France
Après les annonces de Macron, des centaines de milliers de candidats à la vaccination
Les annonces d’Emmanuel Macron visant à inciter à la vaccination ont provoqué un premier sursaut des prises de rendez-vous tandis que nombre de secteurs, des restaurants aux centres commerciaux en passant par les transports, se préparent à la généralisation du pass sanitaire, des mesures prises pour éviter une quatrième vague épidémique.
« Vous êtes des centaines de milliers à avoir réservé un rdv de vaccination ce soir », a noté le ministre de la Santé Olivier Véran sur Twitter. « Ca tombe bien, on a des vaccins, des centres ouverts partout et des dizaines de milliers de soignants, pompiers, agents des collectivités qui n’attendent que vous », a-t-il assuré.
Avant lui, le site Doctolib avait tweeté que « 20.000 rendez-vous » de vaccination étaient pris « toutes les minutes », avec 10 minutes d’attente pour accéder au site. Par anticipation, 212.000 personnes avaient déjà pris rendez-vous dans la journée pour une première injection ce week-end, déjà « un record » depuis un mois et « jusqu’à 40% de plus que les week-ends précédents ».
Ce résultat découle de la pression mise par le président de la République sur les non-vaccinés pour éviter une nouvelle vague de Covid-19 alors que le virus repart à la hausse dans tous les territoires avec le variant Delta.
Emmanuel Macron a décidé d’imposer le pass sanitaire à l’entrée de la plupart des lieux publics et rendu la vaccination obligatoire pour les soignants et ceux au contact des personnes fragiles, sanctions à la clef.
« Plus nous vaccinerons, moins nous laisserons d’espace au virus » et « c’est donc une nouvelle course de vitesse qui est engagée », a justifié Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée. Il s’exprimait non pas à l’Elysée mais au Grand Palais éphémère, au pied de la Tour Eiffel.
Mesures radicales
A neuf mois de la présidentielle, il a annoncé plusieurs mesures radicales pour éviter une quatrième vague de malades dans les hôpitaux.
L’outil privilégié est le pass sanitaire (preuves de vaccin ou d’un test PCR négatif), dont l’usage sera progressivement étendu dans les prochaines semaines. A partir du 21 juillet, il sera nécessaire pour pénétrer dans des « lieux de loisirs et de culture » comme les cinémas.
Dès le début août, le pass sanitaire deviendra obligatoire pour entrer dans les cafés, les restaurants, les centres commerciaux, y compris pour le personnel, mais aussi dans les avions, trains ou autocars de longs trajets, ainsi que pour les établissements médicaux.
Ce pass est déjà en vigueur pour les lieux accueillant plus de 1.000 personnes, notamment les stades et les discothèques recevant plus de 50 personnes.
A l’automne, les tests PCR « de confort » seront payants, sauf prescription médicale, alors qu’ils sont actuellement gratuits, a annoncé Emmanuel Macron lors de cette 8e allocution télévisée depuis le début de la crise.
Comme l’ont réclamé de nombreux experts et responsables politiques, la vaccination deviendra obligatoire pour les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, cliniques, Ehpad et maisons de retraite, les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile, ainsi que les pompiers ou les ambulanciers.
Au total, un peu plus de 4 millions de personnes sont concernées dont 1,5 ne sont pas vaccinées, a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Contrôles et sanctions
Les personnes concernées « auront jusqu’au 15 septembre pour se faire vacciner » et, après cette date, seront mis en oeuvre « des contrôles et des sanctions », a prévenu Emmanuel Macron.
Et le ministre de la Santé Olivier Véran d’enfoncer la seringue: « A partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n’êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé ».
Le chef de l’Etat a également annoncé que « des campagnes de vaccination » seraient organisées « dès la rentrée » pour les collégiens, lycéens et étudiants.
Et une campagne de rappel des personnes vaccinées les premières, en janvier et février, démarrera « début septembre ».
Pour que l’ensemble de ces mesures soient appliquées « le plus vite possible », selon un parlementaire, le Parlement siégera en session extraordinaire à partir du 21 juillet.
Après avoir été consultées par le gouvernement, les forces politiques ont approuvé la vaccination obligatoire pour les soignants, à l’exception du RN et LFI, plus réticents. « En rendant obligatoire le vaccin pour les soignants puis le pays sous forme de généralisation progressive du pass sanitaire, Emmanuel Macron dessine une société du contrôle et de la discrimination généralisée », a dénoncé le député LFI Eric Coquerel.
En nette baisse depuis des semaines, le nombre de contaminations par jour est récemment reparti à la hausse, à plus de 4.200 dimanche. Il pourrait monter « au-dessus de 20.000 début août si nous n’agissons pas », a averti dimanche le ministre de la Santé.
Le nombre de patients malades du Covid-19 en soins critiques, qui reçoivent les cas les plus graves, était en légère hausse lundi par rapport à la veille, à 957, soit 10 de plus que dimanche, loin des quelque 6.000 patients atteint au pic de la troisième vague fin avril.
France
Vents forts, neige-verglas : une large partie du territoire placée en vigilance orange vendredi
La France se prépare à affronter un épisode hivernal précoce, avec 31 départements sous vigilance orange pour neige, verglas et vents violents.
La tempête Caetano continue de semer le trouble sur une grande partie du territoire français, avec un refroidissement soudain et des conditions météorologiques extrêmes. L’agence Météo-France a maintenu son niveau d’alerte orange pour 31 départements, soulignant le danger des phénomènes de neige et de verglas, ainsi que des rafales de vent potentiellement dévastatrices.
La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par une chute significative des températures, atteignant jusqu’à -10 degrés Celsius dans certaines régions. Cette baisse drastique a entraîné un regel généralisé des surfaces, rendant les routes extrêmement glissantes. Les autorités mettent en garde contre les risques accrus d’accidents de la circulation et recommandent une extrême prudence aux automobilistes.
Les départements concernés par l’alerte neige et verglas s’étendent de l’Aube à l’Yonne, en passant par Paris et ses alentours. Une attention particulière est portée à la région parisienne où le trafic pourrait être fortement perturbé. En parallèle, la Corse est confrontée à des vents violents, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la vigilance météorologique.
Le passage de la tempête Caetano a déjà eu des répercussions sur la vie quotidienne, avec des écoles fermées, des transports en commun modifiés et des entreprises adaptant leurs horaires. Le gouvernement, en collaboration avec les services de météorologie, suit de près l’évolution de la situation pour ajuster les mesures de sécurité et d’assistance nécessaires.
La population est invitée à rester informée via les canaux officiels et à limiter ses déplacements aux stricts nécessités. Les recommandations incluent également de se préparer à des coupures de courant et à des conditions de circulation hivernales difficiles.
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
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