La Chine impliquée dans le conflit ukrainien ? Zelensky accuse Moscou de recruter des combattants chinois

Le président ukrainien affirme que des centaines de ressortissants chinois combattent aux côtés des forces russes, une situation qu’il qualifie de « deuxième erreur » de Moscou.

Volodymyr Zelensky a révélé que les autorités russes recrutent activement des citoyens chinois pour renforcer leurs troupes en Ukraine. Selon lui, au moins 155 combattants originaires de Chine seraient déjà déployés sur le terrain, un chiffre qui pourrait être bien plus élevé en réalité. Cette déclaration fait suite à l’annonce, la veille, de la capture de deux soldats chinois par l’armée ukrainienne, une première depuis le début de l’invasion russe.

Le chef de l’État ukrainien a souligné que Pékin était informé de ces enrôlements, sans pour autant suggérer une implication directe des autorités chinoises. « Nous n’affirmons pas que ces déploiements résultent d’un ordre officiel, mais la Chine en a connaissance », a-t-il précisé. Des sources anonymes évoquent plutôt des contrats signés avec l’armée russe, via des campagnes de recrutement diffusées sur les réseaux sociaux, notamment TikTok.

Cette situation rappelle les précédentes allégations concernant l’envoi de milliers de soldats nord-coréens sur le front, une pratique que Kiev et ses alliés occidentaux dénoncent depuis plusieurs mois. Zelensky y voit une stratégie risquée de la part de Moscou, qualifiant le recours aux combattants étrangers d’erreurs successives.

Pékin, pour sa part, a rejeté ces accusations, les qualifiant d’infondées, tout en assurant encourager ses ressortissants à éviter les zones de conflit. La Chine maintient officiellement une position neutre dans ce conflit, bien qu’elle soit un partenaire économique et politique clé pour la Russie.

Par ailleurs, Zelensky a indiqué que les États-Unis considèrent cette situation comme « inacceptable », tout en évoquant des discussions prochaines sur un éventuel cessez-le-feu. Malgré les tensions diplomatiques, l’Ukraine affirme être prête à acquérir de nouvelles armes américaines pour renforcer sa défense, notamment contre les frappes aériennes.

Cette révélation intervient alors que Kiev intensifie ses opérations militaires près de la frontière russe, une manœuvre présentée comme préventive pour contrer une éventuelle offensive ennemie. Les réactions internationales, notamment de Pékin et de Moscou, restent pour l’instant mesurées.