société, résonne auprès de ceux qui craignent une érosion de leurs valeurs culturelles.
Parallèlement, Trump a réaffirmé sa politique d’immigration stricte, promettant des mesures pour fermer les frontières et expulser les migrants illégaux en masse. Cette promesse s’inscrit dans une continuité avec ses précédentes actions en matière d’immigration, renforçant ainsi son image de protecteur des frontières nationales. En désignant les cartels comme des organisations terroristes étrangères, il cherche à légitimer une approche plus agressive contre la criminalité transfrontalière.
L’engagement de Trump à résoudre rapidement des crises internationales, comme celles en Ukraine et au Moyen-Orient, sans fournir de détails sur les méthodes, souligne une approche qui privilégie l’affirmation de puissance et la résolution rapide, au risque de simplifier des situations complexes.
Enfin, ses menaces envers le canal de Panama, qu’il accuse de ne pas traiter les navires américains de manière équitable, montrent une propension à utiliser la force diplomatique pour défendre les intérêts américains, même si cela implique de remettre en question des accords internationaux établis.
Cet ensemble de promesses dessine un portrait d’un retour à une Amérique où la tradition, l’ordre et la fermeté sont les maîtres mots, visant à rassurer une partie de l’électorat tout en suscitant des inquiétudes quant aux implications pour les droits individuels et les relations internationales.
Europe
Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique
L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.
La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.
L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.
La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.
Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.
Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.
La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.
Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.
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