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Société

Des milliers de manifestants pour l’emploi en France, malgré le virus

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« Masqué.e mais pas muselé.e » : des milliers de manifestants, dont certains portant cette devise sur le masque, ont défilé jeudi en France, à l’appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires et d’organisations de jeunesse, pour défendre l’emploi et les services publics, même en temps d’épidémie.

Etudiants, énergéticiens, enseignants, soignants, de nombreuses professions se sont retrouvées jeudi sur ce mot d’ordre, bravant un contexte sanitaire peu favorable aux mobilisations, de l’aveu même des syndicats. Des intermittents du spectacle étaient aussi présents pour réclamer une prolongation de « l’année blanche ».

La manifestation parisienne, forte de 20.000 manifestants selon la CGT, 4.800 pour la préfecture de police, s’est ébranlée vers 14H30 de la place de la République en direction de celle de la Nation, derrière une banderole proclamant « emplois, salaires, temps de travail, retraites… relançons le social ».

Elle est arrivée peu après 16H00 place de la Nation, après s’être déroulée dans le calme. Le service d’ordre syndical avait été étoffé, rassemblant 200 personnes, deux à trois fois plus que d’habitude pour une manifestation nationale selon la CGT.

« Sommet de l’iceberg »

« Il y a des salariés qui disent qu’ils ne viendront pas parce qu’il y a le contexte sanitaire. Ce n’est pas pour cela que la colère et les mobilisations ne sont pas à la hauteur », a déclaré à la presse le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, en tête du cortège.

« On est dans une dynamique qui peut paraître lente dans une période où tout est compliqué » mais la manifestation est « le sommet de l’iceberg en terme de colère sociale », a expliqué de son côté Simon Duteil, co-délégué général de Solidaires.

Le mois de janvier a été ponctué de plusieurs mobilisations sectorielles, avec un certain succès selon les syndicats: professionnels de santé le 21, de l’Education nationale le 26, du secteur de l’énergie le 28.

Et dans leur communiqué commun, les organisateurs avaient annoncé dès lundi qu’ils se retrouveraient « la semaine prochaine pour donner des suites à ces mobilisations ».

Au total, plus de 165 initiatives étaient prévues dans toute la France – rassemblements, manifestations, bureaux d’embauche. Dans les cortèges, beaucoup ont dénoncé des milliards d’aides publiques bénéficiant aux actionnaires et trop peu selon eux aux salariés et aux services publics.

« Toulouse, c’est une ville dans laquelle on expérimente grâce à l’aéronautique l’utilisation des milliards distribués par le gouvernement qui vont directement dans la poche des actionnaires pendant que l’emploi quitte le périmètre national. L’argent public doit bénéficier à l’emploi », a déclaré le secrétaire général de la CGT Haute-Garonne, Cédric Caubère. Plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblés dans la Ville rose.

A Marseille, où 2.800 personnes selon la police ont manifesté jeudi, Grégory Fontaine, infirmier délégué à l’hôpital de la Timone, a expliqué que « les soignants sont épuisés. Ça fait un an que cette pandémie a commencé. Rien n’a été fait de vraiment sérieux pour renforcer les moyens de l’hôpital et même au contraire ».

Rencontré à Bordeaux, où 850 personnes ont manifesté selon la police, Franck Dole, 54 ans, co-secrétaire CGT Education Gironde, a opposé « les milliards donnés au grand patronat, au Medef, aux grandes entreprises » aux « multitudes de licenciements ».

A Nantes, 2.500 personnes ont manifesté selon la CGT, 1.700 selon la police, à Lyon 3.000 selon les organisateurs, 1.600 pour la police, à Saint-Etienne 1.200 personnes d’après la CGT, 460 selon la police, à Roanne 250 (200 selon la police).

A Rennes, 1.500 selon la CGT, 1.100 selon la police, ont défilé derrière une banderole « Pour l’emploi, les salariés et le progrès social ».

Entre 400 et 500 personnes ont manifesté à Strasbourg selon la police et la CGT, plusieurs centaines à Lille.

« Sanofric »

La CGT et ses partenaires prônent une politique de « relocalisation industrielle », le partage du temps de travail, le « développement des services publics », l’interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficiant d’aides publiques « surtout lorsqu’elles continuent à dégager des profits », a détaillé auprès de l’AFP Céline Verzeletti, dirigeante confédérale de la CGT.

