Coronavirus
Covid-19: le vaccin d’AstraZeneca sous le microscope de l’UE sur fond de regain épidémique
L’Agence européenne du médicament (EMA) se prononce vendredi sur l’autorisation dans l’Union européenne du vaccin produit par AstraZeneca alors que les 27 fustigent ses retards de livraison et que la commission de vaccination allemande l’a déconseillé pour les plus de 65 ans.
Basée à Amsterdam, l’EMA a prévu une conférence de presse virtuelle à 14H00 GMT.
Ce verdict intervient sur fond de regain épidémique et d’inquiétudes en Europe après que la commission de vaccination allemande a déconseillé jeudi le vaccin AstraZeneca pour les plus de 65 ans.
Une équipe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté entamé des investigations ultra-sensibles sur les origines de la pandémie en Chine, où elle s’était déclarée il y a plus d’un an.
Les Etats-Unis, où des premiers cas du variant sud-africain du Covid-19 ont été détectés, ont exigé une enquête « claire et poussée ». Pékin, qui ne veut pas se voir mis en cause, a répliqué en rejetant toute « ingérence politique ».
Le laboratoire britannique AstraZeneca a officiellement demandé le 12 janvier l’autorisation de son vaccin dans les 27 pays membres de l’UE ainsi qu’en Islande, Liechtenstein et Norvège.
« Le vaccin Covid-19 d’AstraZeneca est actuellement recommandé uniquement pour les personnes âgées de 18 à 64 ans », a écrit jeudi la commission allemande de vaccination (STIKO) dans un document consulté par l’AFP. Son avis précise que « les données disponibles actuellement sont insuffisantes pour évaluer l’efficacité du vaccin au-delà de 65 ans ».
AstraZeneca a aussitôt réagi assurant que « les dernières analyses (…) confirment l’efficacité du vaccin dans le groupe des plus de 65 ans ».
Si approuvé, ce vaccin sera le troisième à obtenir le feu vert de l’EMA après ceux de Pfizer-BioNTech le 21 décembre et de Moderna le 6 janvier.
Brouille entre les 27 et AstraZeneca
Le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca subit depuis plusieurs jours les foudres des dirigeants de l’Union européenne, en raison de retards de livraisons.
AstraZeneca avait argué la semaine dernière d’une « baisse de rendement » sur un site de fabrication européen, expliquant ne pouvoir livrer qu' »un quart » des doses initialement promises à l’UE au premier trimestre.
Bruxelles, qui a précommandé jusqu’à 400 millions de doses du vaccin AstraZeneca/Oxford, n’est pas convaincu par ces justifications, les jugeant « insatisfaisantes », et a demandé une inspection d’une usine belge du laboratoire.
L’inspection a eu lieu et « certains documents et données » saisis sont « en cours d’examen », a indiqué jeudi soir à l’AFP une porte-parole de l’agence fédérale belge des médicaments et des produits de santé (AFMPS).
Si l’accès du vaccin AstraZeneca devait être réservé uniquement aux moins de 65 ans, cela contraindrait la plupart des gouvernements européens à réexaminer leur stratégie axée sur la vaccination prioritaire des plus âgés.
Déjà, les pays européens se plaignent de la lenteur de fabrication des vaccins.
A présent, 70% des doses administrés le sont dans les pays riches (Europe, USA et pays du Golfe).
Nouveau vaccin américain
Dans le monde, le Covid-19 a fait au moins 2,17 millions de morts et contaminé plus de 100,8 millions de personnes, selon un bilan établi par l’AFP jeudi. Son variant apparu en Grande-Bretagne s’est étendu à 70 pays et le variant sud-africain à 31 pays, selon l’OMS.
Aux Etats-Unis, pays le plus touché (plus de 432.603 décès pour plus de 25,7 millions de cas), deux premiers cas du variant sud-africain ont été détectés, en Caroline du Sud.
Depuis les Etats-Unis, l’entreprise de biotechnologie américaine Novavax a affirmé jeudi que son vaccin en deux doses a montré une efficacité de 89,3% contre le Covid-19, selon les résultats des essais de phase 3.
Mais la nouvelle positive a été assombrie par l’annonce conjointe que le vaccin est bien moins efficace face au variant sud-africain, que les scientifiques considèrent comme plus contagieux.
L’entreprise a assuré qu’elle se lançait immédiatement dans le développement d’un nouveau vaccin ciblant ce variant.
Rester vigilant
En Europe, l’OMS a exhorté jeudi à ne pas « baisser la garde » sur les restrictions qui vont d’ailleurs être renforcées dans certains pays.
Ainsi, l’Allemagne compte imposer une réduction drastique du trafic aérien avec le Royaume-Uni, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Portugal, considérés comme les plus affectés par les nouveaux variants. Idem en Colombie où une suspension de toutes les liaisons aériennes avec le Brésil entre en vigueur vendredi.
Le Portugal, où le virus provoque une pression « gigantesque » sur les hôpitaux, a enregistré jeudi un nouveau record de décès, avec 303 morts supplémentaires en 24 heures. Les déplacements non essentiels à l’étranger y sont désormais interdits.
Au Royaume-Uni, premier pays européen à avoir dépassé les 100.000 morts, les autorités vont fermer vendredi à 13H00 GMT leurs frontières aux personnes arrivant des Emirats arabes unis, dont Dubaï très prisé des touristes, ainsi que du Burundi et du Rwanda, afin d’éviter l’importation de nouveaux variants.
Et en Norvège, la fermeture des frontières aux non résidents entre en vigueur vendredi.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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