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Un tableau disparu de Fragonard s’envole à 7,68 millions d’euros aux enchères 

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« Une histoire comme le marché de l’art les aime »: un chef-d’oeuvre de Fragonard représentant un « Philosophe lisant », tombé dans l’oubli pendant plus de 200 ans avant d’être récemment exhumé par un commissaire-priseur, a été vendu aux enchères samedi à 7,68 million d’euros à Epernay (Marne).

Réalisée entre 1768 et 1770, dans la « période la plus virtuose » de cet artiste emblématique du XVIIIe siècle, la toile ovale, de 45,8 x 57 cm, a été mise en vente à 1.200.000 euros, lors d’une vente organisée par la maison « Enchères Champagne », puis finalement adjugée à 6.300.000 euros, pour un prix total de 7.686.000 euros avec les frais d’achat (22%).

Il s’agit « du troisième prix le plus important » pour cet artiste, a indiqué Stéphane Pinta, expert au cabinet Turquin qui avait authentifié le tableau.

L’oeuvre a été acquise par un collectionneur privé, alors que sept enchérisseurs se sont manifestés, tous par téléphone depuis la France et l’étranger. Si l’identité de l’acquéreur reste confidentielle, le tableau « devrait probablement rester en France », a avancé M. Pinta.

« Fragonard est l’un des cinq grands monstres sacrés de la peinture Française du XVIIIe siècle (…) On attendait évidemment un prix très important pour ce tableau extraordinaire, dans un état de conservation parfait, avec un sujet rare, très intelligemment composé et complètement inédit sur le marché », a commenté l’expert.

« Le tableau correspond à sa plus belle période, deux ans pendant lesquels il est au top de son génie  (…) Et il n’avait quasiment jamais été nettoyé, jamais rentoilé: il est sur sa toile, son châssis et son cadre d’origine », a-t-il observé.

« Planètes alignées »

« Ce tableau dormait dans une maison, et personne ne l’avait touché. C’est une histoire comme le marché de l’art les aime, (…) toutes les planètes étaient alignées pour avoir une enchère intéressante », a souri M. Pinta.

L’oeuvre avait un temps appartenu au miniaturiste Pierre Adolphe Hall, ami du peintre Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), puis était sortie des radars pendant deux siècles avant d’être récemment redécouverte par le commissaire-priseur Antoine Petit, à l’occasion d’un inventaire de succession.

Elle se trouvait dans le salon d’une propriété de la Marne, « dans la même famille depuis plusieurs générations » sans que les propriétaires n’en connaissent ni l’origine ni la valeur, raconte Maître Antoine Petit dans un le dossier de presse.

Lorsqu’il la « décroche pour l’examiner », le professionnel constate immédiatement « la touche manifestement experte », les « coups de pinceau incroyablement francs »… Mais surtout une inscription ancienne au revers du cadre en bois doré: « Fragonard ».

Le tableau — qui représente un philosophe chauve à la barbe blanche, assis et lisant un imposant ouvrage — est alors authentifié par le cabinet spécialisé dans les peintures anciennes.

Touche « rapide et légère »

Interrogé, l’expert Eric Turquin souligne « l’exécution brillantissime par Fragonard, très rapide, très légère », une légèreté « qui est l’esprit des Lumières ».

« La Révolution va détester ces tableaux-là », note Eric Turquin. « Dans la Révolution, l’Empire, ces périodes de guerre, on a cherché des modes d’expression plus violents, plus brutaux ». Les artistes comme Fragonard « perdent alors leur valeur » et avec, « leur attribution », analyse-t-il.

Agé d’une quarantaine d’années au moment de sa réalisation, Fragonard s’octroie ici « une grande liberté » d’exécution, souligne aussi Stéphane Pinta. Appliquée très rapidement, la peinture semble « modelée, sculptée dans la matière, parfois même directement avec le doigt ».

Loin des sujets féminins et libertins qui avaient fait sa renommée, Fragonard s’intéresse à la figure de l’homme mûr, qu’il abordera dans neuf autres portraits, « dans la lignée des portraits pittoresques de vieillards (….) appréciés par les peintres hollandais du XVIIe siècle et en premier lieu Rembrandt, que Fragonard admire », analyse encore le cabinet Turquin.

Un tableau similaire est par ailleurs conservé à la Kunsthalle de Hambourg (Allemagne), représentant aussi un philosphe, dans le même type de format ovale.

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Plateformes de streaming : 7 000 artistes réclament une meilleure rémunération

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Plateformes de streaming : 7 000 artistes réclament une meilleure rémunération

À la veille du Festival de Cannes, 7 000 acteurs signent une tribune pour dénoncer le non-respect de la loi sur la rémunération proportionnelle de leurs œuvres.

Alors que le Festival de Cannes s’apprête à ouvrir ses portes pour sa 77e édition, une tribune signée par 7 000 acteurs français fait grand bruit. Cette déclaration exprime le mécontentement des artistes face à la rémunération jugée insuffisante de leurs œuvres par les plateformes de streaming.

