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Portrait : Maurice Vié, un coeur, une vie, voués à l’Arago de Sète

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Maurice Vié (1920-2009), ce Sétois jovial et dévoué, découvre que les jeunes s’ennuient  lors des récréations dans la cour de l’école Arago.

Il est alors joueur au VOS (Volley Olympique Sétois) où il occupe le poste de passeur. C’est en 1953 qu’il crée « Arago sports », avec l’aide de quelques parents d’élèves et le soutient efficace d’amis tel Alain Theule. Ce club multisports, Maurice le désire comme une maison de jeunes, accueillant, convivial et cela dans un total esprit familial. Au sein de cette entité, Maurice  met en place une section Volley-Ball.  A l’époque, ce club manque de moyen, alors, Gilberte, son épouse, s’occupe de coudre les écussons et lave les maillots. En 1964 Adrien Paillole occupe les fonctions de secrétaire, et par son engagement, il apporte énormément au club. En 1966, l’équipe Sétoise Arago Sport est composée uniquement de joueurs du cru. Mais le professionnalisme investi les esprits.

En 1967, la naissance de l’Arago de Sète Volley Ball

En 1967, nait l’Arago de Sète Volley Ball. Maurice en est le président, fonction qu’il quitte en 1983, l’essor du club et le volley de haut niveau nécessite une évolution que Maurice ne désire pas partager. Le regret du passé fait surface et les souvenirs des débuts sont bien loin du sport professionnel. Mais cet inconditionnel supporteur est présent aux matchs de son club fétiche dont il est désormais président fondateur. Il aime à indiquer  » tous les dimanches, j’encourage les équipes de jeunes qui défendent les couleurs du club, pas seulement l’équipe première « . Soulignant au passage avec une pointe de nostalgie  » A l’époque, l’esprit de famille existait d’avantage, nous allions chercher les joueurs à la maison pour les emmener à la salle car nous étions rarement au complet « .

Une vie vouée au club, et aujourd’hui, les jours de match, certains pensent à Maurice et son grand cœur à l’origine de ce club qui depuis 1977, se maintien en première division et a vu défiler de nombreux joueurs de haut niveau qui ont fait rêver les supporteurs sétois.

Un soir de 2009, Maurice Vié se trouve dans la tribune d’honneur, il assiste à la victoire du club face à Cannes. Trois mois plus tard, Maurice nous quitte. En son honneur, le gymnase contigu à la mythique salle du Barrou, porte son nom. Ceux qui l’on côtoyé s’accordent à dire qu’il vivait le volley avec Amour et passion. Les soirs de match, l’âme de Maurice virevolte dans les tribunes et les supporteurs croisent ses enfants, Ginette, passionnée et supportrice inconditionnelle ainsi que Robert (ancien passeur du club puis entraineur des jeunes) en compagnie de son épouse Pierrette.

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