Monde
La Cour suprême américaine lève le blocage des expulsions de migrants sous Trump
Une décision technique relance le débat sur l’usage controversé d’une loi datant de 1798, tandis que l’administration Trump célèbre une victoire judiciaire.
La plus haute instance judiciaire des États-Unis a annulé ce lundi la suspension temporaire des expulsions de migrants fondées sur une législation d’exception remontant au XVIIIe siècle. Cette loi, l' »Alien Enemies Act », habituellement réservée aux périodes de conflit armé, avait été invoquée en mars par l’exécutif pour procéder à l’éloignement vers le Salvador de plus de deux cents individus suspectés d’appartenir à des réseaux criminels.
Le président américain a salué cette décision comme une « grande victoire pour la justice », tout en réaffirmant sa volonté de durcir les contrôles aux frontières. Toutefois, la Cour suprême a motivé son arrêt par des considérations procédurales plutôt que par un avis sur le fond. Les magistrats ont en effet estimé que le juge fédéral ayant initialement bloqué les expulsions n’était pas territorialement compétent, l’affaire relevant des tribunaux du Texas, où les concernés étaient détenus.
Si la haute juridiction autorise désormais les reconduites à la frontière, elle rappelle néanmoins le droit des migrants à contester leur expulsion devant un tribunal. Cette précision a été saluée par les défenseurs des droits civiques, qui y voient une garantie essentielle contre les abus. En revanche, plusieurs juges progressistes ont exprimé leur désaccord, dénonçant une application dangereuse et inédite d’un texte historique.
L’utilisation de cette loi, qui n’avait jusqu’ici servi qu’en temps de guerre, suscite de vives critiques. Certains magistrats ont pointé les risques de dérives, notamment après l’expulsion erronée d’un Salvadorien installé légalement aux États-Unis. L’administration justifie cette approche par la nécessité de lutter contre ce qu’elle qualifie d' »invasion » de criminels étrangers, un thème récurrent de sa politique migratoire.
Cette décision intervient dans un contexte où le gouvernement a récemment classé plusieurs cartels latino-américains comme organisations terroristes, élargissant ainsi son arsenal juridique. Le débat sur l’équilibre entre sécurité nationale et respect des droits fondamentaux reste plus que jamais d’actualité.
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