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Frontignan – Non à la métropolisation forcée du Bassin de Thau

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Frontignan : Non à la métropolisation forcée du Bassin de Thau

Les élus de droite de Frontignan montent au créneau après les déclarations du maire de Lattes, Cyril Meunier, qui imagine une fusion entre Sète Agglopôle Méditerranée et la Métropole de Montpellier. Une proposition jugée méprisante, provocatrice, et contraire à l’histoire comme à l’identité du territoire.

Le 6 avril dernier, dans les colonnes du Midi Libre, Cyril Meunier, maire de Lattes et vice-président de la Métropole de Montpellier, a émis l’idée d’intégrer l’agglomération de Sète au sein de la métropole montpelliéraine. À Frontignan, la réaction ne s’est pas fait attendre. Plusieurs élus de droite dénoncent une prise de parole jugée injuste, déplacée et symptomatique d’une volonté de domination métropolitaine. Pour eux, il ne fait aucun doute que ni la ville de Frontignan-la-Peyrade ni Sète Agglopôle n’ont vocation à devenir une périphérie subalterne de Montpellier.

Ils rappellent dans un communiqué que le bassin de Thau forme un ensemble cohérent de 129 000 habitants, dont l’histoire, la culture, le lien à la mer et à l’étang forment un territoire à part entière, avec une économie locale, des traditions, une organisation politique et une identité fortement ancrée. Loin d’un simple découpage administratif, cette agglomération porte un projet autonome auquel les habitants sont profondément attachés. Ils refusent de voir leur avenir confié à une autre entité géopolitique sans consultation, sans débat public, sans respect du sentiment d’appartenance.

Les propos de Cyril Meunier sont perçus comme un mépris assumé envers les habitants du Bassin de Thau. Certains élus n’hésitent pas à parler de provocation, et vont jusqu’à dénoncer une posture d’allégeance politique. Pour eux, le maire de Lattes ne serait plus que le relais zélé de Michaël Delafosse, président de la Métropole de Montpellier, dont les velléités d’expansion suscitent de plus en plus de crispations sur le littoral.

Les élus de Frontignan affirment dans leur déclaration commune que l’avenir de leur ville ne peut être décidé ailleurs que sur leur propre territoire. Ils s’opposent avec fermeté à toute tentative de transformation de Frontignan en ville-dortoir, sans vie locale, sans voix propre, noyée dans une dynamique métropolitaine qui ne leur ressemble en rien. Ils dénoncent les dérives d’une gauche qu’ils accusent de vouloir dessiner une nouvelle carte du territoire sans tenir compte des réalités humaines, sociales et économiques locales.

Face à ce qu’ils qualifient d’aberration politique, ils appellent à la vigilance et au respect du principe fondamental de souveraineté territoriale. Pour eux, l’extension de la Métropole de Montpellier ne peut se faire ni par la ruse ni par le mépris. Elle ne doit jamais s’imposer à des populations qui n’ont rien demandé et qui, au contraire, défendent leur modèle d’organisation, leur cadre de vie et leur volonté d’exister en dehors de la logique d’absorption.

Ce message est porté d’une seule voix par les élus signataires de la déclaration, Cédric Delapierre, conseiller régional d’Occitanie, Gérard Prato, conseiller communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée et conseiller municipal de Frontignan-la-Peyrade, Patricia Andrieu, Marie-France Britto, Gilles Ardinat, Olivier Rongier, Laura Andreoletti et Claude Combes, tous conseillers municipaux de Frontignan-la-Peyrade.

Le message est clair. Le bassin de Thau n’est pas à vendre. Et encore moins à annexer.

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Philippe

    11 avril 2025 at 7 h 07 min

    Les populations n’ont jamais demandé à vivre dans des agglomérations dont les élus ne se choisissent qu’entre eux.
    Et les populations n’ont pas besoin que des arriviste de droite parlent en leur nom. Merci

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