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Europe

Belgique: vaste opération visant la contrefaçon de cigarettes

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Les douanes belges ont mené mercredi une opération visant la contrefaçon de cigarettes d’une ampleur sans précédent dans le pays, lors de laquelle une quarantaine de personnes ont été arrêtées et dix sites clandestins fermés.

Le pays est devenu une plaque tournante du trafic de cigarettes, à destination des pays voisins.

Dans une zone industrielle d’Aartselaar, le long d’une grande artère menant à la ville portuaire d’Anvers, les douaniers ont arrêté 18 hommes lors d’une descente à l’aube dans un atelier clandestin.

Les hommes, originaires d’Ukraine, de Roumanie et de Bulgarie, étaient logés dans un dortoir délabré dans l’entrepôt, travaillant par relais pour sécher le tabac et le faire passer dans des machines à rouler.

Ils ont été emmenés, menottés, au moment où les journalistes arrivaient sur les lieux.

« Cet entrepôt fonctionne 24 heures sur 24, et les ouvriers n’en sortent pas, pour ne pas donner de signe d’activité suspecte au voisinage », a expliqué Florence Angelici, porte-parole du ministère belge des Finances.

« Et donc ils vont dormir, travailler, manger, prendre leur douche sur place, sans sortir pendant des semaines, voire des mois », a-t-elle ajouté.

Un important stock de cigarettes était prêt à partir pour le Royaume-Uni, dans des paquets imitant ceux de grandes marques et affichant les avertissements sanitaires de rigueur dans ce pays.

« Beaucoup d’argent »

Au total quatre sites de production ont été découverts, ainsi que six sites utilisés pour la logistique, pour broyer le tabac ou entreposer le papier à cigarette, les filtres et la colle.

Les ateliers, outre Aartselaar, se trouvaient à Tongeren (est), Eeklo (nord) et Frasnes-lez-Anvaing (ouest), des localisations permettant d’accéder facilement aux marchés britannique, français et néerlandais.

L’ampleur du coup de filet n’était pas encore connue précisément, mais les douaniers estiment avoir mis la main sur des dizaines de millions de cigarettes sous les marques Marlboro, Richmond, Prince et Regina.

Le nombre de sites de production de cigarettes de contrefaçon fermés par les autorités belges s’élève désormais à sept depuis le début de l’année, contre cinq pour toute l’année 2020.

Plus de 400 millions de cigarettes illicites ont été saisies par les douanes belges l’année dernière, contre 110 millions en 2018.

Présent lors de l’opération mercredi, l’administrateur général des douanes belges, Kristian Vanderwaeren, la décrit comme la plus importante jamais menée par son administration.

« La vente au noir (de cigarettes) rapporte beaucoup d’argent, étant donné que les taxes sont très élevées », explique-t-il. Ici « un paquet de cigarettes coûte environ 8 euros, et sur cette somme, six à sept euros sont des accises et de la TVA ».

Les paquets de cigarettes de contrebande se vendent 4 à 5 euros.

« Les cigarettes à moitié prix, ce ne sont pas des cigarettes légales, et le produit, que ce soit le tabac ou le filtre, n’est pas conforme aux normes » sanitaires, met en garde M. Vanderwaeren, dont les services travaillent avec ceux d’une vingtaine d’autres pays européens à traquer les réseaux impliqués dans ce commerce illégal.

De plus, les ventes « alimentent des organisations criminelles, qui par la suite utilisent cet argent pour organiser des trafics de femmes, des trafics de drogue », avertit encore le responsable.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale

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Allemagne : victoire inédite de l'extrême droite à une élection régionale

Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.

Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.

Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.

Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.

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