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Le « chauffard de Lorient » condamné à cinq ans de prison ferme

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Kylian Le Reste a été condamné mardi à cinq ans de prison ferme pour avoir percuté mortellement avec son véhicule un enfant de neuf ans et blessé un autre de sept ans grièvement en juin 2019 à Lorient.

Le chauffard de 22 ans comparaissait libre devant le tribunal correctionnel de Lorient pour homicide involontaire aggravé, blessures involontaires, conduite sans permis avec récidive et non assistance à mineur en danger.

Il a été condamné à six ans de prison dont un an avec sursis probatoire pendant trois ans, assortis d’une obligation de travailler, d’indemniser les victimes, de soin, et d’une l’interdiction de paraître à Lorient. Il a été placé sous mandat de dépôt.

L’audience, qui avait commencé lundi en début d’après-midi, s’est achevée peu après minuit mardi.

La passagère du véhicule, Gaëlle Taugeron, 22 ans, a été condamnée pour non assistance à mineur de 15 ans en danger à « un an de prison assorti d’un sursis probatoire de deux ans et d’une obligation de travail et de soins ».

« Ce qu’il fallait, c’est que ces deux personnes soient condamnées et reconnues coupables des faits qui leur sont reprochés et c’est le cas », a réagi Me Philippe Courtois, avocats des parties civiles, « La famille est soulagée de cette décision, de cette sanction ferme qui est importante ».

« conduite assassine »

Dans un long réquisitoire, le procureur avait requis huit ans de prison avec mandat de dépôt pour le conducteur, fustigeant une « conduite assassine », et pointant une affaire « extraordinaire » en ce qu’elle comporte « autant de circonstances aggravantes touchant des mineurs victimes totalement innocents ». Il avait requis un an de prison avec sursis pour la passagère.

Le 9 juin 2019, après un refus d’obtempérer, Kylian Le Reste s’enfuit à très vive allure, multipliant les infractions au code de la route. Il percute une voiture sans faire de blessés, avant de faucher sur un trottoir les deux jeunes cousins, Bunyamin  et Samet, neuf et sept ans, frôlant un troisième.

Il redémarre aussi sec, puis s’arrête et s’enfuit avec son ex-compagne Gaëlle Taugeron. Recherché, il sera interpellé neuf jours après les faits dans un hôtel de la banlieue de Lorient.

« Ça s’est passé tellement vite, entre le stress, l’adrénaline, je n’arrivais pas à contrôler tout ça. Je n’ai pas souvenir de les avoir vus », a déclaré le prévenu, déjà condamné pour conduite sans permis. Il a toutefois reconnu avoir vu « des silhouettes ».

« Mon client n’avait plus la maîtrise de son véhicule. Quoi qu’il fasse, il n’aurait pas pu éviter la percussion », a assuré son avocat, Me Archibald Celeyron.

Quand le conducteur apprend peu après, par un ami, qu’il a percuté deux enfants, il explique avoir été « bouleversé », sans être « prêt à assumer ».

D’une voix faible, Gaëlle Taugeron, a reconnu avoir eu « conscience des chocs », pensant qu’il s’agissait du « trottoir ». « Je ne savais pas où je regardais, j’étais apeurée », a décrit la jeune femme, jugée pour non-assistance à mineur en danger.

« Corps désarticulé »

Très ému, le conducteur du véhicule percuté décrit une « scène de guerre ». « J’ai vu les corps des enfants rebondir sur la porte du garage (…) Quand je suis arrivé, le corps d’un des enfants semblait désarticulé. Quelques secondes après mon arrivée, il est décédé sous mes yeux », a déclaré Cédric Raverdy.

Samet, aujourd’hui âgé de neuf ans, souffre de graves séquelles physiques et cognitives. Il a notamment perdu l’usage d’un bras et doit être assisté pour tous les actes de la vie courante. Quasi mutique, il a simplement déclaré avoir envie de « retourner à l’école ».

Diyar, dix ans, qui souffre du « syndrome du survivant » et a été éclaboussé du sang de ses cousins, a expliqué être rentré chez lui sans rien dire « de peur d’être grondé ». « Il n’est pas comme avant, il se réveille la nuit, tremble. Toute la famille est morte », a lancé son père. Interrogée, la mère de Bunyamin s’est effondrée en larmes.

Le tribunal s’est longuement penché sur la relation unissant les prévenus. Il décrit Mme Taugeron comme « toxique » liée à un compagnon qui l' »enfermait ». Elle avait déposé plainte avant le drame pour harcèlement et violences.

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Météo : sept départements placés en vigilance dimanche

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Météo : sept départements placés en vigilance dimanche

Sept départements sont sous haute surveillance ce dimanche en raison de conditions météorologiques variées et potentiellement dangereuses.

Le dimanche 22 décembre s’annonce sous le signe de la prudence pour de nombreux territoires français. Météo-France a émis une vigilance orange pour sept départements, chacun confronté à des phénomènes météorologiques distincts.

Dans le nord-ouest du pays, les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine et la Manche sont concernés par une alerte aux vents violents. À partir de 10h et jusqu’à 16h, les habitants de ces régions devront faire face à des rafales atteignant jusqu’à 120 km/h, voire 130 km/h sur les côtes de la Manche. La dépression Enol, en marge de la perturbation, est à l’origine de ces conditions tempétueuses.