Parmi les exemples les plus saillants de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) récemment annoncés, celui de Sanofi, où 364 emplois doivent être supprimés au sein de l’entité Sanofi-Aventis Recherche et Développement, selon les syndicats.

Philippe Martinez s’est rendu jeudi matin devant le site du groupe à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour apporter son soutien aux salariés, arborant une blouse dénonçant « Sanofric ». Un rassemblement a également été organisé devant le siège du groupe à Paris.

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Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure

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Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure

À l’approche des fêtes, les propriétaires d’animaux de compagnie ne lésinent pas sur les dépenses pour choyer leurs compagnons à quatre pattes, une tendance qui se confirme d’année en année.

Les festivités de fin d’année ne sont plus uniquement réservées aux humains. En France, où la moitié des foyers possèdent au moins un animal de compagnie, les chiens, chats et autres compagnons à poils ou à plumes sont de plus en plus intégrés aux célébrations de Noël. Cette coutume, qui perdure et se renforce, s’accompagne d’une véritable explosion des ventes dans les magasins spécialisés.

Les enseignes dédiées à l’animalerie, comme Maxi Zoo France et Animalis, constatent une hausse significative de leur chiffre d’affaires en décembre. Jean-Philippe Blasco, directeur commercial de Maxi Zoo France, souligne que « les animaux sont désormais considérés comme des membres à part entière de la famille, il est donc naturel de les inclure dans les festivités de Noël ». En effet, les ventes de ces enseignes augmentent de 20% durant cette période festive, avec une prédilection marquée pour les jouets et les accessoires, dont les chiffres peuvent doubler.

Cette tendance est illustrée par des exemples concrets. Astrid Brunet, par exemple, prévoit d’offrir un jouet à son berger australien, Mamen, pour le plaisir de l’animal et pour éviter qu’il ne s’en prenne aux paquets cadeaux des autres membres de la famille. Baptiste Gautier, quant à lui, hésite encore entre un coussin et un jouet pour son golden retriever, Tao. Les friandises et les calendriers de l’avent pour animaux sont également très populaires, montrant que l’anticipation des fêtes commence bien avant le jour J.

Cette évolution dans le statut des animaux de compagnie est analysée par le sociologue Christophe Blanchard, qui explique que « depuis trente ans, le rôle des chiens et chats a considérablement changé. Ils ne sont plus vus comme des gardiens ou des chasseurs de souris, mais comme des membres de notre intimité ». Cette intégration des animaux dans les rituels familiaux est désormais perçue comme normale.

Cependant, cette période de générosité ne se limite pas à l’achat de cadeaux pour les animaux de compagnie. Les dons aux associations de protection animale connaissent également un pic. La SPA et la Fondation 30 millions d’amis notent une augmentation significative des contributions en décembre, qui représentent respectivement 20% et 36% de leurs collectes annuelles. Les refuges reçoivent aussi davantage de dons en nature, une aide précieuse pour les animaux en attente d’un foyer.

Malgré cette vague de générosité, Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis, rappelle que « faire des cadeaux à ses animaux est devenu la norme, mais l’animal n’est pas un cadeau ». Elle insiste sur l’importance de l’engagement à long terme lorsqu’on adopte un animal, soulignant que l’abandon, même après les fêtes, est inacceptable. La SPA, qui a pris en charge près de 45 000 animaux abandonnés ou maltraités l’an dernier, dénonce cette pratique.

Ainsi, si Noël est devenu une période de festivités pour tous les membres de la famille, y compris les animaux de compagnie, il est crucial de se rappeler que l’adoption d’un animal est un engagement sérieux et durable, et non un simple caprice saisonnier.

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France

Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

Le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, marquant un tournant dans la lutte contre les violences conjugales.

La cour criminelle de Vaucluse a statué jeudi sur le sort de Dominique Pelicot, un septuagénaire accusé de viols aggravés et de tentatives de viol sur son ex-épouse, Gisèle. Durant une décennie, cet homme a administré des anxiolytiques à son épouse avant de la violer et de l’exposer à des inconnus recrutés via internet, une pratique qui a marqué les esprits par sa cruauté.

Lors de l’énoncé du verdict, le président de la cour, Roger Arata, a déclaré Pelicot coupable, soulignant ainsi la gravité des faits. « Monsieur Pelicot, vous êtes déclaré coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a-t-il précisé, avant de réserver la lecture de la peine pour plus tard dans la matinée. Pelicot, impassible, a écouté sans broncher la sentence qui le condamne potentiellement à 20 ans de réclusion criminelle.

