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Contre la future PAC, tracteurs et agriculteurs mobilisés en Ile-de-France et alentour

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Des centaines d’agriculteurs d’Ile-de-France et alentour ont sorti les tracteurs vendredi matin pour adresser un « avertissement » au gouvernement contre une réforme des aides européennes, dont le verdissement les pénaliserait financièrement.

Derrière le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs étaient disposés vers 06H00 autour d’un petit rond-point, pour bloquer les axes stratégiques menant à Orléans, Etampes ou encore Chartres.

La petite trentaine d’agriculteurs ont agrémenté leurs tracteurs de quelques pancartes au style direct : « Macron, veux-tu encore de tes paysans? »

« On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron » dont « on ne partage pas la vision » de la réforme de la politique agricole commune européenne (PAC), explique Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien, sur le rond-point.

Il a affirmé à l’AFP que 5.000 agriculteurs étaient mobilisés vers 09H00 dans cette opération organisée sur douze départements, d’une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l’Ile-de-France et les Hauts-de-France.

« Tout le monde n’est pas parti en tracteur, il y a différentes formes de mobilisations », a précisé une porte-parole de la FRSEA Ile-de-France. « Beaucoup sont en rendez-vous avec leurs parlementaires ou avec les préfets, et certains se sont déplacés en voiture pour rejoindre les convois ou les accompagner. »

Selon la gendarmerie, vers 07H00, une soixantaine de tracteurs convergeaient vers Paris depuis l’Essonne, les Yvelines et le Val-d’Oise. A Thillois (Marne), 37 tracteurs étaient rassemblés sur des ronds-points. En Seine-Maritime, à Saint-Aubin-le-Cauf, 25 tracteurs annonçaient vouloir converger vers Dieppe.

Ils craignent que les orientations de la future PAC, en négociation à Bruxelles, laissent trop d’agriculteurs au bord de la route. Elle prévoit notamment la mise en place d’éco-régimes (« eco-schemes »), une nouvelle source de financement conditionnée à des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Amaury Babault, 31 ans, qui produit blé, orge et colza sur son exploitation d’Ablis (Yvelines) de 150 hectares, représente la « sixième génération » d’agriculteurs de sa famille. Il « en espère une septième, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques années ».

Mais il calcule que s’il perd « 80 euros par hectare » d’aides la PAC, ce seront 12.000 euros en moins chaque année dans son exploitation, de quoi « mettre en danger les exploitations ».

Rendez-vous demandé

« On nous dit: +On veut l’autonomie alimentaire, on veut moins importer les produits qui viennent de Chine, surtout avec le Covid (…)+ et on nous dit qu’on n’a plus besoin de nous », tempête le jeune agriculteur.

Tous attendent « d’être reçus par le ministre de l’Agriculture [Julien Denormandie] au moins, voire Macron », indique David Vallée, président de la section de Saint-Arnoult/Dourdan, qui peste contre une réforme « inacceptable » d’une « complexité sans nom ».

« Si on n’est pas reçu, on ira monter sur Paris », là « où se trouvent les gens qui décident », alerte-t-il.

La manifestation était organisée au moment où des Franciliens pourraient prendre la route pour profiter du week-end de Pâques afin de se mettre au vert après le durcissement des contraintes annoncées pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais le but affiché n’est pas de bloquer les routes toute la journée.

La plateforme Pour une autre PAC, qui milite pour une politique plus verte et rassemble une quarantaine d’organisations (des ONG et associations défendant l’environnement, mais aussi les petits exploitants, les droits des animaux ou les consommateurs) a de son côté « fait part de sa très vive opposition aux revendications exprimées par cette partie de la profession agricole ».

Dans un communiqué, elle « dénonce leur tentative d’affaiblissement dramatique de l’ambition de la réforme de la PAC et s’inquiète de l’écho que pourrait trouver leur démarche dans les décisions gouvernementales imminentes sur ce dossier ».

Sortant de son 40 tonnes pour prendre l’air vivifiant, Frédéric Drillon, routier bloqué depuis 6H10 du matin, prend l’évènement matinal avec philosophie. « Ça ne nous arrange pas mais je comprends pourquoi ils bloquent », assure-t-il.

Un peu avant 8H00, les manifestants lèvent le blocage. « On embête les gens qui travaillent et j’aime pas ça », regrette David Vallée. Un agriculteur lance au routier : « Vous allez pouvoir partir en week-end » avant que celui-ci ne remonte dans son camion en riant.

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Météo : sept départements placés en vigilance dimanche

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Météo : sept départements placés en vigilance dimanche

Sept départements sont sous haute surveillance ce dimanche en raison de conditions météorologiques variées et potentiellement dangereuses.

Le dimanche 22 décembre s’annonce sous le signe de la prudence pour de nombreux territoires français. Météo-France a émis une vigilance orange pour sept départements, chacun confronté à des phénomènes météorologiques distincts.

Dans le nord-ouest du pays, les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine et la Manche sont concernés par une alerte aux vents violents. À partir de 10h et jusqu’à 16h, les habitants de ces régions devront faire face à des rafales atteignant jusqu’à 120 km/h, voire 130 km/h sur les côtes de la Manche. La dépression Enol, en marge de la perturbation, est à l’origine de ces conditions tempétueuses.