Simultanément, les départements alpins de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie sont placés en vigilance orange pour des risques de neige-verglas et avalanches. Dès les premières heures de la matinée, ces zones montagneuses ont commencé à recevoir d’importantes quantités de neige, rendant les conditions routières et de circulation difficiles. À Chamonix et Bourg-Saint-Maurice, plusieurs centimètres de neige ont déjà été mesurés, et le risque d’avalanche est jugé « fort » par Météo-France.

L’Ain, quant à lui, a été ajouté à la liste des départements en vigilance orange pour neige-verglas en milieu de matinée, soulignant l’ampleur et la diversité des phénomènes météorologiques sur le territoire français.

La vigilance pourrait également s’étendre à d’autres départements, tels que le Finistère, le Calvados et la Seine-Maritime, où des rafales violentes sont également attendues. Une potentielle aggravation de la situation est envisagée, nécessitant une attention particulière des habitants de ces zones.

Ce dimanche, la diversité des alertes météorologiques reflète la complexité des conditions atmosphériques qui traversent le pays. Les autorités appellent à la vigilance et à la prudence, recommandant aux résidents des zones concernées de limiter leurs déplacements et de se tenir informés des évolutions météorologiques.

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

Le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, marquant un tournant dans la lutte contre les violences conjugales.

La cour criminelle de Vaucluse a statué jeudi sur le sort de Dominique Pelicot, un septuagénaire accusé de viols aggravés et de tentatives de viol sur son ex-épouse, Gisèle. Durant une décennie, cet homme a administré des anxiolytiques à son épouse avant de la violer et de l’exposer à des inconnus recrutés via internet, une pratique qui a marqué les esprits par sa cruauté.

Lors de l’énoncé du verdict, le président de la cour, Roger Arata, a déclaré Pelicot coupable, soulignant ainsi la gravité des faits. « Monsieur Pelicot, vous êtes déclaré coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a-t-il précisé, avant de réserver la lecture de la peine pour plus tard dans la matinée. Pelicot, impassible, a écouté sans broncher la sentence qui le condamne potentiellement à 20 ans de réclusion criminelle.

Outre les viols, l’accusé a également été reconnu coupable de détention et enregistrement d’images prises à l’insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La salle d’audience était comble, la famille au complet, témoin silencieux d’une justice qui se rend.

Au cours du procès, Dominique Pelicot avait exprimé des regrets, demandant pardon à sa famille et reconnaissant le courage de son ex-épouse. « On m’a affublé de titres, j’ai plutôt l’intention de me faire oublier », avait-il déclaré, conscient de l’image monstrueuse qu’il projetait. Caroline, sa fille, n’a plus que des mots durs pour lui, le qualifiant de « géniteur » et le décrivant comme un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années.

L’affaire de Mazan, par son horreur et sa médiatisation, est devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle met en lumière la nécessité d’une justice ferme et sans complaisance face à de tels actes. La condamnation de Pelicot, bien que ne pouvant réparer les traumatismes infligés, envoie un message fort : la société ne tolère pas l’impunité pour ces crimes odieux.

La peine de Dominique Pelicot, qui sera probablement lourde, ne sera pas seulement une punition, mais aussi une tentative de restauration de la confiance dans la justice par les victimes et la société.

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

Le cyclone Chido, le plus violent en 90 ans, a dévasté Mayotte, laissant derrière lui des scènes de désolation et une estimation de plusieurs centaines, voire milliers de victimes.

Mayotte, département français le plus pauvre, a été frappé par le cyclone Chido, entraînant une dévastation sans précédent. Les autorités locales, sous la direction du préfet François-Xavier Bieuville, redoutent un bilan humain extrêmement lourd. « Nous envisageons un nombre de victimes qui pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire atteindre le millier ou quelques milliers », a-t-il déclaré sur Mayotte la 1ère. La violence du cyclone rend le décompte final très compliqué, notamment en raison des traditions locales qui prévoient des inhumations rapides.

Les zones les plus touchées sont les bidonvilles où vivent une population estimée à plus de 100.000 personnes en situation irrégulière. Ces zones, déjà fragiles, ont été totalement anéanties, rendant les opérations de secours particulièrement difficiles. Les infrastructures en dur n’ont pas été épargnées non plus : hôpitaux, écoles, commerces, et même les bâtiments administratifs ont subi de graves dommages.

Face à l’urgence, un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion pour acheminer du matériel et des secours. Dimanche, les premiers avions ont atterri à Mayotte, apportant une aide précieuse pour rétablir l’approvisionnement en eau, nourriture et électricité. Les forces de l’ordre, au nombre de 1.600, sont également sur le terrain pour prévenir les pillages.

L’ampleur des dégâts a suscité une réaction internationale. La Commission européenne, par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, a exprimé sa solidarité et sa volonté d’apporter un soutien dans les jours à venir. En France, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que le ministre de la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi, sont attendus sur place pour coordonner les efforts de secours.

Le pape François, en visite en Corse, a également exprimé son soutien aux victimes de cette tragédie. Le président Emmanuel Macron, rencontré par le souverain pontife, a réaffirmé l’engagement de la France à agir pour les habitants de Mayotte.

La députée Estelle Youssouffa a appelé à la déclaration de l’état d’urgence pour protéger les personnes et les biens. Bien que l’alerte cyclonique ait été abaissée de rouge à orange, la situation reste critique, avec des opérations de recherche de survivants encore en cours.

Le cyclone Chido, après avoir ravagé Mayotte, a poursuivi sa route vers le nord du Mozambique, causant au moins trois morts. Les îles des Comores, voisines de Mayotte, ont été relativement épargnées, enregistrant seulement des dégâts mineurs.

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