Outre les viols, l’accusé a également été reconnu coupable de détention et enregistrement d’images prises à l’insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La salle d’audience était comble, la famille au complet, témoin silencieux d’une justice qui se rend.

Au cours du procès, Dominique Pelicot avait exprimé des regrets, demandant pardon à sa famille et reconnaissant le courage de son ex-épouse. « On m’a affublé de titres, j’ai plutôt l’intention de me faire oublier », avait-il déclaré, conscient de l’image monstrueuse qu’il projetait. Caroline, sa fille, n’a plus que des mots durs pour lui, le qualifiant de « géniteur » et le décrivant comme un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années.

L’affaire de Mazan, par son horreur et sa médiatisation, est devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle met en lumière la nécessité d’une justice ferme et sans complaisance face à de tels actes. La condamnation de Pelicot, bien que ne pouvant réparer les traumatismes infligés, envoie un message fort : la société ne tolère pas l’impunité pour ces crimes odieux.

La peine de Dominique Pelicot, qui sera probablement lourde, ne sera pas seulement une punition, mais aussi une tentative de restauration de la confiance dans la justice par les victimes et la société.

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Société

Tendance : Les parfums de niche en odeur de succès

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Tendance : Les parfums de niche en odeur de succès

Les parfums de niche, autrefois confidentiels, connaissent aujourd’hui une croissance phénoménale, séduisant une clientèle en quête d’exclusivité et de personnalisation.

Le marché des parfums de niche, souvent qualifiés de « haute couture olfactive », connaît une expansion remarquable. Sans recourir à des campagnes publicitaires massives ni à des figures emblématiques pour les représenter, ces fragrances haut de gamme, vendues à des prix pouvant atteindre plusieurs centaines d’euros, captivent une audience désireuse de se démarquer. Julien Sausset, directeur général de Parfums Marly, souligne cette dynamique en évoquant des croissances annuelles vertigineuses, prévoyant de dépasser les 600 millions de dollars de ventes en 2024.

Les parfums de niche se distinguent par leur exclusivité et leur capacité à offrir une expérience sensorielle unique. Ils ne sont pas seulement des produits de beauté, mais des vecteurs d’expression personnelle. Julien Sausset explique que les consommateurs recherchent désormais à affirmer leur identité à travers des senteurs qui ne se contentent pas de suivre la mode, mais la créent. Ce segment de marché, bien que représentant encore une part modeste du marché global des parfums, croît à un rythme de 13% par an, contre 3 à 5% pour les parfums conventionnels.

Les Parfums Marly, avec des prix de départ à 250 euros, sont particulièrement prisés aux États-Unis et présents dans plus de 80 pays. À Paris, la marque s’apprête à ouvrir une nouvelle boutique dans le Triangle d’or, un quartier synonyme de luxe, pour offrir une immersion complète dans l’univers olfactif de la marque. L’objectif est clair : créer un espace où le produit peut être mis en scène, raconté et vendu par des experts passionnés.

L’inspiration de la marque, fondée par Julien Sprecher, puise dans l’histoire et l’élégance du XVIIIe siècle, période où la parfumerie moderne a pris son essor. Les parfums de niche promettent non seulement une durabilité exceptionnelle mais aussi une qualité supérieure des ingrédients et des concentrations plus élevées, justifiant ainsi leur positionnement sur le segment du luxe.

Julie El Ghouzzi, spécialiste du luxe, rappelle que dans les années 90, face à la démocratisation du parfum, certains parfumeurs ont voulu se démarquer en créant des fragrances uniques, souvent unisexes, axées sur des ingrédients nobles plutôt que sur des marques. Cette tendance a été ensuite imitée par les grandes maisons de luxe, qui ont adopté le code du flacon minimaliste pour signaler une offre exclusive.

Chez L’Oréal, les parfums « haute couture » sont conçus pour offrir une expérience sensorielle inégalée, où chaque détail, de la qualité des ingrédients à la conception du flacon, est soigné pour répondre aux attentes d’une clientèle exigeante. La personnalisation est également au cœur de l’offre avec des créations sur mesure, comme celles proposées par Sylvaine Delacourte, qui après une consultation approfondie, compose un parfum unique pour chaque client.

Les parfums de niche ne sont plus un phénomène marginal mais une tendance forte et croissante du marché du luxe, séduisant non seulement les amateurs de parfums mais aussi les jeunes générations et les marchés émergents, comme la Chine, qui voient dans ces fragrances une manière de s’exprimer de manière singulière et sophistiquée.

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