Simultanément, les départements alpins de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie sont placés en vigilance orange pour des risques de neige-verglas et avalanches. Dès les premières heures de la matinée, ces zones montagneuses ont commencé à recevoir d’importantes quantités de neige, rendant les conditions routières et de circulation difficiles. À Chamonix et Bourg-Saint-Maurice, plusieurs centimètres de neige ont déjà été mesurés, et le risque d’avalanche est jugé « fort » par Météo-France.

L’Ain, quant à lui, a été ajouté à la liste des départements en vigilance orange pour neige-verglas en milieu de matinée, soulignant l’ampleur et la diversité des phénomènes météorologiques sur le territoire français.

La vigilance pourrait également s’étendre à d’autres départements, tels que le Finistère, le Calvados et la Seine-Maritime, où des rafales violentes sont également attendues. Une potentielle aggravation de la situation est envisagée, nécessitant une attention particulière des habitants de ces zones.

Ce dimanche, la diversité des alertes météorologiques reflète la complexité des conditions atmosphériques qui traversent le pays. Les autorités appellent à la vigilance et à la prudence, recommandant aux résidents des zones concernées de limiter leurs déplacements et de se tenir informés des évolutions météorologiques.

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

Le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, marquant un tournant dans la lutte contre les violences conjugales.

La cour criminelle de Vaucluse a statué jeudi sur le sort de Dominique Pelicot, un septuagénaire accusé de viols aggravés et de tentatives de viol sur son ex-épouse, Gisèle. Durant une décennie, cet homme a administré des anxiolytiques à son épouse avant de la violer et de l’exposer à des inconnus recrutés via internet, une pratique qui a marqué les esprits par sa cruauté.

Lors de l’énoncé du verdict, le président de la cour, Roger Arata, a déclaré Pelicot coupable, soulignant ainsi la gravité des faits. « Monsieur Pelicot, vous êtes déclaré coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a-t-il précisé, avant de réserver la lecture de la peine pour plus tard dans la matinée. Pelicot, impassible, a écouté sans broncher la sentence qui le condamne potentiellement à 20 ans de réclusion criminelle.

Outre les viols, l’accusé a également été reconnu coupable de détention et enregistrement d’images prises à l’insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La salle d’audience était comble, la famille au complet, témoin silencieux d’une justice qui se rend.

Au cours du procès, Dominique Pelicot avait exprimé des regrets, demandant pardon à sa famille et reconnaissant le courage de son ex-épouse. « On m’a affublé de titres, j’ai plutôt l’intention de me faire oublier », avait-il déclaré, conscient de l’image monstrueuse qu’il projetait. Caroline, sa fille, n’a plus que des mots durs pour lui, le qualifiant de « géniteur » et le décrivant comme un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années.

L’affaire de Mazan, par son horreur et sa médiatisation, est devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle met en lumière la nécessité d’une justice ferme et sans complaisance face à de tels actes. La condamnation de Pelicot, bien que ne pouvant réparer les traumatismes infligés, envoie un message fort : la société ne tolère pas l’impunité pour ces crimes odieux.

La peine de Dominique Pelicot, qui sera probablement lourde, ne sera pas seulement une punition, mais aussi une tentative de restauration de la confiance dans la justice par les victimes et la société.

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

Le cyclone Chido, le plus violent en 90 ans, a dévasté Mayotte, laissant derrière lui des scènes de désolation et une estimation de plusieurs centaines, voire milliers de victimes.

Mayotte, département français le plus pauvre, a été frappé par le cyclone Chido, entraînant une dévastation sans précédent. Les autorités locales, sous la direction du préfet François-Xavier Bieuville, redoutent un bilan humain extrêmement lourd. « Nous envisageons un nombre de victimes qui pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire atteindre le millier ou quelques milliers », a-t-il déclaré sur Mayotte la 1ère. La violence du cyclone rend le décompte final très compliqué, notamment en raison des traditions locales qui prévoient des inhumations rapides.

Les zones les plus touchées sont les bidonvilles où vivent une population estimée à plus de 100.000 personnes en situation irrégulière. Ces zones, déjà fragiles, ont été totalement anéanties, rendant les opérations de secours particulièrement difficiles. Les infrastructures en dur n’ont pas été épargnées non plus : hôpitaux, écoles, commerces, et même les bâtiments administratifs ont subi de graves dommages.

Face à l’urgence, un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion pour acheminer du matériel et des secours. Dimanche, les premiers avions ont atterri à Mayotte, apportant une aide précieuse pour rétablir l’approvisionnement en eau, nourriture et électricité. Les forces de l’ordre, au nombre de 1.600, sont également sur le terrain pour prévenir les pillages.

L’ampleur des dégâts a suscité une réaction internationale. La Commission européenne, par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, a exprimé sa solidarité et sa volonté d’apporter un soutien dans les jours à venir. En France, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que le ministre de la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi, sont attendus sur place pour coordonner les efforts de secours.

Le pape François, en visite en Corse, a également exprimé son soutien aux victimes de cette tragédie. Le président Emmanuel Macron, rencontré par le souverain pontife, a réaffirmé l’engagement de la France à agir pour les habitants de Mayotte.

La députée Estelle Youssouffa a appelé à la déclaration de l’état d’urgence pour protéger les personnes et les biens. Bien que l’alerte cyclonique ait été abaissée de rouge à orange, la situation reste critique, avec des opérations de recherche de survivants encore en cours.

Le cyclone Chido, après avoir ravagé Mayotte, a poursuivi sa route vers le nord du Mozambique, causant au moins trois morts. Les îles des Comores, voisines de Mayotte, ont été relativement épargnées, enregistrant seulement des dégâts mineurs.

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