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Europe

Liberté de mouvement réduite pour près d’un million de Madrilènes

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Près d’un million d’habitants de Madrid et de ses environs sont de nouveau soumis depuis lundi matin, pour une durée de deux semaines, à de sévères restrictions dans leurs déplacements afin de tenter de freiner l’explosion des cas de Covid-19 dans la capitale espagnole et sa région.

A Puente de Vallecas, l’un des quartiers du sud de Madrid visés par ces mesures, des voitures de police stoppaient au hasard des véhicules y entrant ou en sortant pour vérifier si le conducteur avait un document justifiant son déplacement, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Calme et résignation

Le calme et une certaine résignation dominaient dans les rues de ce quartier pauvre, bien que les annonces vendredi par le gouvernement régional de droite aient amené dimanche plusieurs centaines de manifestants de gauche à exprimer leur colère face à des mesures qui ciblent surtout les zones les plus modestes de la capitale et de sa banlieue.

« J’imagine qu’il fallait faire quelque chose » face à la recrudescence des cas de coronavirus, a commenté Gustavo Ojeda, 56 ans, qui rentrait chez lui après une nuit de travail dans une zone industrielle des environs de Madrid, expliquant qu’il avait en sa possession un permis établi par son employeur pour justifier son déplacement.

« Maintenant, est-ce que ces mesures sont les plus appropriées, ça je n’en suis pas sûr », a-t-il poursuivi, traduisant les doutes provoqués par l’annonce vendredi de la présidente du gouvernement régional, Isabel Diaz Ayuso.

Les quelque 850.000 personnes concernées (sur une population totale de 6,6 millions à Madrid et dans la région) ont désormais interdiction de quitter leur quartier sauf pour des raisons bien précises : aller travailler ou étudier, se rendre chez un médecin, répondre à une convocation d’ordre légal ou encore s’occuper de personnes dépendantes.

Les habitants de ces quartiers désormais classés en zone rouge ont, en revanche, le droit de s’y déplacer et ne sont donc pas forcés de rester chez eux.

Les autorités ont assuré qu’elles s’abstiendraient d’infliger des amendes aux personnes en infraction pendant les deux premières journées.

Un bilan sera établi après deux semaines d’application de ces mesures, afin de voir s’il faut les prolonger, les alléger ou, au contraire, les durcir.

Le but des autorités régionales, qui ont seules compétence en matière de politique de santé, mais aussi celui du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, est d’éviter de devoir décréter un nouveau confinement général similaire à celui du printemps dernier, dont l’impact économique avait été désastreux.

Taux de contamination « gravissime »

Mais de nombreux experts estiment que ces mesures ont été prises trop tardivement et doutent qu’elles puissent permettre de stopper la multiplication des cas.

Madrid et sa région sont devenues l’épicentre de la pandémie en Espagne, l’un des pays européens les plus durement frappés par la pandémie de Covid-19.

Les quartiers de la capitale et les banlieues voisines affectés par ces restrictions présentent tous un taux de contamination supérieur à 1.000 cas pour 100.000 habitants sur les deux dernières semaines, un niveau que Mme Diaz Ayuso, la présidente de la région, avait qualifié vendredi de « gravissime ».

Mais ses détracteurs soulignent que certaines municipalités où le taux est également supérieur à 1.000 ont été épargnées.

D’autres critiquent aussi le fait que les parcs et les jardins publics dans ces quartiers aient été fermés, alors que bars et restaurants ont simplement pour obligation de limiter le nombre des clients qu’ils peuvent accueillir à 50% de la capacité de ces établissements.

Le gouvernement régional a également décidé de réduire dans toute la région de 10 à six le nombre des personnes pouvant se rassembler en public ou en privé.

Signe de la gravité de la situation, Pedro Sanchez et Mme Diaz Ayuso étaient réunis depuis la mi-journée au siège du gouvernement régional afin de coordonner leurs actions contre la pandémie.

L’Espagne a dépassé la semaine dernière les 30.000 morts et les 600.000 cas confirmés.

Ce pays enregistre depuis plusieurs jours plus de 10.000 nouveaux cas toutes les 24 heures, avec même un record quotidien de plus de 14.000.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale

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Allemagne : victoire inédite de l'extrême droite à une élection régionale

Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.

Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.

Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.

Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.

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