Parmi les signataires de cette tribune, des personnalités telles que Julie Gayet, Samuel Le Bihan, Benoît Magimel et Thierry Lhermitte réclament une application stricte de la loi du 12 mai 2021. Cette loi prévoit une rémunération supplémentaire proportionnelle au succès des œuvres diffusées sur les plateformes en ligne.

Trois ans après l’adoption de cette loi, les acteurs constatent qu’elle n’est toujours pas mise en application. Dans leur tribune, ils évoquent la possibilité d’un mouvement de grève similaire à celui ayant eu lieu à Hollywood, ayant entraîné des pertes considérables pour l’industrie cinématographique américaine.

Anne Bouvier, présidente de l’Adami, soutient cette initiative et appelle à un soutien gouvernemental pour faire respecter les droits des artistes. Elle souligne également une montée de la colère parmi les acteurs français, notamment ceux œuvrant dans les séries télévisées quotidiennes.

L’acteur et réalisateur Sam Karmann, dans une déclaration au Parisien, espère que la raison et la loi prévaudront, mais n’exclut aucune forme de mobilisation pour faire entendre les revendications des acteurs.

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Culture : le secteur de l’édition demande d’interdire la pub télé pour les livres

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Culture : le secteur de l'édition demande d'interdire la pub télé pour les livres

Le Syndicat national de l’édition demande l’abrogation d’un décret autorisant la publicité télévisée pour les livres, craignant un impact négatif sur la création littéraire.

Le Syndicat national de l’édition (SNE) a lancé un appel au gouvernement mercredi pour interdire la publicité télévisée pour les livres, arguant qu’une telle mesure pourrait entraîner « un appauvrissement de la création littéraire ».

Cette prise de position fait suite à un décret du 5 avril qui autorise la publicité télévisée pour les livres à titre expérimental pendant deux ans. Le SNE, inquiet des conséquences potentielles de cette décision, demande fermement son abrogation.

Le décret en question suscite des préoccupations au sein de l’industrie de l’édition, notamment quant à la fragilisation du secteur et à l’éventuelle réduction de la diversité littéraire. Le ministère de la Culture avait ouvert une consultation publique sur cette mesure en janvier et février, mais les résultats de cette consultation n’ont pas été rendus publics avant la publication du décret au Journal officiel, ce qui a pris de court de nombreux acteurs du secteur.

Le SNE a exprimé son désaccord lors de cette consultation, soulignant la nécessité de maintenir l’équilibre dans une industrie caractérisée par sa grande diversité. Il déplore également le manque d’encadrement précis et d’engagement en faveur de la promotion du livre et de la lecture à la télévision dans le cadre de cette expérimentation.

Jusqu’à présent, une seule maison d’édition, les éditions XO, a diffusé un spot télévisé, affirmant avoir toujours milité en faveur de cette forme de publicité.

Cette opposition à la publicité télévisée pour les livres n’est pas seulement portée par les éditeurs, mais également par l’organisation des libraires, le Syndicat de la librairie française, qui s’aligne sur la position du SNE. « Avec l’ensemble de la filière, nous avons toujours été fermement opposés à la publicité télévisée pour les livres. Et nous l’avons réaffirmé lors de la consultation publique », a déclaré Guillaume Husson, délégué général du Syndicat de la librairie française.

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Emmanuel Macron soutient la participation d’Aya Nakamura aux JO de Paris 2024

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Emmanuel Macron soutient la participation d'Aya Nakamura aux JO de Paris 2024

Le Président de la République estime que la chanteuse a « tout à fait sa place » lors de la cérémonie olympique.

Lors de l’inauguration du centre aquatique olympique de Saint-Denis, Emmanuel Macron s’est prononcé en faveur de la participation de la chanteuse Aya Nakamura à la cérémonie des Jeux olympiques de Paris 2024, affirmant qu’elle avait « tout à fait sa place ».

Face à la presse, le président de la République a déclaré que la présence d’Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture ou de clôture des Jeux serait « une bonne chose si elle en fait partie avec d’autres », soulignant que l’artiste « parle à bon nombre de nos compatriotes ».

Cependant, Emmanuel Macron a rappelé que la décision finale revenait à la direction artistique, dirigée par Monsieur Thomas Joly, responsable des cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

Cette prise de position intervient après plusieurs semaines de polémique autour d’une possible participation d’Aya Nakamura, la chanteuse franco-malienne étant la cible de critiques de la part de la droite et de l’extrême droite.

Toutefois, la situation semble évoluer favorablement pour l’artiste, puisque les belles-sœurs et héritières d’Édith Piaf ont exprimé leur soutien à l’idée qu’Aya Nakamura interprète une chanson de la Môme lors des JO de Paris, après avoir été sollicitées pour l’utilisation de « L’Hymne à l’amour » lors d’une cérémonie.

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